Glory Days
C'était pas notre guerre
Le principe de jeu est simple. Une aire de jeu en 2D oppose deux camps, les beaux américains avec leur base à droite et les vilains rouges à gauche. Le but est d’éradiquer l’adversaire pour progresser jusqu’à sa base et en finir une bonne fois pour toutes. Le joueur pilotera donc vers la victoire les véhicules américains, de l’hélico au chasseur en passant par un lance-missile. Il va falloir attaquer les ennemis, bien évidemment, mais aussi transporter des troupes à des endroits stratégiques de la carte. Par exemple, l’occupation d’un bunker par vos troupes crée un nœud de résistance important qui permet de progresser territorialement, ou de prendre l’adversaire entre deux feux. Assez pratique pour foutre le souk derrière les lignes ennemies et anéantir les avant-postes. Il faudra également plus tard sauver des otages en planifiant correctement l’évacuation. Pour bien gérer tous ces aspects tactiques, une carte symbolisée par une simple ligne se trouve en haut de l’écran. Pratique aussi, le zoom arrière de la caméra lorsqu’on prend un peu d’altitude pour effectuer une attaque en piqué.
Ils avaient pas le droit de nous envoyer là-bas
Point de vue réalisation, Glory Days fleure bien le projet réalisé avec des moyens limités : peu de modes de jeu, un enrobage réduit à son strict minimum et surtout des graphismes décevants pour de la GBA. On relèvera tout de même quelques musiques bien inspirées qui donnent un petit côté épique à ce jeu de guerre. Les sprites et les décors, sans être reluisants pour autant, sont répétitifs à souhait. On a du coup l’impression de faire et refaire constamment le même niveau. Enfin plutôt on aurait pu avoir cette impression, puisque l’accent a été mis sur la variété du gameplay, qui évolue à chacune des seize missions pour finir en apothéose avec des niveaux vraiment intéressants. On aura hélas beaucoup de mal à en arriver jusque là, la prise en main nécessitant de nombreuses heures de jeu et la difficulté réellement rebutante.
On était des gosses
En effet, on passe le plus clair de son temps à se crasher et à pester contre Glory Days durant les premières heures de jeu. La prise en main est vraiment le gros défaut du titre, les réflexes n'arrivant qu’après une longue expérience acquise. Il faut donc persévérer comme un malade pour contrôler correctement les différents véhicules pour attaquer, secourir et surtout atterrir. Une fois les actions maîtrisées, il faudra encore endurer un niveau de difficulté à la limite du supportable, le mode facile étant déjà une plaie à terminer. Un bon moyen de faire fondre son ego de joueur. Mais le plaisir de jeu des dernières des seize missions du jeu en vaut la chandelle, tant la variété du jeu y prend son essor. Pour les masos, un mode permet de rejouer à chacune des missions dans n’importe quel ordre. Le mode multijoueur quant à lui brille par son absence, alors qu’il aurait vraiment été le bienvenu pour se détendre entre deux bras de fer avec l’IA.