Sacred Plus
Plus de contenu, moins de bugs.
Petit résumé des faits : dans notre précédent minute test, Sacred écopait d’un tout juste correct 13/20, et ce malgré des qualités techniques indéniables et un contenu très dense. Raisons invoquées : une ergonomie pas vraiment idéale, des combats assez mollassons et répétitifs, et une ribambelle de petits bugs qu’on nous promettait corrigés « pour bientôt ». Face à son modèle Diablo 2, Sacred était donc joli, certes, copieux, en effet, mais au final pas très intéressant et rapidement lassant.
Depuis, Ascaron n’a pas chaumé et a sorti plusieurs patchs à intervalles réguliers, jusqu’à proposer ce Sacred Plus, un add-on téléchargeable gratuitement, contenant à la fois des corrections de bugs, de nouveaux territoires à explorer, de nouveaux objets et de nouveaux ennemis. Les mécanismes du jeu restent inchangés, ainsi que les classes disponibles. Les serveurs multi-joueurs sont enfin accessibles sans soucis, et il est maintenant facile de trouver une partie pour aller dilapider du monstre en compagnie d’autres joueurs.
Des modes réseaux complets.
Le territoire immense de la campagne solo est accessible de la même façon à vos personnages réseaux, et vous aurez à votre disposition un large choix de modes possibles, assez proches de ce qu’on voit déjà dans Diablo 2 : LAN ou Internet, campagne à rejouer en coopératif, ou exploration libre de tout le territoire, avec ou sans PvP, en mode ouvert ou en mode fermé. Là encore, les « habitudes Diablo 2 » sont respectées (voire plagiées) : le mode ouvert/fermé permet de décider si votre personnage est sauvegardé sur votre PC ou bien s’il est hébergé par les serveurs Sacred, sachant que le mode fermé donne accès à l’élitiste mode hardcore, dans lequel la mort du personnage est définitive.
Les premières heures de jeu permettent de prendre ses repères (j’ai joué uniquement en mode fermé softcore pour ce test) : on choisit sa classe de personnage, son nom, et on se connecte aux serveurs. Apparaissent alors des catégories de parties, bronze/argent/or, auxquelles vous pouvez accéder selon votre niveau. S’affiche ensuite la liste des parties disponibles (pas très nombreuses), dont vous pouvez consulter la liste des joueurs présents (jusqu’à 16). Vous rejoignez une partie, et… premiers points intéressants : pas de PvP, à moins que vous ayez choisi de rejoindre une partie configurée pour l’autoriser, et surtout, la possibilité de constituer plusieurs groupes de joueurs au sein d’une même partie. Cette fonctionnalité est d’autant plus intéressante qu’une bonne partie du territoire de jeu est ouverte dès le début, avec des téléporteurs vous envoyant dans des zones potentiellement dangereuses pour votre personnage débutant. Constituer des groupes permet ainsi de faire des équipes de différents niveaux explorant des zones distinctes et adaptées à leurs capacités.
Mais un intérêt toujours aussi mitigé.
Ces premières heures de jeu sont aussi l’occasion de tester la complémentarité des classes dans le groupe de joueurs, la gestion des combats contre des groupes de monstres et des boss, la facilité de navigation entre la ville et vos compagnons d’arme, etc. Il y a quelques bonnes idées, comme la possibilité de rejoindre instantanément un compagnon à tout moment, ou l’affichage permanent des positions relatives de chacun d’entre eux.
Néanmoins, et finalement sans surprise, les mêmes défauts de la campagne solo réapparaissent au sein du groupe de joueurs. Les mécanismes de jeu étant ce qu’ils sont, c'est-à-dire assez limités et peu variés, le sentiment de répétitivité réapparaît rapidement, suivi de son éternel compagnon : l’ennui. Un ennui évidemment très relatif selon que vous êtes ou non un habitué de ce genre de jeu. Ainsi, si vous avez déjà roulé votre bosse dans Diablo 2, je suis persuadé que vous trouverez ce Sacred Plus bien fade et bien peu intéressant. Les combats sont très fouillis, et sont surtout une affaire de dégâts de masse, plus que de l’utilisation précise et méthodique des bonnes capacités au bon moment. La faute incombe avant tout au système d’activation des sorts, peu pratique et limité, ne permettant pas de déployer facilement tout l’éventail des possibilités d’un joueur. Cet éventail est lui-même assez réduit, puisqu’il s’agit avant tout de faire monter en niveau un petit nombre de capacités que seule la présence de combos permet de combiner. On est donc bien loin de l’attirail de possibilités que peut offrir Diablo 2 à ce niveau, et bien loin du niveau de spécialisation que celui-ci permet d’atteindre au sein d’une même classe de personnage.
Enfin, le nombre d’objets disponibles semble quant à lui tout à fait correct, avec là aussi quelques emprunts au titre de Blizzard : on y trouve la présence d’objets de set, et d’objets uniques, sources de convoitise et de commerce, justifiant à ceux seuls plusieurs heures de jeu pour réussir à les dénicher.