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ARTICLE

Prise chaude : une certaine idée du jeu japonais

Hell Pé par Hell Pé,  email
 
Les journalistes ont été très nombreux, nous-mêmes compris, à raconter que le Japon vidéoludique n'a pas été au top de sa forme depuis maintenant quelques années déjà. Aujourd'hui, le discours à la mode est celui de la résurrection du jeu japonais ; mais pourquoi partir du principe qu'il était "mort" jusqu'à présent ?
"Prise chaude", ça veut dire "hot take" en langage Twitter. Plutôt que de réserver nos réflexions à ce réseau social inconfortable, nous avons préféré vous les partager ici, sans contrainte de forme. Ça ne va pas forcément quelque part, mais ça nous permet de déplacer le débat chez nous. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez !

On a peut-être un petit problème avec le Japon.


Je conçois l’ironie de dire une chose pareille quelques jours semaines après que trois cent mille weebs se soient réunis à Villepinte pour faire des trucs comme ça, mais ce n’est pas des séquelles déplorables qu’a laissé le club Dorothée sur la population française dont nous voulons causer ici. Il s’agit plutôt de la façon bizarre dont on parle des jeux vidéo lorsqu’ils proviennent du Japon, cette terre de contrastes entre tradition et modernité dont il est si facile de se moquer au moindre prétexte, comme le fait régulièrement un célèbre youtubeur à chemise à fleurs à qui on n’en tiendra pas (trop) rigueur, vu qu’il n’a jamais ambitionné de faire une émission d’analyse sérieuse sur le jeu vidéo.

Contrairement à Game Next Door, une chaîne YouTube dont le contenu est habituellement fort intéressant, mais qui s’est un peu pris les pieds dans le tapis dans leur récent épisode intitulé “Le retour du jeu vidéo japonais”. Outre le fait que ce sujet est un authentique marronnier qui fascine les journalistes depuis que Keiji Inafune a lâché son fameux “Japan is over” au Tokyo Games Show 2009 (dans deux mois ça fera dix ans), la vidéo de GND s’englue dans des lieux communs et des confusions fâcheuses, en dépit des interventions des journalistes Oscar Lemaire et Daniel Andreyev, qui semblent eux-même peiner à trouver quelque chose de pertinent à dire. C’est que le sujet est plutôt casse-gueule, surtout si on ne précise pas de quoi on parle exactement quand on parle du “retour” du “jeu vidéo japonais”. Et les maladresses que commet l’épisode de GND sont déjà présentes dans la plupart des articles qui, avant lui, avaient tenté d’aborder la question.

On va donc expédier quelques faits qui devraient être des évidences depuis le temps : le marché japonais du jeu vidéo n’est jamais mort, contrairement à ce que suggérait Inafune (sa carrière par contre on peut pas en dire autant j’ai pas raison har har har) et ce que beaucoup trop de journalistes ont répété paresseusement. Il n’a même jamais été aussi lucratif que ces dernières années. Ce qui a décliné (avec l’économie globale du pays), c’est le marché de la console de salon au Japon, au profit du mobile et de l’arcade. La précision est cruciale, car elle nous permet de comprendre de quoi on parle réellement quand on parle de “déclin” du jeu japonais (le Reno Gazette Journal a même eu ce lapsus révélateur en 2014 : “le marché domestique [=japonais] s’est orienté dans la mauvaise direction”). Mais pour l’instant, ne nous embêtons pas avec des histoires de chiffres de vente. La vidéo de Game Next Door l’admet elle-même, en rappelant que les jeux japonais ne sont plus au sommet des charts mondiaux : “est-ce vraiment un problème ? je ne crois pas”. Sur ce point, nous sommes tout à fait d’accord ; c’est la qualité des jeux qui est intéressante.
 
Or là aussi, suggérer que la production japonaise sur consoles de salon est passée sous un tunnel pendant dix ans est une exagération. Certes, au cours de la 7e génération de consoles, la production occidentale a acquis un prestige qu’elle n’avait pas atteint auparavant sur ces machines-là, lesquelles étaient d’ailleurs, dans leur écrasante majorité, japonaises (Jeuxvideo.com, dans sa propre version du marronnier, s’en rappelle avec moult lyrisme). Mais ce n’est pas parce que les jeux de tir, les mondes ouverts et les jeux de tir en monde ouvert (et les indés) ont fait de l’ombre aux jeux japonais que ceux-ci étaient forcément négligeables.

