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Un Rédacteur Factornews vous demande :

PREVIEW

L.A. Noire

Zaza le Nounours par Zaza le Nounours,  email  @ZazaLeNounours
 
Dans la petite famille des jeux au développement interminable, L.A. Noire est plutôt bien placé puisque l'annonce de son développement remonte à 2004. Après un long silence et une récupération par Rockstar, qui désormais supervise le développement toujours assuré par la Team Bondi, ce mystérieux titre commence enfin à faire un peu parler de lui : screenshots, trailers, et désormais preview, puisque nous avons pu découvrir pour la première fois hier après-midi une version jouable (mais pas par nous) de L.A. Noire.
L.A. Noire nous place dans le costume de Cole Phelps, ancien militaire décoré de la Silver Star après ses exploits à Okinawa durant la Seconde Guerre Mondiale et rentré à Los Angeles pour intégrer le L.A.P.D. Cole sera amené durant le jeu à mener plusieurs enquêtes, sans que l'on sache encore si celles-ci seront indépendantes ou (on l'espère) plus ou moins liées entre elles par un fil conducteur qui se dévoilerait peu à peu. Ces enquêtes s'inspireront de faits réels du Los Angeles de la fin des années 40, et on croisera ou entendra parler de personnages réels, comme l'inénarrable Mickey Cohen ou son homme de main Johnny Stompanato. Nous avons pu assister durant cette présentation à l'une de ces enquêtes, visiblement située plutôt au début de l'aventure.

Dans cette mission, Cole et son co-équipier (ceux-ci changeront en même temps que les affectations de Cole) doivent enquêter sur un accident de la route ayant eu lieu à proximité du commissariat. Une voiture est sortie de la route et a chuté d'une corniche avant d'aller s'encastrer dans un panneau publicitaire - panneau qui a permis aux occupantes du véhicules, une "star" de cinéma et sa nièce, de s'en tirer avec seulement quelques contusions. La conductrice affirme qu'elle a été droguée avant de prendre le volant et que cet accident pourrait donc bien être une tentative de meurtre déguisée.



Une fois arrivés sur les lieux, Cole et son partenaire vont devoir étudier les indices relevés (vous saurez que vous n'avez pas encore tout étudié quelque part tant qu'une certaine musique se fera entendre), questionner les autres flics présents sur place mais surtout interroger la conductrice. Toute découverte, qu'elle résulte d'un dialogue ou de l'étude d'une pièce à conviction quelconque, sera consignée dans le carnet d'enquête de Cole, ce qui permettra lors des dialogues d'étayer vos propos, notamment lorsque vous accusez votre interlocuteur de mentir, puisqu'il vous faudra à ce moment-là dégainer vos preuves pour mettre à votre suspect le nez dans son caca. On ne pourra pas choisir directement ses réponses, mais plutôt choisir de croire ou amadouer son interlocuteur, de douter de ses propos et de lui mettre un peu la pression, ou encore de l'accuser franchement de mentir. Contrairement à Alpha Protocol, on n'aura visiblement pas de temps limité pour répondre, ce qui casse un peu la dynamique de ces échanges, mais permet néanmoins d'analyser les mouvements et réactions de son interlocuteur pour tenter de deviner si celui-ci est honnête, se paye notre tête ou bien nous cache des éléments.

L.A. Noire propose en effet un rendu des animations faciales absolument jamais vu. Cole Phelps est joué par Aaron Staton, connu des sériephiles pour son personnages de Ken Cosgrove dans Mad Men, et reconnaitre la moindre de ses mimiques dans sa version polygonée est véritablement bluffant. Les autres personnages ne sont pas en reste et il faudra donc bien les scruter lors des dialogues pour discerner le vrai du faux dans leurs propos. Leurs petits tics nous ont semblé parfois un peu exagérés, mais l'idée est là, et repousse véritablement tout ce qu'on avait vu jusqu'à maintenant en terme de réalisme des visages, même si l'on pourra remarquer encore de temps en temps quelques individus au regard un peu vide.



