Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

South of Midnight : Hazel au pays des merveilles

Laurent par Laurent,  email
Développeur / Editeur : Compulsion Games
Aujourd'hui, on va faire un truc rare. On va casser le mur, ou plutôt la clepsydre du Factor-time et sortir un test à l'heure, c'est-à-dire avant la sortie du jeu prévue pour ce 8 avril 2025. Pas sûr que le titre réussissant cet exploit méritait autant d'honneur, mais c'est ce qu'on va voir avec ce test de South of Midnight, le dernier-né de Compulsion Games, les anciens d'Arkane qui avaient déjà fait We Happy Few.
Tout part d'un fait divers : Lacey Flood et sa fille, Hazel, vivent toutes deux dans une caravane sur pilotis près d'une rivière du sud des États-Unis. Malheureusement, la relation mère-fille bat un peu de l'aile, comme Lacey est toujours très occupée par son métier d'assistante sociale et qu'Hazel, fan de course à pied, voudrait bien bénéficier d'un peu plus d'attention. Comme pour matérialiser cette tension, un soir, une tempête éclate, les esprits s'échauffent, les mots fusent et Lacey envoie Hazel voir si les voisins vont bien. Eux oui, mais le temps de dire bonjour à la mamie d'en face et Hazel voit la caravane de sa mère emportée par la rivière en furie.

Fil d'Arianne

Vous l'aurez compris, le jeu va faire dans le social. Car voyez-vous, Hazel voit des choses que les autres ne voient pas et semble destinée à être "tisseuse", c'est-à-dire capable de dénouer les fils qui sont autant de raisons obscures qui ont rendu les gens tels qu'ils sont aujourd'hui. Elle va donc progressivement découvrir qu'elle peut demander à un fil magique de lui donner la direction à suivre, ou utiliser des crochets pour dénouer les trames des consciences. Tout en recherchant sa mère emportée dans la caravane, elle va donc participer à un voyage initiatique bien malgré elle pour découvrir ses pouvoirs, ses amis, ses ennemis et dénouer les fils de sa propre famille.

C'est qu'elle sait quelles séquelles

Sur le fond, l'idée est originale et plutôt bien exécutée : on traverse moult paysages, chacun reflétant un peu les atroces souffrances d'une personnalité du coin et on va peu à peu apprendre les raisons de ces sequelles, soit via des messages laissés un peu partout, soit à travers des révélations après avoir démêlé les plus gros nœuds protégés par des démons. Il ne tiendra donc qu'à nous de vaincre ces derniers pour atteindre la vérité et restaurer la paix dans chaque région ainsi que la purifier des affreux ganglions glauques que les souffrances laissaient derrière elles.

Nerfs en pelotte

Ces combats sont l'occasion de faire monter un peu l'adrénaline en nous faisant apparaître des groupes de monstres en plusieurs vagues et de plusieurs types. La difficulté n'est pas l'objectif recherché car les ennemis n'ont pas tellement de points de vie. Vous disposez d'une bonne allonge, d'une esquive invincible infinie, de la vie qui remonte à chaque monstre tué et des pouvoirs magiques pour ralentir ou blesser vos adversaires. Le point le plus important est donc plutôt de prioriser les cibles, pour se débarrasser des plus mobiles en premier avant de s'occuper des plus lentes et coriaces.

Les ka-ka, les kassos

Malheureusement, tout n'est vraiment pas rose dans South of Midnight et je ne parle pas des histoires pseudo-traumatiques qu'on nous décrit. D'une part, parce que les informations qu'on nous divulgue n'ont pas toujours de lien concret entre elles, mais aussi parce qu'on court assez souvent trois lièvres à la fois (au propre comme au figuré, vu qu'il y a des léporidés partout). On essaye de retrouver notre mère, de rabibocher la personne la plus triste des environs et on est confronté aux histoires des personnages de la région ayant vécu une époque difficile. Bref, c'est un peu le bazar, et on n'est pas aidé par la structure des niveaux.

Les contes de crime

En effet, ces derniers sont semi-ouverts avec des arènes entourées de ganglions où l'on doit combattre, afin de révéler une partie de l'histoire d'un personnage traumatisé associé au niveau. On peut donc dénouer les fils dans l'ordre que l'on veut. Malheureusement, il m'a fallu un certain temps pour comprendre que le jeu n'est pas fait pour être joué comme cela. En effet, les révélations sur la vie des personnages sont fixes. En conséquence, à moins de suivre l'ordre indiqué par le fil magique, vous découvrirez la fin de l'histoire avant son début, ce qui ruine complètement l'intrigue.

