PREVIEW
Risen 2 : Dark Waters
Nous avons pu aujourd'hui découvrir brièvement Risen 2 : Dark Waters dans les locaux de son éditeur Koch Media. N'étant pas un grand spécialiste de RPG, et encore moins de cette branche particulière qu'est le RPG allemand, j'ai pu me rendre à cette présentation vierge de tout a priori, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier ce que j'ai pu voir.
Risen 2 : Dark Waters prendra place dix ans après les événements du premier Risen. Le monde a été presque entièrement ravagé et ne subsistent que quelques ilôts encore à peu près habitables. C'est sur l'un de ces regroupements d'îles que se déroulera l'aventure de Risen 2. Le héros, imposé et aucunement customisable en début de partie, aura comme première mission de découvrir quels sont ces monstres pleins de tentacules qui attaquent les navires assurant l'approvisionnement des îles et pour celà, il va devoir enquêter auprès des pirates, visiblement bien renseignés, en s'infiltrant en leur sein.Davy Jones, giant squid
L'une des grosses nouveautés de Risen 2 : Dark Waters est bel et bien cet univers, qui nous change très agréablement des choses med-fan heroic fantasy auxquelles nous ont habitués les RPG allemands et même occidentaux en général. Les armes et plus globalement le système de combat s'adaptent à cet univers. Ici, pas question d'avoir une épée dans une main et un bouclier dans l'autre avec un arc dans le dos : on se battra au sabre, au mousquet, à coups de pieds, en jetant du sable dans les yeux de ses adversaires ou en les distrayant avec un perroquet. C'est peut-être moins noble, mais c'est drôlement plus classe. La magie sera également de la partie, évidemment, mais elle aussi aura droit à un lifting conséquent, même si rien n'a été abordé à son sujet durant cette présentation. Tout juste sait-on qu'il n'y aura pas de boules de feu dans le jeu, et qu'a priori le vaudou sera présent, mais ça on s'en doutait depuis le dernier trailer. Les combats devraient également être rendus intéressants par le fait que les adversaires disposeront des mêmes capacités que le joueur en terme d'équipement et d'attaques.
La progression dans le jeu a également été revue. Dans le premier Risen, tout se déroulait sur une seule grosse île ou tout ou presque était accessible dès le début. Du coup, d'après les développeurs, les joueurs étaient perdus et ça nuisait au storytelling. En conséquence, cette suite se déroulera sur des îles plus petites, et qui ne seront pas toutes accessibles dès le début. Elles se débloqueront au fur et à mesure de l'aventure, mais n'allez pas croire non plus que le jeu sera complètement linéaire : passé les premières heures de jeu, qui seront d'ailleurs relativement accessibles et qui feront office de gros tutoriel, le joueur sera relativement libre de ses mouvements et pourra retourner sur des îles déjà visitées pour y découvrir de nouveux éléments ou apprendre de nouvelles compétences auprès de certaines factions. Les décisions prises par le joueur auront toujours une incidence, mais ne deront pas non plus disparaitre des pans entiers du jeu. De loin, ça sent un peu la consolisation du jeu... et il y a un peu de ça. Les développeurs ont bien conscience que la version X360 du premier Risenétait un vrai désastre, aussi ils ont pensé cette suite dès le début comme un titre multi-plateforme, en tenant compte des limitations techniques des machines. Il n'y aura toutefois aucune temps de chargement sur les îles, seulement lors des passages d'une île à l'autre, même si il semble que ces trajets pourraient ne pas se limiter à un écran de loading - mais là encore les développeurs sont restés muets.
Pirate so brave on the Seven Seas
D'ailleurs, puisqu'on parle de technique, attardons-nous un peu sur ce qu'on a pu voir de l'aspect visuel du titre. Les Gothic et le premier Risen, dans la grande tradition des RPG allemands, nous proposaient des environnements en teintes de marrons, avec quelques pointes de vert pour les arbres. Oubliez tout ça : ambiance Caraïbes oblige, les couleurs sont ici beaucoup plus chaudes et vives, avec des constructions faites d'éléments récupérés à droite à gauche plutôt que charpentées avec amour. Ces environnements seront rendus vivants par les nombreux NPC vaquant à leurs occupations en fonction de l'heure, ou discutant entre eux et révélant ainsi des informations au joueur. D'ailleurs, si vous rentrez dans une habitation appartenant à une NPC, celui-ci ne vous quittera pas des yeux pour s'assurer que vous ne tentez pas de lui faucher quelque chose, à moins qu'il vous attaque directement si jamais il est plutôt du genre sanguin.
Le peu de gameplay que nous avons pu voir montrait déjà un jeu vraiment très joli, très fin, très coloré, avec un cycle jour-nuit bien rendu, mais on n'a en revanche pu voir aucun effet météo. Ce sont toutefois les personnages, très laids dans le premier Risen, qui ont subi le plus gros lifting. Ceux-ci seront bien plus travaillés et bien plus différenciés. Ils semblent également plutôt bien animés même si les animations de combats étaient encore assez rigides.
Voilà à peu près tout ce que l'on a pu apprendre de cette présentation. On nous a promis un jeu long de 50-60 heures, une aventure plus rythmée, un univers assez adulte et sombre avec de l'alcool, du sexe et de la drogue (les potions de vie sont remplacées par des bouteilles de rhum), et des environnements entièrement façonnés à la main sans génération aléatoire. On espère qu'on en apprendra plus à l'E3, où le jeu sera présent, mais cette première approche était déjà suffisamment aguicheuse : l'équipe aux commandes connait son boulot et l'univers change agréablement de ce que nous proposent les autres RPG. Il ne faudra pas être trop pressé de partir à l'aventure toutefois, car il y a peu de chances que ce Risen 2 débarque avant l'année prochaine.