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Spatial Ops, l'arène de coeur

billou95 par billou95,  email  @billou_95
Développeur / Editeur : Resolution Games
L'insatiable studio Resolution Games a eu une année 2024 chargée. Entre son jeu multisport, librement inspiré par un certain titre de Nintendo, Home Sports sur Quest, le portage PSVR 2 de Demeo Battles et son premier gros jeu à l'attention du Vision Pro d'Apple, Gears & Goo, il a tout de même trouvé le temps de sortir un projet qui lui tenait à coeur plus qu'un autre. Ce titre, c'est Spatial Ops et son développement, qui profite des avancées dans la réalité mixte, a été insufflé par les salles de shoot (de réalité virtuelle bien sûr). Mais si, les salles de VR vous savez, ces grands hangars vides remplis de non-joueurs se tirant dessus avec un casque vissé sur la tête.
Ce projet trottait dans la tête des Suédois depuis un moment, mais il a fallu la sortie du Quest 2 pour qu'il devienne viable. Imaginez plutôt, transformer votre appartement ou votre maison en arène multijoueur dans laquelle se dérouleraient des sessions de laser game virtuel seul contre des bots, ou jusqu'à huit joueurs si vous êtes l'heureux propriétaire d'une villa à la campagne et d'amis ayant tous un Quest. Ça commence à revenir cher...

La logistique de création des cartes est d'une simplicité étonnante. Une fois l'éditeur ouvert dans les menus du jeu, vous pouvez choisir de pré-mapper votre appartement en utilisant le scan déjà effectué par le casque, ou reconstruire des murs virtuels en partant de zéro. Une fois cette structure de base en place, vous pouvez choisir dans un inventaire le nombre et le type de blocs, destructibles ou non, les protections ou les meurtrières, les points de ravitaillement en armes, les zones d'apparition et les drapeaux et même les compteurs de score à poser sur les murs. Ainsi, vous créez de toutes pièces votre propre petite carte personnalisée, prête à l'emploi pour des parties en Deathmatch seul ou en équipe, ou en Capture the Flag.



Une fois que c'est fait, rajoutez quelques bots (si, comme moi, vous n'avez qu'un 30m² et pas d'amis possédant un casque) et en avant ! La navigation dans l'environnement est fluide, le feeling haptique des armes est excellent, on voit bien les ennemis surgir de derrière son propre mur. Ça fonctionne immédiatement sur notre cerveau.
 
Mais il faut bien se l'avouer, l'ennui arrive très vite quand on est seul et qu'on spawn-kill à l'infini les pauvres bots du jeu d'une main. Heureusement pour nous, le contenu offert par Spatial Ops ne s'arrête pas là. En plus de ce mode dit Arena, le jeu comporte une campagne solo d'un genre tout autre. Pensez Time Crisis, en réalité mixte, avec des portails qui s'ouvrent tout autour de vous dans votre salon. Dans ce mode de jeu, on joue un agent temporel renvoyé dans des années 80 fictives pour stopper les agissements d'un chef militaire un peu trop belliqueux. Avant de partir en mission, on choisit son équipement. C'est l'occasion de tester la première pétoire que nous offre le jeu, un six-coups, et de baver devant le fusil à pompe, la mitraillette ou le RPG qu'on débloquera plus tard avec des cristaux gagnés en partie. La mission débute et le plaisir est... immédiat.

Installé debout dans notre machine à remonter le temps représentée par un carré au sol tout autour de notre zone de jeu, Spatial Ops ouvre un premier portail devant nous. On dézingue quelques méchants, on recharge nos armes en les dirigeant vers le sol (bon sang, ça rappelle tellement le feeling de l'arcade !) et on shoote à nouveau tout ce qui passe devant nous, les morts laissant apparaître des cristaux ou des orbes de vie.

 
Le jeu avance tout seul, comme dans la borne d'arcade, et on continue le massacre. Quand soudain, la voix off nous dit "Look on your right!", le portail devant nous disparaît et un autre apparaît sur notre droite, puis c'est à nouveau un déluge d'action à l'écran. Quel kif ! Très vite, notre machine fait apparaître des blocs de protection devant nous et on s'accroupit instinctivement derrière, pour se protéger des tirs ennemis le temps de recharger ou se soigner avant de repartir à l'action. Bientôt, on devra même faire attention au-dessus de nous, la machine créant également des portails à cet endroit. On enchaîne les missions et la difficulté est au rendez-vous. Le jeu est assez généreux pour sauvegarder régulièrement et nous permettre de reprendre au milieu de la mission, même si on le quitte sauvagement.

Le design des niveaux est malin, comme ce train fou lancé à toute allure et dont l'un des wagons explose devant nous, le projetant au-dessus de nous et à l'arrière et nous laissant le contempler via des portails ouverts pour l'occasion. Le bestiaire est aussi varié. Comptez une bonne quinzaine d'ennemis différents dont des snipers et des types avec des lance-roquettes. Le jeu propose aussi des combats de boss, divers bonus (bullet time, double dégâts, bouclier ou munitions illimitées éphémères). Certains ennemis vont même jusqu'à envahir notre zone de jeu. Bref, y'a vraiment de quoi faire.
 
Seul hic, sa durée de vie qui n'excède pas 2h30 de campagne en sept petites missions, mais quelle aventure ! On en ressort en sueur et on sent que les développeurs en ont sous le pied, si on en croit la conclusion finale qui ne laisse planer aucun doute sur une suite. Techniquement, le jeu est efficace sans être particulièrement travaillé question textures. Le but est d'assurer une fluidité constante et, de toutes façons, on ne s'attarde pas devant tel ou tel objet lorsqu'on est dedans.

Si Spatial Ops se contentait de son mode arène, il représenterait déjà une belle avancée dans le shoot en réalité mixte. Mais sa campagne solo haletante, bien que très courte, nous a totalement séduit. Ça en fait tout simplement un incontournable du Quest qui nous rappelle aux bons souvenirs des bornes d'arcade à flingues et pédale sous les pieds. Les développeurs ont de la suite dans les idées et on n'a qu'une hâte, découvrir ce qui attend cet agent temporel dans la suite de ses aventures.

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