Inspector Waffles : Go frérot !

On ne peut pas vraiment dire que le studio bordelais Goloso Games soit déjà particulièrement célèbre. Et pour cause, il n'a pour l'instant accouché d'aucun jeu commercialisé de manière traditionnelle. Ça ne veut pas dire qu'on s'y croise les bras, mais s'il commence à faire parler de lui c'est avant tout par sa participation à diverses game jams. C'est d'ailleurs à la suite de l'une d'entre elles qu'est né Inspector Waffles dont le premier chapitre des aventures devrait débarquer dans le courant 2019 sur Steam. En attendant, le jeu est en early access sur itch.io et c'est cette version qu'on a pu essayer histoire de se faire un premier avis.

Le chat bada bien bas

Il faut savoir que l'un des créneaux de Goloso Games ce sont les point'n click un poil farfelu. Dans Antenna Dilemma, un autre projet du studio, il est par exemple question d'incarner un héros étrangement cubique qui est résolu à réparer son antenne télé pour profiter de son émission préférée. Avec Inspector Waffles, on est a priori dans un cadre un peu plus familier puisqu'il s'agit foncièrement d'un jeu d'enquête. Seulement voilà, les personnages sont tous des animaux anthropomorphisés, ce qui donne lieu bien entendu à quelques scènes cocasses et à des dialogues à l'avenant.



On y incarne donc Waffles, un chat inspecteur de police au bout du rouleau qui débarque sur une affaire de meurtre. C'est un des gros bonnets de Cat Town qui a été retrouvé mort devant chez lui, visiblement éjecté par l'une des fenêtres du deuxième étage de son pavillon. À vous de fouiller la baraque de fond en comble et d'interroger la voisine dans le but de récolter les premiers indices. Ajoutez à ça des élections municipales qui se profilent, un témoin qui cache des choses, des journalistes qui en savent trop et des collègues pas toujours faciles à gérer, et vous obtenez un point de départ digne d'un bon vieux polar.

Compliment d'enquête

Pour ce qu'on a pu en voir, Inspector Waffles parvenait assez bien à marier l'ambiance noire des films policiers les plus classiques (notamment par le biais d'un fond musical parfaitement dans le thème bien qu'un peu répétitif à la longue) et un humour omniprésent sans pour autant se montrer lourdingue ou potache. Le récit fonctionne au poil et on espère que les nombreuses pistes ouvertes par ce début d'intrigue auront l'occasion de s'enrichir dans le reste de cet épisode ou dans les chapitres suivants.



Enfin, difficile de passer sous silence les efforts d'accessibilité qui on visiblement guidé les choix en terme de gameplay. Si on clique tout bêtement sur le décor pour interagir avec lui, l'avancée dans l'enquête va aussi bien se traduire par l'accumulation d'objets dans l'inventaire que d'indices répertoriés dans un carnet. Il est ensuite très simple de dégainer ces différents éléments lors d'un dialogue pour aiguiller la discussion dans la direction voulue. Ce système fait qu'il n'est pour l'instant jamais bien compliqué de progresser puisqu'on épuise assez vite les différentes options, mais qu'on ne se sent pas pour autant mené par la patte pour avancer à marche forcée à travers l'enquête.