Star Wars : Republic Commando
Une unité d’élite, évidemment
Qui aime les jeux à licence ? Peu de gens probablement. Profiter du hype que génère un gros film ou un bouquin (l’un n’allant généralement pas sans l’autre) permet à des studios peu scrupuleux de cacher leur manque d’innovation ou de qualité dans un titre, et c’est bien dommage. Pourtant, le problème c’est que ça marche.
Fort heureusement, Republic Commando n’est pas – totalement – de cette souche. Premier bon point, le jeu nous permet pour une fois de jouer le rôle de celui dont on sait pertinemment qu’il est foncièrement méchant. Pas besoin d’avoir vu autre chose que la bande annonce de l’épisode 3 pour deviner que les Clone Troopers sont les outils du fascisme impérial.
On apprend ainsi via une courte introduction in-game que le personnage que l’on incarne est un clone, certes , mais aux capacités boostées. Chef de son unité, il dirige ceux que le jeu appelle ses « frères », chacun d’eux étant spécialisé dans une technique – démolition, sniping et piratage. L’unité est envoyée derrière les lignes ennemies, avant le début des combats généralement, pour faciliter le travail du gros des troupes, blablabla. On connaît la musique.
Le joueur se retrouve donc généralement flanqué de trois autres PNJ, dont l’IA est, globalement, très bien réussie. Ils se cachent, se mettent à couvert, ils font même des blagues bien grasses comme seuls les militaires savent nous en gratifier. En plus de l’intelligence artificielle, il est possible de donner des ordres spécifiques à ses coéquipiers. Il n’y en a qu’une poignée (« Regroupement », « Défendez cette zone », « Attaquez cette cible », « Vous avez l’heure ? »), mais ils sont complémentés comme des actions spécifiques, placées par les designers, qui permettent des ordres supplémentaires. Ainsi, vous pourrez choisir de désamorcer vous-même une mine, ou bien demander à l’un de vos gars de s’en occuper. Il suffit de positionner le curseur par dessus, et utiliser la touche d’action, l’IA se charge du reste.
Beaucoup d’actions sont ainsi disponibles, avec en vrac des positions de tir, soigner un coéquipier, faire exploser une porte, pirater des bidules, monter dans une tourelle, etc… Ces actions sont assez récurrentes, mais rajoutent un côté tactique très agréable.
Star War qu’il nous faut
Les différentes opérations auxquelles l’unité est affectée contiennent plusieurs sous-objectifs, si bien qu’une mission pourra prendre une bonne heure à réaliser. Une fois remplie, on passe à la suivante. Exactement comme dans l’armée, en somme. L’ambiance est de ce côté très poussée, donc avis aux allergiques du kaki : si vous ne pouvez pas blairer l’uniforme, passez votre chemin.
Le jeu fourmille de petits détails, comme le coup du nettoyage automatique de la visière du casque. Au laser. C’est super kitch, mais ça reste un détail qui tue. La panoplie d’arme est relativement étendue. Il y a quatre armes de bases – couteau, pistolet, fusil mitrailleur et obus de 180 mm – mais il est possible de ramasser les armes des ennemis au cours des missions et celles-ci sont assez variées. De plus, on dispose d'un panel assez large de grenades, du petit détonateur thermique des familles à la grenade à ion en passant par l’inévitable flashbang.
Les musiques sont peu variées mais très bien composées – on verra à la sortie du film si ce sont les mêmes – et les graphismes en haute définition sont tout à fait respectables sans pour autant casser des briques. On regrettera notamment le manque d’espaces extérieurs, ce qui peut s’expliquer par le fait que les commandos ne sont pas supposés évoluer sur de grands champs de batailles. Puisqu’on en parle, les insertions en zone de combat sont assez bien pensées. Il arrive souvent que l’on soit largué depuis un vaisseau survolant une bataille avec tous pleins de scripts qui font tout péter. Très cool. Très bourrin... Voilà, c’est le mot. C’est un jeu de bourrins qui ne font pas dans le détail.
Il est à noter que les missions du jeu suivent une histoire parallèle à celle du film. Il faudra donc éviter d’y jouer si l’on souhaite se garder quelques surprises.