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LEGO Horizon Adventures ne casse pas des briques
par billou95,
email @billou_95
Cantonnés jusqu'à présent au support sur de nombreux jeux à licence, de la série F1 à Harry Potter, les britanniques du Studio Gobo voient enfin le nom de leur studio tout en haut de l'affiche avec une nouvelle grosse production chapeautée par Sony et Guerrilla Games. Mais au lieu de s'aventurer dans le royaume du monde ouvert, comme ses partenaires pourraient le laisser penser, il préfère les territoires déjà conquis de la licence à la sauce LEGO. Le tout dans une structure plus classique, taillée pour des sessions en famille. Tout un paradoxe lorsqu'on connait le pédigrée de l'autre studio des jeux à la brique en plastique.
C'est donc la saga Horizon, et plus précisément son premier épisode qui se voit adapté en jeu LEGO dit familial. Comprenez un bon gros PEGI 7 sur la boite, de l'humour compatible Disney Channel très premier degré à plus savoir qu'en faire et des acteurs beaucoup trop enjaillés. Oh et rajoutez quelques morceaux de l'oeuvre originale par-ci par-là, entre deux références ou objets de la vie réelle qui n'ont rien à faire là parce qu'il ne faut pas oublier non plus les parents qui accompagnent leurs enfants, hein. Le cahier des charges du jeu LEGO a été respecté à la lettre, enfin presque.
Oui parce que LEGO Horizon Adventures rompt dès le départ avec 20 ans de titres TT Games. Le jeu part sur un système plus linéaire de hub (le Coeur de la Mère) à reconstruire au fur et à mesure et de chapitres organisés en une succession de missions en vue de dessus. Et c'est triste à dire, mais la prédictibilité est son plus gros problème. Passé les trois premières missions, on sait exactement ce que va nous proposer le jeu par la suite et il ne déviera jamais de sa course. Chaque chapitre s'articule autour d'un premier niveau de découverte de l'environnement, qui n'est là que comme prétexte des activités à faire plus tard.
Oui parce que LEGO Horizon Adventures rompt dès le départ avec 20 ans de titres TT Games. Le jeu part sur un système plus linéaire de hub (le Coeur de la Mère) à reconstruire au fur et à mesure et de chapitres organisés en une succession de missions en vue de dessus. Et c'est triste à dire, mais la prédictibilité est son plus gros problème. Passé les trois premières missions, on sait exactement ce que va nous proposer le jeu par la suite et il ne déviera jamais de sa course. Chaque chapitre s'articule autour d'un premier niveau de découverte de l'environnement, qui n'est là que comme prétexte des activités à faire plus tard.
Horizon Zero Surprise
S'ensuit une situation qui nous demandera d'activer des trucs, détruire des machins ou reconstruire des objets par l'un des personnages issus de l'univers Horizon dans trois autres missions d'une quinzaine de minutes chacune qui alternent toutes phases d'exploration/plateforme et arènes de combat contre des machines. Vient ensuite la séance de grimpette jusqu'au Grand Cou du chapitre, avant de se retrouver comme par hasard dans un creuset pour un énième passage, cette fois-ci plus dédié aux "énigmes" enfantines. Le chapitre se termine enfin invariablement par un boss. Prenez cet enchainement, répétez-le quatre fois de suite et vous obtenez l'intégralité de la campagne du jeu. Alors, on veut bien que le jeu s'adresse aux (grands) enfants, en solo comme en coop à deux, mais on n'aurait pas craché non plus contre un peu de variété.
Car à part les différents environnements visités, et ils sont très beaux, il faut l'avouer, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent pendant les six à sept heures d'aventure. Le système de combat offre lui un peu plus de profondeur que celui du jeu LEGO canal historique. Aloy oblige, on passera le plus clair de son temps à jouer du focus, pour pouvoir cibler ensuite les points faibles des machines à l'aide de son arc, comme dans l'original donc. Et comme les arènes sont assez grandes, les vagues d'ennemis sont conséquentes.
Car à part les différents environnements visités, et ils sont très beaux, il faut l'avouer, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent pendant les six à sept heures d'aventure. Le système de combat offre lui un peu plus de profondeur que celui du jeu LEGO canal historique. Aloy oblige, on passera le plus clair de son temps à jouer du focus, pour pouvoir cibler ensuite les points faibles des machines à l'aide de son arc, comme dans l'original donc. Et comme les arènes sont assez grandes, les vagues d'ennemis sont conséquentes.
En plus d'Aloy, le jeu propose de contrôler les personnages iconiques du prologue Varl, la Haute Matriarche Nora Teersa et surtout les plus belles rouflaquettes du jeu vidéo, j'ai nommé Erend et son marteau dévastateur qui privilégie la manière forte. Si la maniabilité des héros est somme toute assez bonne, on regrette toutefois l'absence de roulade ou de course qui permettraient d'esquiver la ruée d'un Grand-Front ou le piqué d'un Haute-Patte à temps. On se contente donc de scruter les cercles au sol qui indiquent l'impact imminent d'une attaque ennemie, entre deux coups donnés, en espérant avoir assez de temps pour fuir. Ce système est finalement assez fastidieux et cause beaucoup trop de prises de dégâts qui auraient dû être évités.