Faut-il faire une liste ? Faisons une liste : plein de JRPG qui tentaient des trucs cools (Blue Dragon, Lost Odyssey, Resonance of Fate, Ni no Kuni, Xenoblade Chronicles), des épisodes de séries dont tout le monde parle aujourd’hui (Yakuza 3, Persona 4, NieR premier du nom, un certain jeu avec “Dark” dans le titre), des tauliers dans leurs genres biens spécifiques (Bayonetta, Street Fighter IV, Muramasa, Deathsmiles), des séries B décalées voire carrément punk (Dead Rising, Deadly Premonition, No More Heroes, Earth Defense Force, Catherine), et puis un peu tout ce qui porte le logo Nintendo forcément. C’est tout de même dommage de s’arrêter aux pétards mouillés de Capcom (saviez-vous que les Resident Evil les plus vendus sont le 5 et le 6 ? voilà pourquoi on ne va pas parler de chiffres de vente) ou aux accidents industriels qu’ont été Final Fantasy XIII et Metal Gear Solid 4 pour décréter qu’un pays tout entier s’est cassé la gueule. Tout ça pour dire que, si on estime dès lors que le jeu japonais n’est jamais vraiment mort, il paraît donc absurde de parler de sa résurrection. Ça nous épargnerait quelques embarras, comme lorsque Daniel Andreyev sort un hasardeux “À la génération PS3 (...) il n’y a pas de moment d’émotion purement japonais”, ou que The Verge se retrouve à citer Hatsune Miku Project Diva Future Tone parmi “les jeux les plus marquants de 2017, aussi bien commercialement qu’auprès de la critique”

En plus du très français Alone in the Dark, le premier Resident Evil s'inspirait aussi des films d'horreur occidentaux (source de l'image)

Mais derrière ces panneaux dans lesquels on a tôt fait de tomber se cache quelque chose de plus insidieux. On le sent poindre dans la vidéo de Game Next Door, à travers des tournures de phrase innocentes, telles que (l’emphase est de nous) “les outils occidentaux sont enfin intégrés dans les productions japonaises”, ou ça y est, les japonais n’ont plus peur de nos ordis : l’idée selon laquelle le jeu japonais serait sorti de sa “crise identitaire” en devenant plus occidental, donc moins japonais. Mais attention ! Pas en devenant complètement occidental, comme lorsque les gros éditeurs nippons envoyaient leurs licences se faire rebooter tant bien que mal en Occident ; mais en incorporant un peu de bon sens de chez nous, de “métissage créatif (...) dont le résultat est très positif”. Parce que voilà, comme l’explique Andreyev (qui, à sa décharge, paraît un peu pris au dépourvu), quand les Japonais ont vu Dark Souls, “ils se sont dit c’est quoi ce jeu d’occidental”, et “tout d’un coup, les gens sont se rendus compte que les jeux japonais, c’est pas juste des jeux de tir sur des lycéennes kawaï, des jeux de drague, ou même des yakuzas qui se baladent dans les rues de Shinjuku”. Avec une grille de lecture entachée de clichés pareils, on s’approche dangereusement des gauloiseries d’un certain youtubeur à chemise à fleurs. Va-t-on reprocher aux jeux japonais d’être trop japonais ? Alors que ce que l’on attend d’eux, précisément, c’est d’être “japonais” ? Sait-on seulement ce qui est “japonais” dans un jeu japonais ?

Eh bien, on ne sait pas tellement. Le corpus journalistique de la grandeur post-décadence du Japon est criblé de contradictions et d’hypothèses foireuses ; en le lisant, on comprend mieux d’où viennent les failles dans le raisonnement de la vidéo de Game Next Door. Ainsi, dans Le Monde, on suppose que “les jeux nippons misent sur un scénario important, mais qui inclut une structure de jeu linéaire et de nombreuses cinématiques”, alors que “les titres occidentaux seraient plus axés sur l'expérience de jeu (sic) et les mondes ouverts”. Ce qui expliquerait pourquoi, toujours selon Le Monde, Final Fantasy XIII a été taxé de long couloir par la critique occidentale en 2010. C’est à se demander pourquoi la critique n’en a pas profité pour crucifier Call of Duty et Uncharted sur ce même motif. À moins que la véritable raison pour laquelle Final Fantasy XIII a été critiqué en occident serait que celui-ci était moins... ouvert que ses prédécesseurs, pourtant japonais ? Mais ne nous a-t-on pas expliqué, chez Gamekult notamment, que le jeu japonais est porté par des “contraintes imposées, voire arbitraires”, que ce sont les “murs invisibles” de Nier Automata et “l’absence quasi-totale de voix” dans Breath of the Wild qui incarnent les “caractéristiques culturelles” que les Japonais assument de façon “orgueilleuse” ? Crie-t-on à l’orientalisme lorsque Batman n’est pas foutu d’enjamber un ruban de police ?
 
