Codename : Panzers Phase I
Ce qui est sûr, c'est que Codename Panzers : Phase One, ne remportera pas la palme de l'originalité. Heureusement, il a bien d'autres qualités.
La guerre c'est moche (mais c'est beau)
Et bien évidemment, ce qui frappe en premier c'est la qualité des graphismes. Tout en 3D, leur finesse est impressionnante et le jeu très fluide ; il est aisé de reconnaître ses différentes troupes même dans le feu de l'action et les animations de vos unités sont particulièrement convaincantes que ce soit pour l'infanterie ou les blindés. Ces derniers laissent leurs traces sur les différents terrains, soulèvent des nuages de poussière ou de neige et écrasent barrières et arbres se trouvant sur leur route.
Les décors sont tout aussi beaux et les effets lors de la destruction des bâtiments très réussis (ainsi que les ruines qui en résultent).
Enfin, le moteur gère aussi les effets météo (brouillard, pluie, neige) mais ceux-ci n'ont malheureusement pas d'effets sur le gameplay.
Le jour le plus long
Codename Panzers vous donne l'occasion de jouer sur 3 fronts. Le jeu propose donc 3 campagnes distinctes se déroulant de manière chronologique.
La première retrace les débuts de la guerre et vous met aux commandes de l'armée allemande lors de l'invasion de la Pologne et se poursuit en France. La seconde vous place à la tête de l'armée soviétique sur le front de l'est, jusqu'à la prise de Berlin. Enfin, vous dirigerez les troupes alliés à partir du débarquement jusqu'à la fin de la guerre.
Cela nous fait donc une trentaine de scénarios allant de la prise de ville, à la défense de convois en passant par le débarquement (avec moins d'unités que dans la réalité, quand même).
Les différents scénarios sont plutôt longs (comptez entre 30 min et 1 heure par partie, à multiplier par 30) et proposent de nombreux rebondissements. Le jeu est très scénarisé mais cela permet d'avoir des parties très dynamiques.
Action !
L'interface est très claire et permettra à tous les joueurs (même les réfractaires au RTS) de trouver leur marques très rapidement.
Le gameplay est classique mais fonctionne très bien. Ici, point de construction de bases ni de gestion de ressources. Au début de chaque mission, vous avez accès à un certain nombre d'unités que vous devrez mener à la victoire. Celles-ci sont très diversifiés: différents types de chars, d'infanterie (médecin, sniper, lance-flammes, équipages de chars, ...), artillerie, camions (de transport, de réparation, de munitions). Vous pourrez également doter vos troupes d'infanterie d'équipements complémentaires (mines, jumelles, grenades, ...).
Le choix des unités est alors primordial, suivant le type de missions que vous allez effectuer.
Et vous allez les bichonner, vos unités. De missions en missions, celles-ci vont progresser, gagnant de l'expérience au combat. Cette expérience leur donnera alors différents bonus (dégâts, vision, ...).
Les différentes victoires permettront d'engranger des points de prestige, points nécessaires pour acheter de nouvelles unités. Il ne faudra donc pas oublier les objectifs secondaires ou secrets des différentes missions afin d'engranger un maximum de points.
Suivant les scénarios quelques renforts pourront même venir vous prêter main forte (parachutistes, bombardiers, avion de reconnaissance, ...). Vous n'aurez qu'à décider quand et où ces renforts doivent frapper.
Codename Panzers gère bien évidemment le brouillard de guerre ainsi que des distances de vision (et de tirs) dépendant des unités. Par ailleurs, le jeu gère le bruit que peuvent faire vos unités (et celles de vos ennemis). Une course d'infanterie ou un mouvement de chars sera alors représenté par une petite icône en bordure du brouillard de guerre.
En conséquence de tout cela, le jeu est plutôt orienté action. Les combats de chars ne se déroulent pas à 2km de distance et les camions de réparations redonnent du blindage et de la vie à vos véhicules en plein combat.
Les puristes de la simulation hurleront peut être, mais pour le commun des mortels cela accentue encore le rythme des parties.
Pourtant on sent un certain réalisme et une certaine cohérence. Les équipages de chars se sauveront peu avant l'explosion de ceux-ci, et ces hommes seront contrôlables ensuite. Vous pourrez également tuer les hommes s'occupant d'une pièce d'artillerie pour ensuite en prendre le contrôle avec vos troupes.
L'IA est-elle là ?
Concernant les défauts du jeu, on pourra parler de l'IA qui n'est pas toujours irréprochable. Certaines de ses réactions sont pour le moins étranges. Le plus gênant étant le pathfinding de vos troupes motorisées, ces dernières se bloquant trop facilement. Vous verrez alors vos chars buter contre une pièce d'artillerie particulièrement lente, ne sachant pas faire quelques mètres de détours pour l'éviter.
On pourra aussi citer la sélection de unités qui ne se fait pas toujours correctement ou l'impossibilité de fixer une pièce d'artillerie dans un groupe, celle-ci perdant son statut dés qu'elle devient remorquée.
La guerre c'est mieux à plusieurs
Après un aussi bon solo, il ne fallait pas que le multi soit en retrait. Et bien ce n'est pas le cas. Le multi est également bon.
On peut se faire la guerre jusqu'à 8 (en 2 équipes), sur 4 modes de jeu : deathmatch, domination (prise et contrôle de points), et assaut (une équipe en défense, une autre en attaque). Jusqu'ici rien que de très classique.
Le dernier, et non des moindre, est un mode coopératif. Il vous permet de refaire les 3 campagnes avec vos amis (pour peu que vous en ayez). La présence de ce mode étant suffisamment rare pour être souligné.
On regrettera, en revanche, l'interface Gamespy ainsi que l'impossibilité de protèger les parties par des mots de passe.