TEST
Ultimate General - Gettysburg : Tuniques bleues & Soldats de plomb
Nick Thomadis est le créateur des DarthMod pour la série Total War. Frustré des limites liées aux mods, il nous propose donc dans son propre jeu de rejouer l'histoire des États-Unis, en nous permettant de diriger les forces qui se sont opposées lors de la bataille de Gettysburg.
Cette bataille est célèbre car elle est souvent considérée comme le tournant de la guerre entre le Nord et le Sud. En effet les sudistes dirigés par le général Robert E. Lee (oui le même que la voiture) y ont vu leurs assauts repoussés par les troupes du général George G. Meade.
George? Et qu'est-ce que j'ai à voir avec George ? Rien en fait !
Car je dois vous avouer que je ne suis pas un inconditionnel d'histoire et encore moins de l'histoire américaine. Mais le coté stratégique et tactique de ce type de guerre en formation change agréablement des orcs et des aliens. Le jeu solo débute en vous demandant de choisir le camp que vous voulez incarner, l'Union ou les Confédérés, puis vous choisirez l'IA du général adverse parmi 3 niveaux de difficulté et 3 d'agressivité. C'est ensuite que vous allez pouvoir changer le cours de la guerre.Vous tomberez sur une interface utilisant très certainement la GUI par défaut d'Unity, ce qui tranche nettement avec la qualité de la carte et des effets visuels. Une sortie étant aussi prévue sur tablettes, le parti pris est de se baser sur le tactile et donc l'utilisation intensive de la souris.
Ainsi, pour déplacer des troupes vous devrez dessiner la trajectoire qui se symbolisera par une flèche sur la carte. Le positionnement des unités sera aussi très important et c'est avec le clic droit que vous mettrez en formations vos soldats dans la direction que vous aurez choisie.
C'est sur la création de groupes que l'absence de raccourcis clavier est un petit manque car l'utilisation des Ctrl + Chiffre pour créer une armée est devenue assez répandue dans les jeux de stratégie. Sinon un bon point pour le zoom/dézoom à la molette qui donne une vue stratégique très appréciable.
On retrouve 4 différents types de régiment : l'indispensable artillerie lente à déployer mais très dévastatrice, dont vous pourrez choisir le type de munitions en fonction de la distance avec vos ennemis, les tirailleurs rapides mais aux dégâts assez faibles, la cavalerie rapide mais fragile et enfin l'infanterie qui composera le gros de votre armée.
Ces derniers auront chacun 4 états qui joueront sur leur efficacité au combat : le moral qui est dégradé par des mauvais choix tactiques ou des attaques subies trop fréquemment - par contre avoir un général à ses cotés l'amplifiera. S'il est trop bas, votre bataillon sera mis en déroute, et vous ne pourrez plus le contrôler durant une courte période. La condition (physique) affectera bien sûr la vitesse de déplacement, il est directement lié au moral et influera sur la qualité de vos assauts. Comme le moral, la condition remontera plus vite aux côtés d'un général. Avoir un degré de couverture élevé, derrière une colline, réduira par exemple les dégâts d'un tir d'artillerie. Enfin l'indice de recharge, lié au moral et à votre condition physique, augmentant ou non votre cadence de tir.
L'IA est le point fort du jeu. S'appuyant sur son expérience de modder, Thomadis met en avant le fait que les 9 généraux ennemis seront non scriptés. Ceux-ci seront guidés par leur personnalité ; plus ou moins agressive, ils se replieront ou essaieront de vous contourner, utiliseront leur artillerie pour sécuriser une butte ou sonneront la charge pour vous faire reculer.
La topographie, dont on pourra afficher les lignes de niveaux (touche M) jouera un rôle prépondérant, elle permettra de se replier derrière une crête pour éviter d'être sous le feu ennemi. Le champ de vision sera lui aussi bloqué par les éléments du terrain : une colline ou une forêt brisera la ligne de vue et vous devrez envoyer des troupes pour avoir des informations sur les mouvements adverses.
La partie s'étalera sur plusieurs jours et les renforts arriveront aux mêmes endroits qu'à l'époque. Au bout du 4ème jour le vainqueur sera désigné, sachant que chaque jour peut être subdivisé en tout au plus 3 affrontements.
Bienvenue à Bourg sur Getty
Je ne sais pas si vous l'avez deviné mais le jeu solo ne proposera qu'une seule carte, celle de Gettysburg et ses alentours. Basée sur des photos satellites et des cartes historiques, elle est représentée en vue du dessus avec un effet tilt-shift renforçant joliment l'aspect maquette et soldats de plomb. Un soin a été apporté au style graphique situé entre la carte peinte à la main et la miniature, ce qui donne un résultat propre et très lisible durant les combats.La présence d'un mode multi-joueurs vous donnera l'occasion de vous étriper avec l'un de vos amis Steam sur un choix de 5 cartes. Un autre mode vous laissera la possibilité de créer des parties personnalisées avec des objectifs bien précis à débloquer, qui seront ensuite utilisables dans des parties rapides.
Avec sa campagne monocarte Ultimate General mise tout sur son IA : on a l'habitude dans les STR d'une intelligence cheatée et de trouver une faille pour gagner la partie, mais ici les généraux sont très vifs et peuvent changer d'objectifs au milieu de la partie en fonction de leurs forces et de vos choix. Il faudra donc s'habituer à des défaites récurrentes, même contre le général le moins agressif et le moins fourbe.
Un challenge que tout le monde ne relèvera peut-être pas, surtout si le contexte de la guerre de sécession les laisse de marbre.
On peut aussi supposer que Game-Labs n'en restera pas là et proposera une série d'Ultimate General basés sur d'autres illustres batailles, mais à 12€ la carte, le DLC risque d'être un peu trop cher sans un éditeur de niveau.
Un challenge que tout le monde ne relèvera peut-être pas, surtout si le contexte de la guerre de sécession les laisse de marbre.
On peut aussi supposer que Game-Labs n'en restera pas là et proposera une série d'Ultimate General basés sur d'autres illustres batailles, mais à 12€ la carte, le DLC risque d'être un peu trop cher sans un éditeur de niveau.