Et quand The Verge se risque à dire que contrairement aux jeux occidentaux “immersifs et spectaculaires”, les jeux japonais sont “mécaniques” et ont souvent “des menus complexes”, on a envie de répondre qu’Ico n’avait quasiment aucun affichage tête haute en 2001, mais on se rappelle alors que Fumito Ueda n’a jamais caché sa dette envers l’Another World d’Éric Chahi, puis on peut se dire que c’est vrai que Dan Houser considérait que sans Mario et Zelda 64 il n’aurait jamais fait GTA III, puis remarquer que Dragon Quest à la base c'est Wizardry, puis avant de régresser vers l’infini, on peut s’arrêter deux secondes et réaliser que la quête de la nipponité n’est pas aussi simple que ça.

Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut l’abandonner. Car si Game Next Door (et GK et JVcom etc.) se sont posés cette question, c’est bien parce qu’ils ont mis le doigt sur quelque chose. Quelque chose qui s’est exprimé également dans l’industrie japonaise pendant cette fameuse 7e génération “maudite”, quelque chose qu’on a eu tendance à assimiler à un complexe d’infériorité. Lorsque Capcom, notamment sous l’impulsion d’un certain Keiji Inafune, s’est lancé dans une politique intense de sous-traitance en Occident, aux résultats mitigés (et qui a failli culminer en un reboot de Mega Man développé au Texas) ; lorsque Square-Enix, ayant fraîchement racheté Eidos et son catalogue éminemment occidental, sort Nier en deux versions, une pour les Japonais et une pour les Occidentaux ; lorsque Grasshopper Manufacture s’est retrouvé à faire un jeu pour Electronic Arts, ces derniers se permettant de saboter son développement sous prétexte de le rendre plus attrayant aux “westerners” ; ou encore lorsque Sega a produit l’étrange Binary Domain, un jeu en apparence sans ambition, calqué sur les jeux de tirs à couverture qui étaient à la mode en son temps (et quasi-exclusivement occidentaux), mais qui raconte l’histoire d’un affrontement technologique entre… l’Occident et le Japon.

Lorsqu’en 2017 les journalistes demandent aux devs japonais les raisons de leurs récents triomphes, ces derniers semblent s’accorder à dire qu’ils ont tout simplement arrêté de se forcer à faire des jeux occidentaux. Toshihiro Nagoshi (le créateur de Yakuza - et également de Binary Domain) le dit tout de go : “nous ne prenons jamais en compte l’Occident quand nous faisons un nouveau Yakuza. C’est peut-être l’une des choses qui rend ces jeux particulièrement uniques”. Atsushi Inaba (Platinum) tente une métaphore intéressante, en comparant l’identité japonaise à de l’alcool que “si on dilue trop, ça devient de la flotte et ça n’a plus aucun intérêt”. Atsushi Hashimoto (Tokyo RPG Factory) emploie le mot d’“honnêteté” pour désigner l’aspect “authentiquement japonais” de ses œuvres ; juste à côté de cette citation, l’article de Gamekult parle de “déformation”. C’est pourtant dans ce même article que GK reconnaît que “c’est en cessant de vouloir être autre chose que lui-même que le jeu vidéo japonais est progressivement revenu”. Pourquoi est-ce si compliqué à admettre, alors ? Pourquoi l’article de Gamekult, citant un billet de Merlanfrit, se sent obligé de nous rappeler que le jeu japonais, c’est aussi “le gasha et ses dérivés, le jeu de drague libidineux, les séries déclinées jusqu’à la nausée”, les “cochonneries” qui font ricaner les spectateurs du Joueur du Grenier ? Ne faisons-nous pas nous aussi des “cochonneries”, en Occident ?

Si on galère à ce point à évoquer les jeux japonais sous l’angle de leurs origines, c’est peut-être parce qu’on n’en a pas l’habitude, parce que par défaut, tous les autres jeux sont “occidentaux”. Et que de manière générale, l’Occident de nos jours, c’est devenu le monde entier.

Le héros de la saga polonaise The Witcher apparaît dans deux jeux japonais en 2018 : Soul Calibur VI et Monster Hunter World (ci-dessus)

Une fois, je m’en rappellerai (de travers) toute ma vie, j’ai assisté à une table ronde de devs indés français, en 2014 à Paris. Après quelques minutes à peine, l’animateur de la table ronde demande aux devs, en termes peut-être maladroits, s’il est permis de parler d’une scène “française” du jeu indé, une sorte de “french touch” comme il peut exister un “jeu japonais” en fin de compte. Les devs réagissent violemment. L’un d’entre eux trouve que ça fait “débat sur l’identité nationale” (pour rappel, il s’agissait d’une initiative lancée en 2009 par le président de la République et consistant à solliciter la population afin de trouver des manières créatives de dire du mal des Arabes). Un autre vitupère que ce n’est pas parce qu’il est indé qu’il doit se plier aux injonctions à faire de la culture, qu’il n’a pas à foutre Gérard Depardieu ou des baguettes de pain dans son jeu pour faire plaisir aux bobos, et que de toute façon son objectif c’est de remplir la voiture de gazole, donc de faire un jeu qui se vend, donc de faire un jeu pas français. Un autre mec dira plus tard dans cette table ronde qu’il ne fait pas du jeu vidéo pour faire des œuvres personnelles, parce que s’il devait faire un jeu personnel, il ferait simplement son jeu préféré, or son jeu préféré est déjà sorti en 1998 et s’appelle Metal Slug 2, donc ça n’a aucun intérêt il ne va tout de même pas refaire Metal Slug 2, et même si cela n’a pas de rapport avec le sujet de cet article (quoique…), je pense toujours très fort à ce qu’a dit ce monsieur.

