ACTU
Realms Deep 2021 : le résumé beaucoup trop long
On a souvent tendance à faire des raccourcis un peu hâtifs sur les vieilles personnes qui manquent d'endurance, mais ce n'était clairement pas le cas des braves gens de 3D Realms, en pleine overdose de Monster© Energy Drink injecté directement en intraveineuse, qui nous ont abreuvés pendant plus de quatre heures de vidéos de jeux, à peine entrecoupées de quelques extraits d'interviews avec les développeurs et de retours plateau. Le bon côté de la chose, c'est qu'on ne repart pas les mains vides avec l'impression d'avoir fait le déplacement pour rien ; le mauvais côté, c'est que ces dizaines voire centaines de jeux finissaient par se ressembler un peu tous et qu'au bout du compte on n'en retient pas tant que ça. On va quand même essayer de vous lister ci-dessous ceux qui ont retenu notre attention.
À tout seigneur tout honneur, on commence avec les jeux édités par 3D Realms eux-mêmes, qui ont ouvert et clos ce très long stream. En guise d'introduction, on a eu droit à la présentation de Cultic, un FPS mélangeant sprites pour les ennemis et polygones ou voxels pour le reste, dans lequel on incarne un type qui revient à la vie après s'être fait descendre durant l'introduction, et qui va buter des cultistes encapuchonnés avec des batons de dynamites ou un fusil à canons sciés, et oui, on parle bien d'un jeu différent de Blood, mais on ne vous en voudra pas pour la confusion. Le jeu est développé par un petit gars tout seul dans son coin, Jason Smith, tourne sous Unity, et ajoute un filtre assez spécial sur l'image qui rend le tout parfois un peu confus. Le jeu reste néanmoins assez prometteur avec des armes qui ont une bonne patate, comme vous pourrez le constater par vous-mêmes en essayant la démo déjà disponible. Quant au jeu complet, aucun date n'a été avancée pour le moment, comme ça sera le cas pour à peu près tous les jeux présentés durant la soirée.
Core Decay, le mini Deus Ex développé lui aussi par un petit gars tout seul, Ivar Hill, est revenu avec un nouveau trailer qui parlait beaucoup mais qui ne montrait pas grand chose du jeu, le peu d'extraits ayant déjà été aperçus dans de précédentes vidéos. On a toutefois appris qu'une démo devrait arriver d'ici la fin de l'année, mais pour la version complète, il faudra aussi sûrement s'armer de patience.
Pour clore son stream, 3D Realms a présenté un autre jeu, Combustion, qui une fois n'est pas coutume n'est pas un FPS, mais visiblement un action-RPG futuriste avec des animaux anthropomorphes. Ca a une bonne tête avec cette 3D façon PlayStation pleine de modélisations low poly et de textures non filtrées, mais à part ça on n'en sait pas beaucoup plus.
Pour ce qui est des autres jeux édités par 3D Realms dont on espérait avoir des nouvelles, on repart malheureusement un peu broucouilles. Wrath: Aeon of Ruin ne sortira pas cet été comme prévu initialement, mais "un jour" ; Graven aura bientôt droit à une gross update de son early access rajoutant notamment un mode coop (pas vraiment sûr que c'est ce dont le jeu a besoin en priorité...), et l'extension Aftershock pour Ion Fury aura droit elle aussi à une sortie en grosse boite comme dans le temps, mais on ne sait pas quand non plus. Quant à Kingpin: Reloaded et SiN: Reloaded, c'était malheureusement le silence radio complet, ce qui n'est pas forcément bon signe.
1C Entertainment, l'autre organisateur de la soirée, avait aussi ramené quelques jeux dans sa besace. Le premier de la liste est Dread Templar, FPS en fausse vieille 3D moche façon DUSK, qui semble particulièrement nerveux et bourrin. Le jeu est disponible en early access depuis quelques jours.
Hyperviolent semble annoncer la couleur dans son titre, mais malgré ça ce FPS avec des bons gros sprites proposera aussi pas mal d'interactions avec les environnements (autre que "tout faire péter", s'entend) et même du contrôle de vaisseaux façon Descent.
Enfin, Forgive Me Father nous proposera d'endosser la soutane d'un curé de combat en prise avec des horreurs lovecraftiennes. Là aussi, il est question de FPS avec des gros sprites, mais contrairement à la plupart des autres jeux du genre, il faudra faire l'impasse sur les gros pixels : les ennemis et les armes bénéficient d'un style BD du plus bel effet, un peu comme ce que proposera le Fallen Aces de New Blood.
Chez New Blood justement, l'autre spécialiste du FPS pour vieux, on reste là aussi un peu sur notre faim, puisqu'il faudra se contenter d'un nouveau trailer pour The Black Labyrinth, l'extension de l'excellent Amid Evil qui sortira, vous l'aurez deviné, "un jour", et une vidéo présentant le nouvel environnement de Ultrakill, FPS à scoring ultra nerveux.