La suite de la mission nous emmènera à l'hôpital pour interroger la deuxième victime, puis nous fera découvrir d'autres éléments de gameplay, qui changent de ce système d'enquètes et interrogatoires et se rapprochent plus de ce que l'on a l'habitude de voir dans les GTA-like. Il sera ainsi question de prendre un suspect en filature, de prendre d'assaut une chambre d'hôtel et de tabasser à mains nues ses occupants, puis de se livrer à une petite course-poursuite en ville agrémentée de quelques coups de feu tirés par la fenêtre avant d'arriver dans l'ultime décor de cette mission, ou se tiendra une fusillade dans la plus pure veine de GTA IV, avec échanges de coups de feu bien planqué derrière tout ce que le décor compte comme abris potentiels. Comme précisé en introduction, nous étions simples spectateurs et ne pouvons donc juger de la maniabilité de ces phases de gameplaytraditionnelles ; néanmoins, rien qu'en regardant, on sentait bien que la conduite des véhicules était absolument abominable, bien loin de ce que propose un GTA IV ou un Mafia 2. Le déplacement du personnage lors des phases de shoot à pieds semblait également assez rigide, particulièrement la course ou les sauts, ce qui choque forcément quand on assistait quelques instants auparavant à des échanges verbaux criants de réalisme. Mais encore une fois, on attendra d'avoir pu nous-même essayer ces différentes phases de jeu pour émettre un avis un peu plus définitif.

La réalisation technique est plutôt bonne dans l'ensemble, même si il subsiste bien sûr encore des éléments pas très propres que l'on mettra sur le compte d'un jeu encore loin d'être finalisé - notamment le framerate, franchement à la rue par moments. Le Los Angeles des années 40 a fait l'objet de nombreuses recherches de la part des développeurs et semble plutôt bien retranscrit, même si on attendra forcément autre chose d'un jeu s'appelant "L.A. Noire" que des missions en plein jour sous un Soleil éclatant comme c'était le cas ici. À ce sujet, on ne sait pas si le jeu disposera d'un cycle jour-nuit à la GTA ou d'un système à la Mafia 2, imposant les horaires et les conditions météo en fonction de la mission ; de ce qu'on a vu, on pencherait plutôt pour le deuxième choix. La ville en elle-même semblait malheureusement assez peu vivante, et on ne croisait pas les dizaines de petites animations à la con d'un GTA IV ou d'un Mafia 2 qui permettaient de rompre un peu la monotonie des environnements, d'autant plus que les rues étaient finalement assez peu peuplées en ce qui concerne les passants - qui en revanche semblaient tous connaitre Cole Phelps et se retournaient systématiquement sur son passage. Là aussi, on espère que ceci sera amélioré d'ici la version finale. Enfin, reste à savoir si le jeu nous placera sur des rails comme dans Mafia 2, ou si l'on disposera d'un peu plus de libertés comme les jeux Rockstarnous y ont habitués, pour pouvoir parcourir à notre guise cette Cité des Anges des années 40 entre deux enquêtes.



Le versant enquête du jeu soulève lui aussi quelques interrogations. Cette démonstration ne laissait pas de place à l'erreur, et les choix effectués étaient systématiquement considérées comme étant les bons par le jeu. Mais que se passerait-il en cas de "mauvais choix" du joueur dans son interrogatoire, si il mettait la pression à un parfait innocent à grands coups d'annuaire sur le crâne ou au contraire laissait repartir un truand notoire avec une petite tape amicale sur l'épaule ? On nous a garanti qu'on ne pourrait jamais complètement foirer une enquête à force de mauvais choix et d'interprétations erronées, mais comment de mauvaises décisions se répercuteront-elles sur la progression d'une enquête ? Mystère, mais ce système de "score" lors d'un interrogatoire faisait vraiment un peu artificiel, et on espère que nos choix auront une véritable influence, même minime, sur les déroulement des événements.

Finalement, si on ne ressort pas complètement conquis par cette première approche de L.A. Noire, il faut reconnaitre que le titre de Rockstarparvient à se différencier clairement de la masse des jeux à monde ouvert par son gameplayqui se veut plus riche et plus intelligent grâce aux nombreuses phases d'enquêtes qui changent agréablement des traditionnelles courses-poursuites et fusillades planqué derrière un muret. Ces éléments classiques sont également présents, et ne nous ont pas vraiment emballés, mais peuvent très bien être améliorés d'ici la sortie du jeu, tout comme les petits égarements dans la réalisation, qui s'avère pour l'instant correcte sans atteindre la finesse d'un Mafia 2, mis à part les extraordinaires animations faciales. Difficile également de se prononcer sur l'ambiance après une seule mission, mais on nous promet là aussi monts et merveilles, avec un jeu qui devrait forcément évoquer les polars bien sombres de James Ellroy, ce qui ne serait pas pour nous déplaire.
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