Il y a tout de même deux choses à retirer de cette anecdote : la première, c’est qu’on n’en sait manifestement pas davantage sur la “francité” d’un jeu vidéo que sur sa “nipponité” (pour rappel : c’est dans un jeu japonais que Jean Reno incarne un personnage jouable, et l’histoire ne dit pas si seuls des bobos sont allés l’acheter). La deuxième, c’est que le dev qui roule au gazole a raison : pour se vendre au maximum, un jeu vidéo doit parler à un maximum de monde. C’est ce que rappelle Martin Picard, chercheur à l’institut est-asiatique de l’université de Leipzig, en préambule d’une étude publiée dans la revue Game Studies en 2013 : “Les jeux vidéo japonais, ou geemu [anglicisme désignant les jeux vidéo dans la langue japonaise] ne sont pas liés à une ‘essence’ d’une quelconque sorte (nationale, médiatique, etc.), mais à un marché, ou plutôt à plusieurs marchés -- certes instables et fluctuants”. C’est cet assujettissement au marché qui façonne les jeux ; du moins, ceux que relaient les journalistes avec le plus d’enthousiasme. Et le marché du jeu vidéo, devenu global (c’est à dire occidental) comme les autres, génère principalement une culture globale. Forcément, en observant le monde à travers cette culture globale, tout ce qui diverge du trait dominant va avoir tendance à échapper à notre grille de lecture, exactement comme le font les jeux japonais. Voilà peut-être pourquoi les journalistes s’évertuent à vouloir les étiqueter ; sans doute recherchent-ils dans les jeux faits au Japon quelque chose qu’ils ne trouvent pas ailleurs, une alternative à la production occidentalisée, pour reprendre le mot qu’emploient chacun de leur côté les papiers de Gamekult et Merlanfrit. Ce dernier qui non seulement cite l’étude de Martin Picard, mais qui surtout est signé Martin Lefebvre, qui était l’animateur de la table ronde des indés français sus-évoquée.

Ce que fait Lefebvre ici, en fin de compte, c’est souligner que dans des circonstances différentes - un autre pays, un autre marché, une autre histoire - surgit une culture différente. Dans le jeu vidéo plus qu’ailleurs, on a pu ressentir cette différence, celle dont Jeuxvideo.com parle avec tant de nostalgie, et que Merlanfrit considère comme “une partie de notre identité” ; pendant longtemps, l’Occident n’a pas été le monde entier du JV. À présent, cette différence japonaise sur laquelle on peine tant à mettre des mots est l’alternative, le “modèle hétérodoxe”, et il va de soi qu’il faut la défendre, dans un monde où l’histoire est écrite par ceux qui ont le plus gros budget marketing, et où les devs indés ne voient pas forcément pourquoi mettre Gérard Depardieu dans un jeu vidéo pourrait tout à fait être une excellente idée (le mot-clé étant “pourrait”). On ne parlerait peut-être pas autant de “déclin” du jeu japonais si nous avions su nous montrer plus attentifs, et ne pas réserver l’analyse culturelle aux marronniers “business” où il est trop facile de verser dans l’essentialisme.

Finir Neo Contra avec le rang S débloque cette vidéo. Selon Tim Rogers, "C'est pour ça qu'une équipe américaine a été appelée pour s'occuper de Contra 4 — pour que ce conte éternel d'hommes torses nus avec des grosses mitraillettes reste aussi hétérosexuel que possible."