Du rêve en bouteille

Par ailleurs, le jeu traîne en longeur puisqu'il s'étale sur quatorze longs chapitres (visibles dans les menus dès le début) qui vont rapidement dévoiler une trame cyclique. D'abord, il faut visiter le niveau pour récupérer des "bouloches", les points d'expérience qui permettent de débloquer notre petit arbre de talents, puis affronter quatre arènes de monstres pour récupérer quatre souvenirs. Ensuite, il faut dénouer le nœud principal puis faire une course-poursuite en mode parkour poursuivi par une brume noire mortelle afin d'atteindre l'arbre à bouteilles qui libèrera l'âme de ses souffrances. Ajoutez un boss par dessus à un moment ou à un autre et vous aurez une vision assez claire de la boucle de gameplay.

Hazel et Grettel

Côté graphique, si dans la première moitié du jeu les environnements se ressemblent énormément, l'Unreal Engine fait globalement des prouesses et affiche des effets de lumière et des paysages à perte de vue impressionnants. On devra par contre pardonner un retard à l'affichage des textures d'une seconde au chargement des niveaux. Certains intérieurs sont également très travaillés et fourmillent de meubles et d'objets, donnant une vraie vie aux lieux. Les personnages ne sont pas en reste, avec un style caricatural réaliste, donc déformés mais très bien rendus auquel s'ajoute une gestuelle et un doublage des voix en français exemplaire. Toute la partie audio a d'ailleurs été particulièrement peaufinée, que ce soit le cri des animaux sauvages qui se baladent partout autour de nous ou, plus étonnant encore, l'utilisation de chansons aux paroles écrites en cohérence avec les histoires racontées dans chaque niveau !

Pique nique douille, c'est ma quenouille

On pourra quand même regretter la volonté des développeurs d'apporter un effet de stop motion au titre. Si c'est original sur la vidéo d'introduction du jeu, l'avoir appliqué aux lèvres des personnages et à une partie des cinématiques retire vraiment du plaisir à leur visionnage. Plus ennuyeux, on pestera contre les cas où le double saut ne se déclenche pas, souvent après avoir couru sur un mur ou en fin de course de grappin et on s'énervera contre la caméra bloquée à chaque exécution de monstres. On grincera aussi des dents en entendant la voix off dénuée d'émotion lorsqu'elle parle de choses graves comme d'un père mourant sous les yeux de son fils. Enfin, il reste des petites choses corrigeables, comme la liste des 103 notes à découvrir qui revient en haut à chaque ouverture de menu.

Fil à la patte

Pour le reste, le jeu se veut abordable avec des sauts jamais trop courts, des fenêtres d'esquive et d'invincibilité très larges et tout un tas d'options pour simplifier ou durcir l'expérience suivant ce qui nous ennuie le plus. Les niveaux sont aussi plutôt bien construits avec des bouloches cachées un peu partout pour qui veut bien les rechercher. Une mention aussi pour les boss, tous très différents et proposant des méthodes uniques pour les vaincre.

C'est de ta faust

Non, le vrai écueil pour moi reste que le message ne passe pas et particulièrement dans les derniers niveaux. Entre la profusion de bribes d'histoire qui ne forment pas un tout, les personnalités traumatisées par des événements ubuesques ou le message qui nous dit de ne pas nous laisser aller à la méchanceté ou à la rancœur, tout est là mais dans un profond désordre qui ne constitue pas un tout. Pour ne rien arranger, même la trame principale du jeu se perd pour devenir un voyage onirique avec une conclusion au mieux cousue de fil blanc et au pire non satisfaisante.
South of Midnight a tout du jeu d'auteur ou d'intention mais avec un budget de AAA. Son but est de raconter des histoires. Les personnages principaux sont très bien mis en scène, les panoramas fantastiques chatoyants mais les combats et l'exploration sont faciles. Pour peu que vous aimiez les histoires de famille tristes ou parlant d'une population maltraitée, vous passerez un bon moment dans cet univers à dérouler le fil des vies torturées qui entourent ces régions humides et cette famille étrange.

