Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

TEST

Castlevania : Lords of Shadow - Mirror of Fate

nitoo par nitoo,  email  @nitwoo
L'arrivée d'un nouveau Castlevania est toujours quelque chose d'un peu spécial. Redémarrée en 2010 par Mercury Steam, cette série emblématique a su garder, à part un ou deux ratés, une certaine qualité au fil de ses épisodes. Avec Castlevania : Lords of Shadow - Mirror of Fate sur 3DS, les développeurs espagnols nous prouvent qu'on peut compter sur les Belmont une fois de plus.

Gabriel, un ami qui vous veut du mal


C'est le temps d'un bref prologue que l'aventure commence, en nous mettant dans la peau de Gabriel Belmont, envoyé par la Confrérie de la Lumière pour débarrasser le monde des ténèbres. À l'exception de cette intro faisant office de flashback, les événements de cet épisode de transition se déroulent 26 ans après Castlevania : Lords of Shadow et font le lien avec sa véritable suite (prévue pour cette année).
Cette entrée en matière est également l'occasion d'appréhender les mouvements de base du personnage. Le gameplay en 2.5D est simple mais terriblement efficace, avec un feeling se rapprochant des vieux épisodes, si l'on excepte cette sensation de flottement du personnage. Bien qu'un peu étrange voire désagréable au début, on finit par s'y faire puis par l'oublier complètement tant les combats sont agréables.



Gros point fort du jeu, les joutes sont très satisfaisantes et se révèlent même plutôt techniques. Le système d'expérience permet de débloquer une nouvelle attaque à chaque niveau, pour un total de 18. Au début, on ne possède que les capacités de base comme la garde qui permet de réaliser un contre avec le bon timing et l'esquive, indispensable pour éviter les attaques imparables, signalées par un petit éclat lumineux. Ajoutez à cela deux attaques de base, une directe et une de zone, qu'on peut charger et enchaîner pour réaliser divers combos et juggles. On possède aussi des variantes permettant d'étourdir ou de déstabiliser les ennemis en utilisant les gâchettes, ouvrant ainsi une opportunité de finish. Sans oublier bien sûr l'arsenal et les capacités spéciales propres à chaque personnage joué (on y reviendra), à l'exception du fouet qui est lui commun à tous. Le principe reste cependant toujours le même : on commence avec le fouet, puis au fil de notre progression on débloque nos deux armes secondaires comme des shurikens électriques ou des bombes paralysantes, et deux capacités nécessitant de la magie. On retrouve entre autres les fameuses formes de brumes et de loup et comme pour les armes, les deux magies sont à chaque fois différentes selon le personnage joué. Dans tous les cas, l'une aura toujours un rôle défensif, tandis que l'autre servira à faire encore plus de dégâts.


Une affaire de famille


On combine alors tout cela avec une certaine aisance, en esquivant, en bloquant puis en contre-attaquant les assauts de nos chers squelettes, harpies et autres livres magiques, fidèles à la série. Le bestiaire n'est d'ailleurs pas des plus variés, mais il est compensé par un challenge bien présent, même en difficulté normale, avec une barre de vie qui descend très vite si on ne fait pas attention. Et ce n'est pas le framerate qui va aider, (trop) souvent aux fraises, ainsi que des attaques de monstres pas toujours évidentes à discerner. Les combats avec les boss sont en revanche assez simples, avec des séquences QTEs pour les finir, d'autant que si on rate l'une d'elles on la recommence immédiatement.



Comme mentionné plus tôt, plusieurs personnages sont placés entre les mains du joueur. Afin de préserver l'effet de surprise, on se contentera de dire qu'ils sont au nombre de trois (sans compter Gabriel pendant le prologue) et que les fans de la série ne seront pas dépaysés avec certaines têtes connues prêtes à en découdre avec Dracula. La particularité de cet opus est donc de proposer aux joueurs d'explorer les mêmes environnements, mais sous un angle différent à chaque fois, et pas forcément par ordre chronologique. Peut-être est-ce là une sorte d'hommage à Castlevania III, mais en tout cas cela à le mérite d'intriguer. L'histoire, malgré des doublages anglais assez moyens et une absence de synchro labiale, est bien racontée et propose même quelques petites révélations bien amenées, via des cut scenes au rendu légèrement BD.

À propos des environnements, on souffle souvent le chaud et le froid. Très inégaux, on passe d'une claque, renforcée par l'effet de profondeur offert par la 3D souvent saisissant nous faisant lâcher un petit "wow", à des décors pour le moins insipides et génériques nous faisant lâcher un petit "meh". Ce n'est pas non plus l'aspect exploration le plus marquant, même si l'illusion procurée par la structuration à mi-chemin entre les Metroidvania et les jeux plus linéaires fonctionne assez bien. Le jeu pousse au backtracking, notamment après l'acquisition d'une nouvelle capacité permettant d'ouvrir une porte ou d'accéder à une zone auparavant inaccessible.


Statu quo


Vous l'aurez compris, on est encore loin du sacro-saint Symphony of the Night, aux niveaux autrement plus labyrinthiques et vastes. Les développeurs ne s'en sont d'ailleurs jamais cachés, au contraire, en insistant bien sur le fait que leur jeu s'inscrit vraiment dans cette nouvelle trilogie, où l'accent est surtout mis sur l'action, avec quand même une petite dose d'exploration et d'hommage aux classiques de la série. Soulignons tout de même la possibilité d'ajouter des notes sur la carte, située sur l'écran tactile et qui n'aura comme seules autres fonctions que de vous présenter votre inventaire et les autres menus.



Il reste au final un jeu très sympathique, aux qualités techniques et artistiques indéniables bien qu'assez fluctuantes. L'ambiance, aidée par une musique très réussie avec quelques thèmes excellents nous accroche sans difficulté, l'univers et son histoire sont bien traités et laissent le joueur plus impatient que jamais de découvrir la suite des aventures de tout ce beau monde. La durée de vie est correcte, avec une grosse douzaine d'heures pour finir le jeu à 100% (débloquant un mode hardcore) mais avec une rejouabilité quasi-nulle. Dans tous les cas, maintenant que vous savez à quoi vous attendre, il y a peu de chance d'être déçu.


Testé à partir d'une version commerciale fournie par l'éditeur. Captures fournies par l'éditeur.

Castlevania : Lords of Shadow - Mirror of Fate est une bonne synthèse de ces beat'em all teintés d'exploration, avec le gameplay et les petites touches propres à la série. L'action est à l'avenant avec des combats jouissifs et techniques juste comme il faut, une histoire et une ambiance prenantes et un peu d'exploration mais pas trop, le tout formant un cocktail très agréable. Bref, un bon palliatif en attendant la véritable suite sur consoles de salon.

SCREENSHOTS

Rechercher sur Factornews