Connexion
Pour récupérer votre compte, veuillez saisir votre adresse email. Vous allez recevoir un email contenant une adresse pour récupérer votre compte.
Inscription
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation du site et de nous vendre votre âme pour un euro symbolique. Amusez vous, mais pliez vous à la charte.

Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

HASTE : dare-dare d’être un coursier

choo.t par choo.t,  email  @ch00t
Développeur / Editeur : Landfall
Foncer tête baissée vers la fin du monde est une activité aussi populaire que banale, mais rarement dépeinte dans les jeux vidéo. Les développeur·euses de Landfall viennent de réparer cette injustice avec Haste, un runner survolté haut en couleur.
On y incarne Zoé, véloce messagère se déplaçant entre les mondes pour livrer du courrier. Enfin, ça, c’était avant l’effondrement de la réalité sur elle-même. Maintenant, on… euh… eh bien, je ne sais pas. On tue des boss pour… euh… Bon, il y a bien une histoire, narrée au travers de dialogues insipides, mais elle n’est clairement ni le point fort, ni l’attrait du jeu, bien au contraire.

À toute allure

Concentrons-nous plutôt sur le gameplay. Celui-ci tient en quelques mots : traverser les niveaux le plus rapidement possible, en prenant bien soin de conserver notre élan entre chaque saut, tout en ramassant le plus de pognon possible. Une sorte de cs_surf à la troisième personne. Et pour nos plus jeunes lecteurs, à qui la référence fait défaut, dites-vous que c’est Subway Surfers sans le brainrot.

Un concept simple dont on apprend vite les ficelles, mais qui demande une certaine pratique avant d’être maîtrisé. Et c'est diablement efficace. Le gameplay est tout simplement jouissif, les niveaux s’enchaînent vite (plus ou moins une minute par niveau) et l’action frénétique nous force à une concentration telle qu’on atteint rapidement l’état de flow. C’est méchamment addictif, malgré les quelques dialogues disséminés çà et là qui viennent interférer dans notre transe.

Au bout du monde

Les niveaux étant générés procéduralement¹, on n’a pas le luxe de s’entraîner en répétant une section particulièrement ardue. En nous forçant à rester sur le qui-vive et à développer notre réactivité, le jeu nous amène et nous maintient dans la zone, et on se retrouve à y jouer des heures sans s’en rendre compte.

Nonobstant quelques fausses notes, cette génération est d’ailleurs très impressionnante, tant elle arrive à créer des niveaux agréables, intéressants et assez variés. Une des variables est même exposée au joueur, lui permettant de modifier la densité des obstacles pour ajuster son expérience.

Afin de diversifier les phases de jeu, une composante Roguelite a été greffée au titre : les différents niveaux composant un « fragment » sont répartis sur une carte d’embranchements offrant, en plus des niveaux classiques, d'autres plus ardus mais mieux récompensés, des rencontres aléatoires, des feux de camp pour se soigner ou un vendeur pour s’équiper.

À la sauvette

Le vendeur échange nos éclats (le pognon du jeu) contre de nouveaux équipements permettant d’acquérir des capacités spéciales ou d’améliorer nos statistiques, mais ceux-ci seront perdus dès que l’on quitte le fragment en cours. D’autres équipements et améliorations peuvent être acquis dans le monde central servant de hub au jeu. Ces derniers sont permanents et certains font même sensiblement varier l’approche que l’on a des niveaux, tel le grappin qui offre des sensations bien différentes.

La partie Roguelite, que ce soit dans sa progression ou sa méta-progression, reste assez légère et n’est pas toujours bien équilibrée, mais suffisante pour varier les runs et nous faire hésiter sur le chemin à emprunter au sein d’un fragment avant d’en affronter le boss. Ceux-ci sont d’ailleurs très peu variés, aux nombre de trois, et se répétent ad nauseam tout au long de l’aventure.

Côté technique, le jeu tourne comme un charme, même sur des configs modestes tel que le Steam Deck.

À la va-vite

Malheureusement, ce test se doit de prendre un tournant bien moins flatteur. Si le jeu a ses fulgurances et que dans l’ensemble mon expérience a été très agréable, il souffre d’une naissance précoce et quelques semaines supplémentaires de couveuse lui auraient fait le plus grand bien. En l’état, le titre donne l’impression d’avoir esquivé les playtests et il aurait été plus honnête de le sortir en accès anticipé.

Toute une ribambelle d’anicroches sont venues ternir le plaisir tels des petits bugs, une interface mal fichue, un monde central complètement vide, des textes minuscules ou manquant de contraste. Certaines mécaniques ne sont jamais explicitées et les dialogues sont souvent à la limite du supportable.

Heureusement, les développeur·euses sont à l’écoute et, rien que durant la durée de ce test, cinq patchs sont venus peaufiner le titre. Si on peut espérer que ce suivi finira par passer le coup de polish nécessaire, ce sont des couacs dont on se serait bien passé.



1 - Il est possible de choisir la seed de génération une fois un fragment complété, et ainsi rejouer à des niveaux prévisibles.
Le cœur du gameplay de Haste propose une expérience grisante et accrocheuse, mais les petits à-côtés censés l’enrichir ne sont pas toujours au niveau. Cependant, l’expérience globale reste très agréable et pour peu que vous soyez mordu de vitesse, je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter.

SCREENSHOTS

 

Commentaires

Masquer les commentaires lus.
elbistro
 
Quelques questions :
- Est-ce que c'est verbeux ? J'avais abandonné le deuxième épisode de Zero Escape car j'avais trouvé qu'il y avait trop de temps de blabla par rapport aux résolutions des énigmes.
- Est-ce que c'est de la vraie déduction ou plutôt de la résolution de puzzle qui donne la réponse des enquêtes ?
billou95
 
elbistro a écrit :
Quelques questions :
- Est-ce que c'est verbeux ? J'avais abandonné le deuxième épisode de Zero Escape car j'avais trouvé qu'il y avait trop de temps de blabla par rapport aux résolutions des énigmes.
- Est-ce que c'est de la vraie déduction ou plutôt de la résolution de puzzle qui donne la réponse des enquêtes ?


- Oui, c'est très verbeux, tu peux parfois passer 15-20min à discuter en fin de Labyrinthe. Je l'ai pas dans le test mais tu peux activer une option de défilement automatique du texte et ajuster la vitesse de défilement.
- Ca reste un jeu linéaire et il n'y a finalement qu'une seule bonne "solution" aux enquêtes, donc si tu déduis bien, tu ne perdras pas trop de temps en trial & error dans les puzzles.
Vous devez être connecté pour pouvoir participer à la discussion.
Cliquez ici pour vous connecter ou vous inscrire.
Rechercher sur Factornews