Heureusement, on peut compter sur des ennemis aux patterns prédéfinis et qui peuvent se taper entre eux, ce qui facilite parfois la vie contre des machines en surnombre. Même s'ils ne sont jamais aussi étoffés que ceux de Zero Dawn, les combats de cet épisode offrent quelques subtilités comme de nouvelles armes dont certaines élémentaires qu'on débloquera gratuitement chez un marchand rencontré à la moitié du parcours. On y trouve également des gadgets farfelus : bombes gravitationnelles qui attirent les ennemis vers elles, bottes qui permettent de faire des double-sauts enflammés, stands de hot-dogs explosifs, etc. Pas très Horizon tout ça, mais ça rend les rixes plus dynamiques.
Heureusement, on peut compter sur des ennemis aux patterns prédéfinis et qui peuvent se taper entre eux, ce qui facilite parfois la vie contre des machines en surnombre. Même s'ils ne sont jamais aussi étoffés que ceux de Zero Dawn, les combats de cet épisode offrent quelques subtilités comme de nouvelles armes dont certaines élémentaires qu'on débloquera gratuitement chez un marchand rencontré à la moitié du parcours. On y trouve également des gadgets farfelus : bombes gravitationnelles qui attirent les ennemis vers elles, bottes qui permettent de faire des double-sauts enflammés, stands de hot-dogs explosifs, etc. Pas très Horizon tout ça, mais ça rend les rixes plus dynamiques.
Simplifier pour mieux régner
Même chose pour les différents bonus débloqués dans un arbre de compétences autoguidé qui va débloquer des bonus de statistiques déverrouillables en dépensant des pièces de LEGO au fur et à mesure de la progression. Enfin, impossible de ne pas évoquer l'autre pendant du titre, à savoir la reconstruction du Coeur de la Mère. En utilisant des modules LEGO achetés là encore à l'aide des pièces glanées dans les coffres en mission, vous pourrez installer divers éléments dans la cité, d'abord en rapport avec la licence, puis peu à peu venant des divers univers du jeu danois (City, Ninjago, etc.). Une fois quelques réparations effectuées, un tableau communautaire permettra d'accomplir des quêtes annexes (aller tuer x machines avec tel ou tel élément, ou affublé de telle ou telle tenue, etc.), mais aussi faudrait-il avoir envie d'y revenir après avoir terminé la campagne...
Concernant l'aventure et l'histoire en tant que telle, LEGO Horizon Adventures tente le résumé narratif de la trame scénaristiques de Zero Dawn, sans jamais insister sur les grands moments du jeu, la faute au PEGI. Tant et si bien qu'on assiste à une version édulcorée façon grand barnum du rire qui gomme complètement les instants de doute de l'héroïne, ou les séquences dramatiques de l'histoire : la mort de Rost par exemple, tournée en gag ridicule, ou ses questionnements sur sa mère, brimés par Sylens.
Concernant l'aventure et l'histoire en tant que telle, LEGO Horizon Adventures tente le résumé narratif de la trame scénaristiques de Zero Dawn, sans jamais insister sur les grands moments du jeu, la faute au PEGI. Tant et si bien qu'on assiste à une version édulcorée façon grand barnum du rire qui gomme complètement les instants de doute de l'héroïne, ou les séquences dramatiques de l'histoire : la mort de Rost par exemple, tournée en gag ridicule, ou ses questionnements sur sa mère, brimés par Sylens.
En tant que joueur, sans être fan inconditionnel du titre de Guerrilla Games, on se demande où va ce jeu, qu'est-ce qu'il veut nous raconter. Et si on se met dans la peau d'un gamin, on se demande également dans quoi on met les pieds. Le jeu raconte son univers post-post-apocalyptique en 30 secondes chrono avant de dérouler une histoire loufoque mélangeant les étranges machines d'Horizon avec des objets du monde réel.
Non, vraiment, il n'y a bien que ses graphismes pour mettre tout le monde d'accord, car de ce côté-là, c'est un véritable sans faute ! Les jeux LEGO allaient déjà assez loin dans le délire, mais sans pousser le vice jusqu'à réaliser tous leurs décors y compris les rivières et cascades à l'aide de briques virtuelles. Les développeurs nous le disent, tout dans Horizon Adventures pourrait être recréé de toute pièce. Ajoutez des réflexions du plus bel effet sur un rendu plastique efficace, des mouvements et cinématiques aux animations volontairement cassées comme dans les films, des destructions plus réalistes qu'avant et vous obtenez juste le plus beau jeu LEGO à l'heure actuelle, encore plus charmant que ne l'était Builder's Journey.
Non, vraiment, il n'y a bien que ses graphismes pour mettre tout le monde d'accord, car de ce côté-là, c'est un véritable sans faute ! Les jeux LEGO allaient déjà assez loin dans le délire, mais sans pousser le vice jusqu'à réaliser tous leurs décors y compris les rivières et cascades à l'aide de briques virtuelles. Les développeurs nous le disent, tout dans Horizon Adventures pourrait être recréé de toute pièce. Ajoutez des réflexions du plus bel effet sur un rendu plastique efficace, des mouvements et cinématiques aux animations volontairement cassées comme dans les films, des destructions plus réalistes qu'avant et vous obtenez juste le plus beau jeu LEGO à l'heure actuelle, encore plus charmant que ne l'était Builder's Journey.
On ne sait pas trop par quel bout le prendre ce LEGO-là. Celui qui y cherche un prolongement de ce qu'il a aimé dans la saga n'y trouvera qu'un effleurement de l'univers, aux missions linéaires, répétitives et sans véritable intérêt. Et les parents qui cherchent un jeu LEGO pour leurs enfants auront plus vite fait de se tourner vers des licences qui leur parlent plus. Il en reste un gameplay qui dépoussière un peu le genre et surtout un très bel enrobage visuel qui plaira à coup sûr aux fans de jeux LEGO.