Ce travail d’analyse, on peut le trouver dans les critiques de feu Actionbutton.net, l’ancien site de Tim Rogers qui était à l’époque basé au Japon, et particulièrement actif pendant la septième génération. On peut le trouver dans les excellents billets de La faute à la manette qui redonnent leur contexte aux tropes des classiques du jeu nippon. Plus récemment, on le retrouve dans cet article du Pixel Post qui décrit comment l’âge d’or du Shibuya-kei a façonné les tubes des années Dreamcast. Et enfin, on le trouve dans le billet de Merlanfrit (qui cite Jun’ichiro Tanizaki comme on pourrait citer l’afro-futurisme de Black Panther), mais aussi dans les Kyoto Stories réalisées par Victor Moisan, l’auteur de l’article de GK susmentionné. Et puis dans les revues académiques de game studies (tenez, un exemple au hasard), sur les wikis comme TV Tropes ou The Cutting Room Floor qui listent les différences entre les versions locales de tel ou tel jeu, le site Legends of Localization consacré à la traduction depuis et vers le japonais, ou sur les sites de patrimoine comme Hardcore Gaming 101 ou Grospixels. On pourrait vous parler des aventures de Rami Ismaïl, qui voyage sans cesse à la rencontre des indés de tout pays (il nous en a parlé vite fait ici), ou d’Isabelle Arvers, qui s’est récemment lancée dans un “tour du monde art et jeu vidéo” (on vous parlait d’elle vite fait ici), ou de Sos Sosovski qui prétend reconnaître le pays d’origine d’un jeu vidéo juste en regardant à quoi ressemblent ses chiottes… ou alors on pourrait, nous les premiers, développer une critique vidéoludique davantage curieuse du contexte, qui renseigne mieux sur la provenance des jeux, et pas seulement géographique. Même si, en l'occurrence, le Japon est un exemple fort bien documenté de conjonction entre unités territoriale et culturelle, en tant que pays insulaire et longtemps isolé du reste du monde, mais ça vous le savez déjà bande de weebs, pas vrai ?
Aujourd’hui, avec la disparition quasi-totale du zonage et la présence accrue de jeux japonais traduits sur les magasins occidentaux, nous avons de moins en moins d’excuses pour ne pas parler du jeu japonais tel qu’il est réellement, sans s’arrêter aux AAA ou aux “cochonneries” racoleuses. Il y a un peu plus d’un mois à Kyoto, juste avant l’E3 avait lieu le Bitsummit, le salon du jeu indé japonais, “la plus grosse édition” de son histoire d’après Kotaku ; et en septembre se tiendra le Tokyo Games Show, où l’an dernier nous avaient été montrés Death Stranding, Resident Evil 2 et Devil May Cry 5. On n’a plus qu’à espérer que désormais, on ne parlera plus du jeu japonais comme d’un revenant.
 

