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[E3 2017] Premiers bains de sang dans Redeemer
par CBL,
email @CBL_Factor
Cette année, Gambitious squattait à nouveau le parking de Devolver pour présenter de bons jeux indies dont un certain Redeemer.
Réalisé par quatre développeurs russes de Sobaka avec l'Unreal Engine 4, il nous met dans la peau de Vasily, un ancien mercenaire qui a décidé de prendre sa retraite suite à un désaccord avec l'orientation de son employeur. Ce dernier voulait créer des super-soldats. Réfugié chez les moines à la montagne, Vasily se pensait tranquille jusqu'au jour où son ancien employeur s'est pointé dans son monastère et a buté tout le monde. Monumentale erreur.
Sobaka ne savait pas s'ils voulaient faire un shoot vu de dessus ou un beat'em all du coup ils ont fait les deux. Vasily est aussi bon au corps à corps qu'avec les armes à feu et une partie du gameplay consiste à alterner les deux en fonction de la situation. De base, on peut filer des coups de poing et des coups de tatanne. On peut charger ses attaques, faire des roulades et désarmer ses adversaires. On peut aussi parer les coups à la Batman Arkham avec contre-attaque à la clé. En enchainant poings et pieds, on peut faire des combos. Après avoir assommé les ennemis, on peut les achever de manière hyper violente à base de prises de catch et de test de résistance de la boîte crânienne. Ces exécutions sommaires permettent de regagner de la vie.Réalisé par quatre développeurs russes de Sobaka avec l'Unreal Engine 4, il nous met dans la peau de Vasily, un ancien mercenaire qui a décidé de prendre sa retraite suite à un désaccord avec l'orientation de son employeur. Ce dernier voulait créer des super-soldats. Réfugié chez les moines à la montagne, Vasily se pensait tranquille jusqu'au jour où son ancien employeur s'est pointé dans son monastère et a buté tout le monde. Monumentale erreur.
Si on prend les ennemis par surprise, on peut leur briser la nuque. L'environnement contribue aussi au gameplay. On peut balancer des trucs à la gueule des adversaires (chaises, caisses, extincteurs...) ou utiliser les décors pour tuer les gars de base en un coup : on peut par exemple leur éclater la tronche contre un mur, les empaller dans une branche d'arbre, les faire passer dans un moteur d'avion... En chemin ou en désarmant les ennemis, on peut récupérer des armes. On ne peut porter qu'une arme de corps à corps (hache, matraque électrique, couteau, machette...) et une arme à distance (pistolet, shotgun, mitraillette...) à la fois. Elle disparait quand elle est à court de munitions pour les armes à distance ou quand elle se brise pour le corps à corps.
Les deux catégories sont super jouissives. Dans les deux cas, on sent bien la puissance du truc. Les armes de corps à corps sont dévastatrices et donnent lieu à des exécutions sanglantes. Les armes à distance ne sont pas en reste : les flingues et mitraillettes empêchent les ennemis de bouger mais le shotgun les fait s'envoler, surtout à bout portant. Les tirs à la tête pleuvent et les cadavres s'amoncellent. Les armes à feu sont parfaites pour rapidement nettoyer une pièce mais les munitions limitées font qu'on revient rapidement au corps à corps. Il est important d'analyser rapidement une situation afin de réserver les armes à distance pour les cas désespérés.
Les ennemis sont très cons mais ils sont nombreux et résistants. Il y a ceux qu'on ne peut pas parer et qui vous collent au sol, il y a ceux qui ont des boucliers pare-balles, il y a ceux qui crachent du feu, il y a ceux qui ont aussi des armes à distance... Au début, on affronte des humains mais dans le deuxième chapitre on affronte des soldats modifiés et des aliens. Quand on essaye de désarmer ces derniers, on leur arrache le bras et on peut leur cogner dessus avec.
Tout cela donne une variété de combats impressionnante et on se prend rapidement au jeu. On enchaine parades, combos, lancers de chaises et tirs à la tête avec une grande élégance. Il faut dire qu'on n'a pas beaucoup le choix : le jeu est très nerveux et relativement dur. Se faire encercler garantit une mort quasi-certaine, tout comme tomber entre les mains d'une super-brute nourrie aux hormones. Il y a encore un peu de polish à passer au niveau des roulades et des collisions mais dans l'ensemble le titre est bien fignolé. Graphiquement, c'est la grande classe. Le jeu est hyper propre et détaillé et les animations sont réussies surtout pour un jeu de ce budget. L'hémoglobine coule à flot et tapisse progressivement les sols d'un joli rouge foncé.
Le level design est assez classique et comporte quelques passages "arène" dans lesquels quelques vagues d'ennemis se suivent. Une fois débloquées, ces arènes seront jouables dans un mode horde qui peut se faire à deux en coop. Les développeurs ont choisi de faire l'impasse sur un système de progression de personnage au profit d'un gameplay solide et constant ce qui n'est pas plus mal. Les ennemis étant de plus en plus balaises, il faut apprendre à bien maitriser l'ensemble du gameplay et s'améliorer au court des niveaux pour avoir une chance de survivre.
C'est bien simple : Joule et le RP de Devolver ont presque dû m'arracher la manette des mains. Redeemer est un gros défouloir old school qui se consomme en poussant des cris d'excitation et qui est parfait après une journée de merde au boulot. Venez pour le scénar débile issu tout droit des 90s et restez pour les combats au marteau de guerre. Sortie prochainement sur Steam