Project Rub
Rub me, I’m famous
Ce n’est donc un secret pour personne, le premier jeu de la Sonic Team sur DS met en exergue les particularités de la console de Nintendo, à savoir le double écran, le tactile et le micro. En effet, chacun des quarante mini-jeux que comporte Project Rub pioche dans un de ces gameplays, voire parfois dans plusieurs. Chacun de ces défis est bien évidemment une nouveauté en soi, puisqu’il utilise des fonctionnalités pour la plupart encore inédites dans le monde des jeux vidéo. On aurait donc affaire à plusieurs jeux dans le jeu, une sorte d’ersatz de Wario Ware profitant du lancement d’une console pour se faire une place au soleil. Que nenni, ce serait mal connaître la Sonic Team.
Une ambiance unique
La chose fondamentale qui fait qu’on revient souvent à Project Rub, c’est son ambiance, son petit plus made in Sega. L’ambiance graphique est complètement nouvelle, preuve que l’on peut encore innover dans ce domaine pour peu que l’on décide d’un parti pris radical : des persos en ombre chinoise sur des décors psychédéliques façon Austin Powers. Il fallait oser, effet garanti. L’excellente bande son rythme impeccablement le jeu, et se trouve ponctuée par des bruitages saugrenus collant parfaitement à l’esprit léger du titre. Légèreté incarnée dans toute sa splendeur par le scénario : un coup de foudre entre un jeune homme un peu nigaud et une beauté fatale croisée dans la rue. Ce sera donc au joueur d’aider ce nigaud à séduire sa belle en se faisant enrôler par la bande des Rub Rabbits, des artistes de rue avec des oreilles de lapin, au travers d’un mode Histoire prétexte à enchaîner les jeux.
Jeux en pagaille
Jeux d’ailleurs qui n’ont ni queue ni tête à l’instar des petites cinématiques BD qui les enrobent. On devra donc par exemple empêcher la belle de se faire écraser par des taureaux en frappant les bêtes, s’échapper des intestins d’un serpent géant en dirigeant son perso au tactile, souffler sur un bateau pour aller secourir sa douce en évitant soigneusement les requins qui vont et viennent, se transformer en boule pour faire tomber comme des quilles les gens qui attendent le bus , taper des chiffres à la calculette pour faire ouvrir des parachutes ou encore poursuivre un hélicoptère en pédalant sur son monocycle. Oui, dit comme ça, ça peut paraître du grand n’importe quoi, mais en réalité ça l’est. Toujours est-il que ces jeux sont vraiment dynamiques et proposent un challenge relevé une fois que l’on aura débloqué le mode hard.
Do you feel the shame ?
On pourra d’ailleurs les rejouer à volonté dans le mode Mémoires où on devra enchaîner les dix niveaux de difficulté de chaque jeu sans perdre une seule fois, sous peine de recommencer la série au départ. Là, y a du challenge. Enfin, la mode Folie permettra d’admirer la dulcinée sous toutes ses coutures et dans tous les costumes débloqués dans les autres modes, et même de la frotter jusqu’à plus soif. Aucun intérêt, donc, si ce n’est de passer pour un pervers dans les transports en commun. Mieux vaut jouer aux mini-jeux et passer pour un débile, on se fond mieux dans la masse.