Commentaires

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Tribune

BeatKitano
(05h41) BeatKitano CBL > parce que tu crois que l’Europe ne va pas aligner les US et quand bien même nom: les revendeurs ou même Apple augmenter les prix pour maintenir le cash flow ?
Friday 04 April 2025
CBL
(22h15) CBL Y'a que les US qui vont trinquer
CBL
(22h14) CBL Pareil pour la Switch d'ailleurs
CBL
(22h14) CBL BeatKitano > Mais pourquoi les prix de l'iPhone changeraient en Europe?
choo.t
(22h13) choo.t Big Apple > Oh tkt, c'est pas la taxe sur le japon le problème, le gros de la Switch 2 c'est Vietnam et Cambodge, respectivement 46 et 49% de futur droit de douane :p
LeGreg
(20h17) LeGreg (19h57) Apparemment vous pouvez faire des pre-orders mais pas les US.
Big Apple
(19h57) Big Apple et la switch2 (et ses jeux) avec une taxe US de 24% sur le Japon, ça va donner quoi en Europe?
BeatKitano
(17h46) BeatKitano Samax > Merci. Je note pour mon prochain portable vu que le prix des iPhone va devenir encore plus délirant.
Le vertueux
(11h30) Le vertueux Oui clairement, très fun.
Westernzoo
(07h39) Westernzoo Le vertueux > au final je vais encore réinstaller wreckfest. C'est moins joli mais c'est plus marrant
Le vertueux
(02h39) Le vertueux La physique de forza est tellement insipide que ces 5 minutes de menus sont probablement les plus passionnantes du jeu. ヽ༼ ͠ ͡° ͜ʖ ͡° ༽ノ
Thursday 03 April 2025
Westernzoo
(21h51) Westernzoo Pour le Mario Kart, c'est Forza Horizon ... Sans l'interface et les cinématiques de chie. Rien que pour ça, c'est fantastique. Je viens de réinstaller FH, et sans rire, ça a pris 5 minutes avant de pouvoir avancer.
Sawyer
(16h46) Sawyer Après curieux aussi de l'exclu de From Software, je m'y attendais pas
Sawyer
(16h45) Sawyer (10h34) Je te trouve dur quand même
Le vertueux
(16h34) Le vertueux Je crois que j'aimerai mieux jouer à un mario kart avec le rendu graphique avec des assets hd de moto racer 1 plutot que de poser mes yeux sur ce mario kart pseudo réalise et grisâtre.
Sawyer
(16h29) Sawyer choo.t > Ahahaha
Sawyer
(16h28) Sawyer Le vertueux > Je n'irais pas jusqu'à fou mais il me tente bien, monde ouvert; graphiquement soigné, pas une révolution mais de belles idées
Le vertueux
(16h23) Le vertueux Sawyer > En quoi ce Mario Kart est fou ?
choo.t
(16h21) choo.t Sawyer > Tu veux pas un super jeux d'handi-basket jouable à la souris ?
Sawyer
(16h19) Sawyer Le line up fait pas rêver quand même, à part Mario Kart et Donkey Kong, c'est pas fou fou
Sawyer
(16h18) Sawyer Quel foutage de gueule la Switch 2 (les prix), puis pas de soucis la version japonaise n'est qu'à 310 €, on se fait bien enculer à sec comme il faut, 90 € Mario Kart ?! Je vois bien Sony et MS emboiter le pas et faire de même
choo.t
(16h18) choo.t L'image du petit artisan sympas c'est vraiment une gabegie du premier ordre, historiquement, et encore aujourd'hui, c'est vraiment les plus gros chien de la casse du JV.
choo.t
(16h16) choo.t Ils avaient tenté un procès contres les ActionsReplay/GameGenie [en.wikipedia.org] , ils aussi eu des procès pour price fixing et autre tactique anticoncurentielle.
choo.t
(16h11) choo.t Des trucs tous cons, comme le location des jeux, ils s'y sont opposée en contournant la loi (Nintendo v. Blockbuster).
choo.t
(16h08) choo.t Le nombre de procès à la cons qu'ils ont fait mais que leur com a fait oublié est dantesque.
choo.t
(16h06) choo.t Le vertueux > (16h05) Tu prends la liste et tu rajoute un moins devant "moins de patent troll, moins de procès à la con, moins de lobbying de merde etc"
choo.t
(16h06) choo.t Mais ce n'est pas par ce que Fourniret faisait un super clafoutis aux cerise que ça excuse le reste. Dito pour l'ogre de kyoto.
Le vertueux
(16h05) Le vertueux Cela dit, qu'est-ce que cela nous apporterait que Nintendo soit anéanti ?
choo.t
(16h04) choo.t plus de blé, qu'ils ne n'utilise pas le droit des marque pour outrepasser l'interopérabilité, qu'il n'abuse pas de la DMCA pour interdire l'émulation (pourtant légale) et qu'il n'essaye pas de rendre le JV moins abordable, ils leur arrivent de faire du JV
choo.t
(16h03) choo.t Quand ils ne brevète pas des mécanique de gameplay, qu'ils ne font pas du copyright troll, qui ne payent pas des privés et des avocats pour intimidés les fan dev, qu'ils ne font pas du lobby et des poursuites pénale abusive pour faire s'arroger toujours
choo.t
(16h01) choo.t Westernzoo > Ne nous abaissons pas à de demi-mesure : On ne peut que souhaité l'anéantissement total de Nintendo et de tous ce qui leur est cher.
Westernzoo
(15h35) Westernzoo Zaza le Nounours > Onpeut que leur souhaiter un bide monumental comme pour la 3DS, et une baisse de prix drastique au bout d'un an. C'était cool.
Le vertueux
