Red Dead Revolver
Un poing vengeur
Dans la scène d’introduction, faisant également office de tutorial, vous assisterez au massacre de votre famille sous vos yeux. Etant encore tout jeune, vous n’avez rien pu faire pour éviter cela si ce n’est blesser grièvement le chef des assaillants en lui faisant perdre son bras. Cet exploit vous en aura coûté une blessure indélébile à la main par la brûlure que vous a infligée l’arme utilisée. On incarnera donc Red quelques années après cet incident, où il met son arme au service de la loi (la loi du dollar bien sûr), errant à la recherche de son passé perdu avec une soif de vengeance exacerbée. Ses aventures vont lui faire rencontrer de nombreuses personnes aux intérêts communs qui l’aideront dans sa quête et progressivement, on arrivera à remonter jusqu’à l’origine de ce drame.
Et le brouillard se leva à l’Ouest du Pecos
Même si l’ambiance est tout à fait différente, le système de jeu se rapproche de Max Payne. La vue est à la 3è personne, et le principe du jeu est également d’éliminer à peu prés tout ce qui bouge. Les contrôles sont classiques et bien pensés. Le stick gauche permet les déplacements, le droit la visée. On peut courir, sauter, s’accroupir, faire des roulades, bref un panel de mouvement qui vous permettra de faire face à toutes les situations. L’innovation par rapport au titre de Remedy est que l’on peut se plaquer à divers objets et aux murs, pour mieux surgir et faire feu de manière assez protégée. Les graphismes sur ps2 connaissent un effet de brouillard assez étrange, sûrement pour cacher l’aliasing. Toutefois, cela donne un aspect assez vieillot à l’affichage qui se mêle fort bien à l’ambiance générale du titre. La différence avec la version Xbox est assez flagrante car les graphismes y sont beaucoup plus clairs. Même si l’aspect Playstation a son charme, je ne saurais trop vous conseiller la version de la machine de Microsoft.
L’animation est fluide, même sous le feu de nombreux ennemis. Les musiques collent parfaitement au jeu avec même certains thèmes de Morricone. Toutes les chansons semblent tirées de films d’époque, sauf une qui sonne plus comme du « Star Wars », ce qui je dois l’avouer est assez étrange.
La soif de l’or
Le titre est moins bourrin que celui de nos amis venus du nord, car certains passages vous obligeant par exemple à la jouer fine en restant à couvert si vous voulez éviter de vous faire dégommer comme un pigeonneau. Le jeu bénéficie également d’un effet bullet time qui va vous permettre de ralentir le temps et ainsi de prendre le temps d’ajuster toutes les parties vitales de votre adversaire. Des duels dignes du bon, la brute et le truand viennent ponctuellement rythmer votre aventure et les maîtriser constituera tout un art. Les lieux visités collent parfaitement à l’idée que l’on se fait d’un film de genre comme ici. On se trouve tour à tour dans une ville abandonnée, une mine d’or, sur une locomotive ou bien encore un canyon. Ces décors vont du très vaste l'étriqué et apportent une certaine variété au jeu. La diversité vient aussi du fait que vous serez amené à incarner de nombreux « side character » dans des missions en lien direct avec l’histoire. Ainsi, on jouera une jeune fermière qui doit protéger son ranch, un indien en mission de reconnaissance ou un jeune officier de la cavalerie pour une séance de tir au pigeon à dos de carriole.
La durée de vie est relativement courte pour une 1ère partie (compter 8 heures) mais une fois le jeu fini, de nouveaux modes sont débloqués comme « chasseur de primes » où vous devrez effectuer des missions avec des contraintes assez élevées comme tuer tout le monde avec une balle dans la tête, ne pas vous faire toucher ou bien finir en un temps défini. De plus, suivant vos performances ou cours de niveaux, vous débloquerez des bonus comme des personnages pour le multiplayer ou des descriptifs qui s’ajouteront à votre journal. Le jeu à plusieurs est assez classique avec des affrontements jusqu’a 4 joueurs, des duels ou bien des modes de jeu basés sur des cartes à jouer que vous gagnez en tuant des opposants et qui vous fourniront divers bonus. L’IA des ennemis reste correct pour ce genre de jeu mais on a déjà vu clairement mieux.