TT Superbikes
Gaaaaaaaaaaz !!!
Le lieu de la course avait pourtant de quoi faire rêver. Imaginez plutôt, aussi prestigieux que les 24h du Mans ou les 500 miles d’Indianapolis dans le monde la moto, cette épreuve se compose en fait d’un circuit de pas moins d’une cinquantaine de kilomètres sur route ouverte. Ici, pas d’échappatoires, on longe des murets à 200 km/h, on effraie la fermière en faisant crisser les pneus sous ses fenêtres, bref une course conviviale digne d’une bonne bourre entre potes. Voilà, ça y est, vous y êtes, le sourire beat en bandoulière. Hé bien, on remballe tout ça, car ce n’est pas encore ce jeu qui vous fera atteindre les extases motardes (de Dijon) ©joystick ancienne époque.
Une réalisation essorée
Tout d’abord, à peine en course, on est choqué par la pauvreté graphique de l’ensemble. Certes la campagne anglaise n’est pas réputée pour ses paysages chatoyants mais là, bonjour le désert. Quelques fermes, trois bosquets, des petites murettes et voilà, bref on se croirait revenus deux ou trois ans en arrière. Au crédit du jeu, l’animation est plutôt fluide, certes le framerate n’est pas hallucinant mais on n’a pas à souffrir de lag qui empêcherait le bon déroulement de la course. La modélisation des véhicules et coureurs est assez quelconque et on notera les licences officielles qui sont tout de même une note positive dans cet océan de banalité.
Une jouabilité boiteuse comme Mick Doohan
Le plus gros problème de ce jeu qui se veut axé simulation est le non respect de ses objectifs. En effet, il peut arriver de percuter un trottoir ou un muret à pleine vitesse et être juste ralenti tandis que la moindre touchette avec un concurrent vous enverra ad patres vous faisant perdre tout espoir de victoire. En effet, vos concurrents ne chôment pas et si vous partez à la faute il vous sera très dur de revenir. Les modes de jeux sont assez variés avec notamment la possibilité de piloter des side-cars. Toutefois, la réalisation et le plaisir de jeu souffreteux viennent vraiment gâcher un titre qui partait pourtant avec de bonnes intentions.