Rugby 2004
Licence IV
EA Sports oblige, c’est à grands coups d’équipes officielles, de joueurs officiels et de compétitions prestigieuses que Rubgby 2004 compte s’imposer. Quasiment tous les tournois sont représentés ici, de la Coupe du Monde au Tri Nations, en passant par le Tournoi des 6 Nations ou la Coupe d’Europe des Clubs. Ainsi, le passionné pourra incarner avec joie ses brutes épaisses préférées dans des stades mythiques, le tout sous les commentaires pertinents mais redondants d’Eric Bayle et Philippe Sella. Le seul regret de ces modes de jeu réside dans le mode Entraînement, trop basique pour permettre au novice de se familiariser avec les nombreuses et difficiles phases de jeu proposées.
Une action Maul
D’autant plus regrettable que le jeu se donne un aspect simulation qui rebutera plus d’un joueur. Les fondamentaux du rugby (mêlée, touche,…) donnent lieux à des choix de combinaisons à faire pâlir Madden 2004. Pour peu que l’on n’y connaisse rien en passes sautés et autres croisées, Rugby 2004 est impitoyable. Par contre, force est de constater que la maniabilité a bien été étudiée, puisque la prise en main au pad est très bonne, pour peu que l’on se tape la lecture complète du manuel plusieurs fois pour comprendre comment l’utiliser à bon escient. On regrettera également la mollesse d’un match qui, sans cesse entrecoupé d’arrêts de jeu, de touches, de mêlées, devient rapidement soporifique tant il est rare que l’on prenne plaisir dans des phases bien construites. Pour couronner le tout, l’ensemble des joueurs se traînent sur la pelouse, sauf si le porteur du ballon commence à sprinter. On a alors la fâcheuse impression de se retrouver devant un épisode de Benny Hill un dimanche soir à la grande époque.
Troisième mi-temps
Hélas pour Rugby 2004, à l’inverse des autres productions EA Sports, la réalisation n’arrive point à la rescousse. Il est en effet très difficile de reconnaître un joueur de son équipe à son visuel, mis à part Jona Lomu et sa coiffure caractéristique. Ils sont en général mal modélisés, tout carrés et dénués de toute personnalité. Les stades sont peut être les seuls éléments qui tirent leur épingle du jeu, grâce à leur représentation dans l’ensemble réussie, exceptés bien sûr les pelouse d’un vert immonde ainsi que le public carton pâte bien ridicule. L’ensemble du jeu manque d’ailleurs de charisme et l’on y retrouve difficilement cet esprit qui caractérise si bien le rugby. Cette réalisation médiocre finit par venir à bout des meilleures intentions du joueur occasionnel, qui passera tranquillement son chemin en attendant une version de meilleure qualité plus à sa portée.