(15h27) Le vertueux Zaza le Nounours > ^^
toof
(15h24) toof Zaza le Nounours > bien vu. Le ying et le yang, tout ça, tout ça
Zaza le Nounours
(13h57) Zaza le Nounours En retard d'une gen sur la tech, en avance d'une gen sur les prix, au final ça s'équilibre.
Samax
(13h56) Samax BeatKitano > Ça fonctionne nickel avec les applis bancaires (contrairement aux autres custom OS comme lineage)
toof
(13h45) toof Fuck. Les prix prennent 10 balles à chaque gen et Nintendo considère qu’ils sont en avance d’une gen sur tout le monde ?
toof
(13h44) toof Les prix prennent’
choo.t
(13h34) choo.t Westernzoo > C'est contant chez Nintendo, des qu'ils ont du succès ils se lâchent, après le succès monstre de la NES les jeux SNES était super cher, après le succès insolent de la Wii, la WiiU était super chère et les jeux avaient pris 10 balles.
Westernzoo
(12h33) Westernzoo choo.t > J'ai l'impression que le succès de la Switch les ont rendu nettement plus agressifs. En même temps, ça a été la même après la DS et la 3DS et on a vu ce que ça a donné ....
choo.t
(12h28) choo.t Et ils peuvent se le permettre car les retailer historique (GameStop/micromania) sont sous l'eau et ne pèsent presque plus rien dans le marché JV.
choo.t
(12h26) choo.t Là c'est coup double, ils dissuadent le physique tout en conservant les clients les plus attaché au physique en pariant sur les revendeur pour rogner sur leur marge en faisant un produit d'appel.
choo.t
(12h09) choo.t (12h06) le plan c'est aussi qu'en ayant un MSRP plus élevé sur le physique, Nintendo compense en grande partie la "perte" que le physique a prix égal leur faisait.
choo.t
(12h07) choo.t (11h59) bha combien vont se dire "Oh bha ça va, c'est pas tant la baise" et prendre une Switch 2 et des jeux alors qu'ils auraient trouvé ça abusé à 90 boules le jeu ?
toof
(12h06) toof Alors que le plan semblait de tuer le physique au profit du demat
toof
(11h59) toof Ça les arrange tant que ça que les gens pourront trouver les jeux « physiques » moins cher que leur version demat ?
toof
(11h57) toof C’est pas faux. Le capitalisme, ça me dépasse.
choo.t
(11h48) choo.t (11h32) C'est Leclerc qui éponge la différence, Nintendo s'en fout totalement, au contraire ça les arranges.
toof
(11h35) toof Et le pack NS2+MKW a 499
toof
(11h34) toof Et MKW a 70 (quand même) [e.leclerc]
toof
(11h32) toof Ah ah précommande de donkey kong NS2 chez Leclerc à 60 balles au lieu de 80. Magnifique doigt d’honneur à Nintendo
BeatKitano
(10h08) BeatKitano Samax > et pour les applis bancaires ? C’était ma grande inconnue quand j’étais sur le marché pour tel android.
Samax
(10h07) Samax Sinon je crois que c'est kirk.roundhouse qui m'avait conseillé Proxmox. Merci beaucoup pour la recommandation, c'est exactement ce dont j'avais besoin :)
Samax
(10h04) Samax parfait pour faire la transition vers un smartphone totalement dégooglisé.
Samax
(10h03) Samax choo.t > +1 pour Graphene OS. Il tourne sur mon Pixel 8 depuis que je l'ai acheté, et je n'ai aucune envie de revenir en arrière. Y'a même moyen d'installer les services Google et de contrôler l'accès pour chaque app au services de la Play API. C'est
Wednesday 02 April 2025
YoGi
(17h54) YoGi En plus il faut un compte Nintendo online pour se logger sur la console
choo.t
(17h44) choo.t Le seul truc sympas du lineup c'est le nouveau Shinen, et on en a rien vu.
toof
(17h43) toof j'étais chaud pour du day one, mais le lineup qui m'inspire pas des masses (je viens de refaire les deux zelda), le prix des jeux, les updates payantes, le prix de la console, et les conditions d'accès honteux pour la préco, bah finalement non merci
BeatKitano
(17h34) BeatKitano Big Apple > Si ça se vend c'est toute l'industrie qui va y passer. C'est super vendeur pour les editeurs si tu peux mettre ton jeu a ce prix là direct. Imagine la pression sur les autres plateformes pour s'aligner...
Big Apple
(17h02) Big Apple Prix des jeux rédhibitoires. Quant à faire payer les updates., cest lunaire,. Ils peuvent se la garder.
Le vertueux
(17h01) Le vertueux BeatKitano > Le rendu cartoon /pbr est turbo laid qui plus est.
BeatKitano
(16h50) BeatKitano 80 90 balles les jeux. Si l'industrie se demande pourquoi ils font faillite après que tout le monde emboite le pas a nintendo/rockstar ben...
YoGi
(16h43) YoGi Sympa le lineup de la switch 2, en revanche faire payer les upgrades des jeux switch c'est chaud. Sans compter le prix de lancement et l'absence d'oled
Laurent
(10h42) Laurent choo.t > (09h23) :'(
Westernzoo
(09h26) Westernzoo Avant, il y avait cette joie de voir un faux trailer pour une suite de film : aujourd'hui ten as 50 en reco chaque jour sur youtube. Et avec l'IA, c'est encore pire
Westernzoo
