PREVIEW
Gamescom 2024 : quelques indés mêlés
par Xavor2Charme,
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Après quelques previews de gros titres forts attendus, il est temps pour moi de me pencher sur les quelques jeux indépendants que j’ai pu approcher. Relégués dans la partie publique du salon, j’ai donc affronté le bruit et la fureur de la foule teutonne pour aller à la rencontre de nos petits artisans vidéoludiques et rendre hommage à quelques unes de leurs productions.
Lonely Mountains: Snow Riders
Ah la la, la montagne. Vous allez croire que je fais une fixette mais je suis désolé, c’est le meilleur endroit où faire un jeu vidéo. Il n’y a qu’à lancer un truc qui glisse ou qui roule suivant la saison en haut et il termine en bas à haute vitesse. Le studio Megagon Industries l’a bien compris et, après nous avoir servi Lonely Mountains: Downhill où il s’agissait de dévaler les pistes en VTT et en vue du dessus, ils ont annoncé pendant la Gamescom Lonely Mountains: Snow Riders, qui est globalement la même chose en hiver, en ski et en multijoueur.Cette course contre la montre et contre le monde entier est ici assouplie via un choix du type de maniabilité et devient un peu plus dynamique grâce à des changements de points de vue à certains moments de la descente : la caméra vient par exemple se placer à l’arrière de notre skieur juste avant un gigantesque saut. Le développeur était très fier du rendu de la neige et il est vrai qu’il est assez plaisant de ressentir manette en main le poids de la poudreuse fraîchement tombée.
L’aspect zen de la proposition de base est toujours présent avec le bruit du vent et les petits oiseaux qui font piou piou. Ambiance qui risque d’être un peu chamboulée avec le multijoueur en ligne (que je n’ai pas pu essayer) comportant quelques modes comme de la coopération en équipe ou tout simplement de la course.
Le jeu est prévu pour 2024 pour l’instant uniquement sur Steam.
Tails of Iron 2: Whiskers of Winter
Je n’ai pas du tout joué à Tails of Iron premier du nom mais sa réputation de joli Dark Souls 2D avec des rats a fait que j’ai toujours gardé un œil dessus. J’ai donc profité de la présence de sa suite à la Gamescom pour enfin poser les patounes sur la série. Le jeu est classique sur son gameplay avec des combats demandant d’exigeantes danses de roulades et parades contre les nouveaux antagonistes du jeu, les chauves-souris. Le titre est vraiment beau, avec des effets de parallaxes à gogo et de magnifiques illustrations.Le jeu n’a pas l’air d’être une révolution par rapport au premier épisode et la principale nouveauté est la présence d’un narrateur campé par Doug Cockle, le doubleur d’un certain Geralt de Riv. Tails of Iron 2: Whiskers of Winter est prévu pour février 2025 sur toutes les plateformes.
Henry Halfhead
Je suis pratiquement sûr que lorsque vous êtes dans le beau monde, à un vernissage guindé un jeudi soir à Paris, et que vous finissez par lâcher que vous jouez au jeux vidéo, vous vous dépêchez de préciser que vous, votre truc, ce sont les créations de Keita Takahashi et les Katamari. Malheureusement, le monsieur n’a pas fait tant de jeux que ça et, si vous voulez garder votre crédibilité, il va vous falloir trouver d’autres titres au concept étonnant et coloré.Ça tombe bien car j’ai pu essayer Henry Halfhead sur le stand des jeux suisses, dans la partie business, un jeu au concept étonnant et coloré. Lululu Entertainment nous raconte la vie de Henry Halfhead, un homme ne possédant que la partie supérieure de sa tête mais pouvant se projeter dans les objets alentour et en prendre le contrôle. J’ai pu donc accompagner Henry dans les premières années de son existence et me transformer en toutes sortes d’objets comme des cubes, des xylophones, des briquets, des prises électriques, des casseroles etc. Globalement, il s’agit de remplir de petits objectifs proposés par le narrateur, comme tout simplement “faire du bruit” ou bien d’allumer les bougies de son propre gâteau d’anniversaire. Évidemment, tout est physiqué et le mobilier ne tarde pas à être sans dessus dessous.
Sans trop en dire, la suite de l’histoire confronte la liberté et les pouvoirs d’Henry avec les institutions scolaires et le travail. Ce charmant petit jeu n’a pas encore de fenêtre de sortie et sera présent sur Windows, Mac et Linux.
Kriegsfront Tactics
Si les indés sont pourvoyeurs de nouveaux concepts, ils sont aussi là pour ressusciter des genres, voir créer des suites spirituelles à des séries cultes oubliées par leur propres géniteurs. C’est ainsi que l’esprit d’Advance Wars fut ressuscité dans Wargroove et que celui de Front Mission le sera dans Kriegsfront Tactics.Le jeu de Toge Productions (studio responsable de Coffee Talk) est donc un hommage à la série de RPG tactique de Square mettant en scène de gros mechs. Le jeu se veut une modernisation de la formule, avec l’abandon des pourcentages et une gestion des lignes de vue dynamique ainsi que la possibilité de viser nous-mêmes en vue subjective comme dans Valkyria Chronicles. La partie graphique s’inspire par contre beaucoup des épisodes PlayStation de Front Mission et j'espère qu’il proposera un faux Internet dans lequel se perdre comme dans le troisième épisode.
La petite mission que j’ai pû essayer était assez difficile, le titre faisant la part belle aux embuscades et à la gestion du brouillard de guerre. Il est donc important de déplacer nos troupes avec prudence en utilisant au maximum les couverts et les forêts.
Les développeurs étant indonésiens, le scénario du jeu met en scène un conflit se déroulant en Asie du Sud-Est, nous changeant des sempiternels belligérants américains/russes/japonais et compagnie. Aucune date de sortie n’est encore communiquée mais il existe une démo nommée Kriegsfront Tactics - Prologue disponible sur Steam.
Aller à la rencontre des développeurs indépendants, en voici une activité rafraîchissante après avoir enchaîné les rendez-vous aux présentations cadrées ! Je voudrais insister sur l’accueil chaleureux que j’ai reçu à chacune de ces présentations, malgré la fatigue et la lassitude. De bien chouettes moments pour de bien chouettes jeux.