Trackmania
SUR LES JANTES
A peine lancé, on sent que ça va être velu : menu minimaliste, musique MIDI digne des meilleurs makers… Les développeurs ne se sont pas encombrés d’une présentation soignée et vont droit au but. Le jeu est constitué de trois modes principaux : Solo, Edit et Multijoueurs. Groovy. Commençons donc par les plaisirs solitaires. La partie principale se divise en deux catégories, Course et Puzzle, la première nous proposant des courses à terminer le plus vite possible (le contraire eut été étonnant), et la deuxième des circuits dont la construction est à achever de ses propres mains avant de pouvoir y user la gomme de ses roues. Et tout ça pour quoi ? Pour gagner des Coppers. Yep.
CYNDI COPPERS (pardon)
Si Trackmania fait autant parler de lui, ce n’est pas tant pour d’incroyables graphismes ou un réalisme ahurissant que pour un petit plus assez original : la possibilité de construire ses circuits. Seulement voilà, ne vous imaginez pas débarquer dans l’éditeur (fort simple et très puissant, bravo) et construire immédiatement une track de ouf-guedin-dans-sa-tête-yeah-mec. Vous ai-je déjà parlé des Coppers ? Parcequ’il faut savoir que ces petites bêtes là vont vous pourrir la vie. En effet, impossible d’acheter des portions de circuit (route, tremplins, tubes etc.…) sans ce précieux pécule. Et je peux vous dire que passé les premières courses, vous allez en chier pour vous enrichir. Alors bon, même s’il vrai que ça relève un peu le challenge, c’est quand même hypra frustrant de devoir se coltiner toutes les épreuves pour laisser libre cours à ses pulsions créatrices... Tellement même, que certains risquent fort de décrocher avant la fin. So bad.
A BLOC !
Le jeu se présente comme une sorte de Micromachine, tout du moins niveau conduite. Pas de frein à main, pas de vitesses, ici les bolides se manoeuvrent à trois doigts, et très honnêtement ce n’est pas plus mal, vu la complexité de certains circuits. Double loopings, tremplins géants, tracés la tête dans les nuages… C’est très varié et surtout incroyablement jouissif. Les voitures vont vite, les graphismes tout à fait corrects (voir superbes pour certains niveaux), et au final on a un peu l’impression d’être embarqué dans un grand huit boosté au sans-plomb. Les environnements, eux, sont au nombre de trois : la montagne, le désert et la campagne anglaise. Pas énorme mais largement suffisant, surtout qu’avec la tête en bas et 20 secondes à rattraper, on a autre chose à faire que de regarder le paysage.
C’EST MEILLEUR A PLUSIEURS
Autrement, il faut quand même avouer que l’obligation d’amasser du fric est vraiment gênante, et qu’au bout d’un moment, ben… ça lasse. Vi vi. Et alors donc, là où je veux en venir, c’est que dans ce genre de situation, n’importe quel nanti doté d’une connexion haut-débit se précipiterait sur le mode multi, et il aurait raison car ce dernier se révèle carrément réussi. On a ainsi la possibilité de s’affronter sur des maps toutes faites ou sur ses propres créations (la classe), et je dois dire que c’est assez marrant de voir toutes ces petites voitures voler dans tous les sens alors qu’on tente pour la troisième fois un looping renversé…. Vraiment sympa.
Devant tant de réussite, il est donc vraiment dommage de devoir déplorer une partie solo si frustrante et répétitive, car même si elle reste amusante, tout le monde ne dispose pas d’une connexion haut-débit pour s’amuser en réseau. Heureusement pour lui, Trackmania dispose malgré tout d’un gameplay au fun béton, ce qui en fait un courant d’air bienvenu dans le monde de la mécanique virtuelle. Un exemple à suivre en ces temps de grisaille vidéo-ludique, en attendant vivement la suite !