(09h25) Westernzoo Le vertueux > Il y a une constatation assez triste : comme le dit leGreg, il y a tellement de fake news, à divers degrès et sur tous les sujets que faire un poisson d'avril serait noyé dans la masse des merdes montées de toutes pièces
choo.t
(09h23) choo.t Val Kilmer est carlos.
LeGreg
(05h44) LeGreg (21h07) c'est le monde inversé, les déclarations dignes du premier avril sont tous les autres jours de l'année
Tuesday 01 April 2025
Le vertueux
(21h07) Le vertueux Mince je n'ai pas vu un seul poisson d'avril aujourd'hui ça puduc.
Fwdd
(15h57) Fwdd C'est un des fondateurs.
Vector
(15h49) Vector "with great projects like Paypal, SpaceX, Tesla, Hyperloop and OpenAI. " depuis quand il a investi dans OpenAI ?
choo.t
(12h02) choo.t C'est pas le seul biscuit que j'ai sur eux, y'a eux aussi leur lettre ouverte pour essayer de se faire financer par Elon Musk [hackernoon.com] (à l'époque ou le projet s'appelé encore eelo)
Anglemort
(12h00) Anglemort choo.t > Oh les boulets. C'est ça le savoir faire français, soyons fiers !
choo.t
(11h58) choo.t «Some users may have been authenticated as a different user. For a limited amount of users, this resulted into viewing content from another users, especially pictures, notes and various files.»
choo.t
(11h57) choo.t [community.e.foundation]
choo.t
(11h55) choo.t Anglemort > Si tu prends un Pixel, autant allez direct sur Graphene OS, /e/OS c'est assez peu dégooglisé, et ils ont eu de beaux scandales (ne pas chiffrer leur cloud et avoir mélanger les données cloud de plusieurs clients…)
Anglemort
(11h50) Anglemort (23h48) Murena c'est la solution sans bidouille, tu achètes des Fairphone (ou Pixel reconditionnés) directement avec /e/ OS installé
CBL
(02h30) CBL Si, ne pas avoir de smartphone
Monday 31 March 2025
Doc_Nimbus
(23h48) Doc_Nimbus YoGi > (19h45) Fairphone avec LineageOS, c'est le niveau zéro de la bidouille et ya pas mieux niveau vie privée
BeatKitano
(19h46) BeatKitano Ah, je vois, un homme de culture.
YoGi
(19h45) YoGi je comprends tout ça. en revanche j'ai plus le courage de passer du temps à bidouiller, j'ai envie d'un truc qui marche OOTB.
choo.t
(19h37) choo.t De plus, même sous android, t'as des alternatives plus respectueuse de ta vie privée [eylenburg.github.io]
choo.t
(19h35) choo.t YoGi > (19h31) C'est pas une question de plus ou moins, c'est que ça se cumule.
BeatKitano
(19h32) BeatKitano Peut-être parce qu'on est tous conscient que le droit a la vie privée sur un téléphone c'est un rêve d'adolescent des années 2000. Sur desktop par contre...
YoGi
(19h31) YoGi accessoirement j'ai pu migrer mon win7 acheté 40 balles sur amazon gratuitement en win10 (avant juin 2016) associé non plus au PC mais à mon compte microsoft. Puis en win11 récemment.
YoGi
(19h31) YoGi je comprends les questions que soulèvent de se logger avec un compte microsoft sur son windows mais j'ai pas l'impression d'être plus exposé qu'en me loggant avec mon compte google sur mon tel android
BeatKitano
(18h03) BeatKitano aeio > Regarde la vidéo y'a mieux maintenant.
aeio
(18h02) aeio (15h33) Pour l'instant il suffit d'ouvrir regedit, de rajouter la clé BypassNRO supprimée par Microsoft puis de faire comme avant.
kirk.roundhouse
(16h16) kirk.roundhouse ça me rappelle cette masterclass de Poutou [youtube.com]
BeatKitano
(15h34) BeatKitano (ils ont nouvelle commande pour ceux qui sont vaguement intéressés)
BeatKitano
(15h33) BeatKitano Comme je l'avais dit y'a quelques mois et certains me soutenaient que non j'avais tort: bypass NRO n'est plus sous windows 11. Compte microsoft obligatoire. [youtube.com]
BeatKitano
(15h29) BeatKitano Legorafi toujours a la pointe de l'actualité [legorafi.fr]
BeatKitano
(14h49) BeatKitano ambulance
BeatKitano
(14h49) BeatKitano Ah j'avais lu qu'elle avait des problèmes la madame mais là c'est Jordan qui est content. J'imagine que c'est pour ça qu'on voit les macronistes s'acharner sur l'embulance mélenchon depuis quelques temps.
Le vertueux
(14h32) Le vertueux Au début je pensais que tu faisais une blague du genre, geek dans sa caverne qui ne constate la méteo qu'à travers les data. Mais tu parles d'autres chose.
Le vertueux
(14h31) Le vertueux Westernzoo > woow
Westernzoo
(13h56) Westernzoo Vous avez regardé les infos aujourd'hui ? Il fait drôlement beau.
Sunday 30 March 2025
BeatKitano
(18h49) BeatKitano Alors chez nous on a Arpège qui fout la merde, mais aux US ils ont mieux: ils ont DOGE qui réécrit la codebase de la sécurité sociale avec de l'IA. Yeeeehaaaaw.
Le vertueux
(00h21) Le vertueux rEkOM > Y a plus qu'à construire des crt neuves maintenant...
Saturday 29 March 2025
rEkOM
(23h58) rEkOM Un adaptateur écran CRT et rasperry pour ses emuls
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