Sudeki
Il sue dès qu'il va trop vite
Sudeki raconte l'histoire du bien et du mal, un combat mené par quatre personnages que l'on sera amené à contrôler : Tal, le guerrier avide de gloire qui maniera avec aisance toute sorte de grosses armes blanches, Ailish, magicienne aguicheuse, Buki, la femme tigresse qui affrontera les ennemis avec toutes sortes de gymnastiques agressives et enfin Elco, le Mc Gyver de service intello avec une belle tête à claque. Car il faut le préciser, le design de Sudeki a de quoi surprendre. Sudeki est quand même super bien gaulé. Les décors sont fouillés et détaillés, le monde est vivant, les couleurs chatoyantes et certaines paysages flirtent bien avec le sublime. Le jeu reste globalement fluide et la difficulté qu'à la Xbox à afficher de si beaux décors ni vient la trahir qu'en de rares moments.
Mais voilà, là ou le bas blesse, c'est lorsqu'on voit le design des personnages. Avouez le, des anglais qui tentent de faire des héros façon manga japonais, c'était mal parti. Ce manque total d'inspiration à ce niveau anéanti totalement le charisme des personnages et plus globalement du jeu. Le pire reste quand même les PNJ, s'offrant le luxe d'être totalement dépourvus d'intérêt en plus d'être moches et surtout dotés d'une localisation plus que douteuse. Malgré tout, le monde Sudeki est plutôt grand mais souffre du syndrome "couloir", à savoir que chaque zone n'est en fait qu'une faible zone ou l'on peut se déplacer, à part dans les villes ou là il est possible de se déplacer un peu plus librement. Dommages qu'elles soient jonchées de PNJ inintéressants pour la plupart.
Si j'avais su...
Le système de combat temps réel est lui aussi finalement assez intéressant. Selon le type de personnage, la manière de porter les coups sera différente. Avec Elco et Ailish, une vue à la première personne sera de rigueur, pour les passages ou l'on voudra arroser les ennemis à distance et même si l'attitude gros bill sera amusante à jouer, elle sera rarement payante. Avec Buki et Tal, le corps à corps et la magie seront là pour dérouiller les ennemis. Afin de bien choisir les coups spéciaux à porter ou les sorts à lancer, le jeu se figera dans un effet bullet time. Il en sera de même pour tous les joueurs lorsqu'il sera temps d'aller faire un tour dans l'inventaire afin de se soigner, par exemple. La panoplie de coups et de sorts est assez importante, certains étant à apprendre, d'autres à acheter et encore d'autres à gagner. Il en va de même avec les divers objets magiques, les armures ou encore les armes associées à chacun des personnages.
La progression se fait de manière assez classique à base de points d'expérience à répartir entre différentes caractéristiques. Mais la majorité des joueurs, les novices en particulier, passeront plus de temps sur l'exploration, même si elle est assez limitée, et sur les combats. Les habiletés de chacun permettront d'avancer plus ou moins vite sur certaines énigmes, c'est donc au joueur d'utiliser au mieux les capacités qui lui sont offertes afin de faciliter son avancée.
Sudeki, à quatre mais tout seul
Pour finir, l'aventure que propose Sudeki, même si elle est (trop) longue à démarrer, s'avère assez sympathique et emènera nos héros dans les méandres de la trahison. Le jeu occupera une vingtaine d'heures les joueurs les plus mauvais, ou simplement qui chercheront à parcourir Sudeki dans ses moindres recoins. Pour les autres, une douzaine d'heures suffit à mener à bien la quête principale. Et ce n'est pas une partie multijoueur qui viendrait rallonger le jeu, puisqu'il n'y en a tout simplement pas, ce qui est regrettable. Si Sudeki avait été plus long, un peu plus grand et ouvert, une expérience à quatre joueurs sur le Xbox Live aurait pu le transformer en un énorme hit. C'est donc avec un léger sentiment de frustration qu'on ferme Sudeki et qu'on le pose dans un coin en se disant qu'on ne le retouchera pas de sitôt...