FlatOut 2
FlatOut 2 ne révolutionne en rien la recette plutôt efficace de son prédécesseur, et se contente de l'améliorer grâce à quelques petites évolutions et corrections dans le gameplay. Le gros morceau du jeu est assuré par le mode Carrière, qui proposera de prendre part à un enchainement de tournois divisés en trois catégories de véhicules : Derby (d'infâmes épaves poussives), Race (des muscle cars un peu plus présentables) et Street (des GT surpuissantes). Pour participer à une catégorie de tournois, il faudra au préalable vous payer un véhicule de la classe requise au moyen du fric amassé au gré de vos victoires. Cet argent vous servira aussi à améliorer votre charrette à l'aide de pièces détachées, voire carrément à vous payer un nouveau bolide.
Une fois sur la piste, vous vous retrouvez face à sept adversaires, toujours les mêmes. Il vous faudra les battre, bien évidemment, mais ici, pas question de courses entre gentlemen : tous les coups sont permis, surtout les plus vicieux. Les environnements hautement interactifs se prètent à merveille à cette conduite de fourbe, et vous pourrez envoyer à peu près tout et n'importe quoi sur la tronche de vos concurrents : troncs d'arbres, bottes de paille, rochers, véhicules divers... Il y a de quoi faire, et dès le deuxième tour le décor ressemblera bien souvent à un champs de bataille. Le moteur physique Havok fait une fois de plus des merveilles. La conduite des véhicules, bien qu'une fois de plus située majoritairement dans des environnements du genre agricole, semble un peu moins molle que dans le premier épisode, ce qui n'est pas un mal. Pour varier les plaisirs, on trouvera toutefois des courses en ville et sur circuits, que vous pourrez là aussi ravager comme bon vous semble. La nitro est toujours présente, et sa jauge se remplira en détruisant le décor ou vos adversaires : il vous faudra donc jouer des coudes pour espérer atteindre des vitesses peu avouables.
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La conduite a donc été légèrement retouchée, et l'ensemble parait globalement plus nerveux. L'éjection du pilote, si elle est toujours présente, n'est plus aussi systématique qu'elle l'était dans le premier épisode, ce qui avait tendance à casser énormément le rythme. Toutefois, elle sera encore au centre de mini-jeux idiots, et pas toujours très amusant, où le pauvre conducteur deviendra tour à tour une flèchette, une boule de bowling ou encore un galet à faire ricocher.
Techniquement, quelle que soit la version testée, le jeu s'avère très réussi : les environnements sont plutôt vastes et regorgent de raccourcis et chemins multiples en tous genres, les effets de lumière en mettent plein les yeux, tout s'arrache sur votre passage, les véhicules tombent en miettes de bien belle manière, et ce sans aucun ralentissement. Bien sûr, les textures de la version PS2 sont moins fines que celles du jeu sur PC, mais l'ensemble reste tout de même très regardable. On regrettera toutefois que la console de Sony soit une fois de plus privée du jeu en ligne, celui-ci étant réservé aux versions PC et Xbox. Le jeu à plusieurs s'avère d'ailleurs toujours aussi amusant, et les affrontements en arène sauront combler les pulsions des conducteurs les plus sanguinaires. La partie sonore du jeu assure le minimum, avec des moteurs un peu nasillards, des pilotes qui hurlent lors de leur éjection de l'habitacle, et de la musique "rock de jeune façon EA".