SCREENSHOTS

 

Commentaires

Masquer les commentaires lus.
Tofton
 
Le mauvais gout est l'ami du Jacky, la preuve!
Fouraflon
 
Franchement ce jeu est vilain. J di pa qu'il est mauvais loin de la mais les textures sont flou, trop peu detaillé. C'est encore plus flagrant quand on regarde les voitures qui elles sont beaucoup plus net. Bref les decors font honte aux voitures et au jeu pour ainsi dire
moret
 
A 250km/h, ca défile tellement vite, t'as pas le temps de faire du tourisme.
Fouraflon
 
Regarde le dernier Screen et jette un oeil sur la partie haute a gauche de l image et dit moi si c'est pas abusé.
J suis d accord avec toi ça va vite mais quand meme quand tu sors un deuxieme volet d un jeu de voiture que est excelent tu fai en sorte que le deuxieme le surpasse et pas rajouter des autocollant ou des kits en plus.
Si j di ça c est parce que j'aime ce jeu et que j'ai pas envie des lire des "c'est le premier avec quelque innovation mais sans plus"
takiller
 
je hais cette mode du underground fast furioust c4c4.

c'etait beacoup mieux avant à tracer dans la campagne,les flics au cul.
Rickoman
 
En parlant de jacky, j'ai essayé Juiced c'est du grand art.Je préfère 10 fois un Juiced qu'un NFS Underground qui est pour moi du grand n'importe quoi au niveau des reactions de caisse...
moret
 
fouraflon on est d'accord, ca rend mal sur une capture, mais nfs, ca avance tellement vite que tu ne distinguerait meme pas les details s'ils étaient la. Enfin si, mais pas sur un jeux multiplateforme, Electronic arts en plus, qui va majoritairement se vendre sur console (ps2). Tout ce qui a été fait sur console, et qui sera fait ds les 2 prochaines années, mon pc en rigole encore...
artificial-ass
 
rickoman a écrit :
j'ai essayé Juiced c'est du grand art.Je préfère 10 fois un Juiced qu'un NFS Underground qui est pour moi du grand n'importe quoi au niveau des reactions de caisse...

Normal Juiced est axé Simu tandis que NFS2 mise tout sur l'arcade. Perso j'ai trouvé le moteur physique des véhicules de Juiced relou et j'adore la facilité de prise en main de NFSu2. Pour la simu j'attends GT4.
toof
 
Juiced est axé simu !? Oh oh, la bonne blague. Le comportement est juste un peu plus délicat, mais je ne qualifierai même pas Juiced de "simu-arcade".
Sys1
 
On dirait un mod réalisé par des joueurs peu insipirés.
trankzen
 
Effectivement pour la simu on repassera (faudra essayer par exemple GTR, LFS S2, ou rFactor)
artificial-ass
 
toof a écrit :
Juiced est axé simu !? Oh oh, la bonne blague. Le comportement est juste un peu plus délicat, mais je ne qualifierai même pas Juiced de "simu-arcade".

je dirais plutot maniabilité pourrie mais je ne sais pas dans quelle catégorie ça va.
British
 
OSEF du jackysme, c'est toujours un grand bonheur de jouer à un NFS (vraoum et puis c'est tout, le reste est accessoire), pour autant que l'on ne soit pas un intégrisme anti-arcade...
lesamericains
 
British a écrit :
OSEF du jackysme, c'est toujours un grand bonheur de jouer à un NFS (vraoum et puis c'est tout, le reste est accessoire), pour autant que l'on ne soit pas un intégrisme anti-arcade...


mouais, le bonheur s'est passablement degrade avec NFS Hotpursuit 2 et NFSU.
British
 
Chacun sa perception de la chose.
Pour ma part je prends toujours plaisir à rouler à tombeau ouvert, que ce soit HP2 ou NFSU...
PoWa
 
Je veux qu'ils reviennent a l'origne : une course endiablees, des flics, des putains de caisses...
Fouraflon
 
Ce qui aurai du etre fait chez Electronic Arts c est de donner un autre nom a NFS Underground parce que c'est vrai qu il est hors sujet avec les precedents : plus de flics plus de Ferrari et plus de course en plein jour...
Ils aurai du faire une autre serie de course de voiture sous le label EA big par exemple
PoWa
 
Oui oui car ils ne respectent pas l'esprit de la serie. A mon NFS 2 : special edition miam
Vous devez être connecté pour pouvoir participer à la discussion.
Cliquez ici pour vous connecter ou vous inscrire.
Rechercher sur Factornews