Enfin, Nightdive Studios était aussi de la fête pour présenter PowerSlave Exhumed, version remasterisée / modernisée du vieux FPS de Lobotomy Software surti sur PC dans une version tournant sur le Build Engine, mais surtout sur PlayStation et Saturn. Ce sont ces deux dernières qui seront combinées et utilisées pour cette version qui aura droit au traditionnel traitement du studio, avec support des résolutions et ratios d'écran modernes, meilleur framerate, support du clavier-souris ou jouabilité à la manette modernisée, ce genre de choses. Ca doit sortir d'ici la fin d'année.
Continuons les tirs groupés avec les jeux de l'éditeur polonais Retrovibe, né il y a à peine quelques mois. Sa star de la soirée était Project Warlock II, suite du petit FPS rétro sorti il y a quelques années. Cette suite sera "pareille, mais plus" : plus d'armes, plus de sorts, plus de personnages jouables, plus d'ennemis, plus d'environnements. Ces derniers seront d'ailleurs beaucoup plus verticaux que ne l'étaient ceux de Project Warlock premier du nom, avec son level design en petits couloirs étroits aux angles bien droits. La direction artistique reste dans la lignée du premier, avec une palette de couleurs toujours aussi limitée, et des sprites toujours aussi massifs et bien animés. Le jeu vient de lancer sa campagne Kickstarter, et l'early access commencera d'ici quelques mois.
Les autres jeux de Retrovibe n'étaient pas des FPS. Ainsi, on a eu droit à The Looter, jeu d'action-aventure en 2D ; B.I.O.T.A., platformer lui aussi en 2D mais au style beaucoup plus rétro, et enfin Shardpunk: Verminfall, tactical RPG à gros pixels dans lequel notre groupe de personnages essayera de survivre en affrontant des hordes de gros rats mutants.
On poursuit avec les jeux édités par le studio Hyperstrange, tout aussi polonais que Retrovibe. Celui-ci n'est pas venu les mains vides puisqu'il nous a présenté une nouvelle vidéo de Postal: Brain Damaged, ce spin-off de la série de Running With Scissors qui semble tout aussi con que l'original dans un genre différent ; Blood West, un FPS mélangeant western et engeances démoniaques ; Skullstone, un bon vieux dungeon-crawler façon Dungeon Master (ou Legend of Grimrock, pour les plus jeunes) ; et enfin Supplice, superbe FPS à l'ancienne utilisant GZdoom.
Supplice nous permet d'embrayer sur une autre catégorie : les FPS utilisant le moteur de Doom, ou au moins GZdoom, son port moderne permettant toutes les folies. Son plus fier représentant est bien évidemment Selaco, dont on vous a déjà parlé il y a quelques jours : la finesse des animations, le niveau de détails et d'interaction des environnements, on a du mal à croire que tout ça part d'un moteur vieux de bientôt 30 ans.
Age of Hell utilise lui aussi GZdoom, mais cherche moins la finesse et va plutôt du côté des grosses arênes remplies de monstres. Ca a l'air très bourrin et nerveux, à tel point qu'on a presque l'impression de voir un demake de Doom 2016 / Doom Eternal, aidé par le design général des environnements et des ennemis.
On en profite pour glisser que John Romero et sa superbe chevelure sont tous les deux venus faire coucou durant la soirée, pour annoncer que le développement de Sigil 2 est en cours. Pour rappel, Sigil est un bon vieux map pack à l'ancienne pour Doom sorti il y a deux ans, sans fioritures ni trace de modernité, disponible gratuitement par ici.
Darkadia lorgne lui du côté de Silent Hill. C'est à peu près tout ce qu'on sait de ce jeu de Nash Muhandes, un modeur/développeur malaysien. Pas de date de sortie évidemment, mais une démo devrait être disponible fin octobre. La vidéo ci-dessous est un peu vieille malheureusement, celle diffusiée hier soir étant pour le moment introuvable.
Enfin, on quitte le moteur de Doom pour partir chez son concurrent direct, le Build Engine de Ken Silverman. Celui-ci était malheureusement très peu représenté hier, puisqu'à part l'add-on pour Ion Fury, on n'aura vu que A.W.O.L., FPS militaro-réaliste qui fleure bon la total conversion des années 2000.
Continuons d'essayer de trouver des points communs à certains des jeux présentés hier. Prochaine catégorie : les FPS ultra rapides, avec des glissades et des courses sur les murs, et éventuellement une couche de scoring. Premier de la liste : Severed Steel, sorte d'épure de F.E.A.R. au style visuel aussi minimaliste que stylé. Ca va très vite, et ça bouge très bien et dans tous les sens. Une démo est disponble si vous voulez tenter de faire péter un high score.
Neon Beasts peut se résumer assez simplement : c'est Hotline Miami, mais en FPS. C'est très coloré - peut-être même un peu trop.
Pour Devilated, on n'a pas trop compris. Si vous voulez regarder la vidéo pour essayer de comprendre ce qu'il s'y passe, allez-y, mais munissez-vous d'un petit sac en papier, au cas où.
Pour terminer, Sprawl évoque Ghostrunner, mais dont le héros aurait troqué son sabre contre des flingues. À part ça, tout y est ou presque : les courses sur les murs, les sauts dans tous les sens, et le bullet time. Mais c'était quand même vachement plus stylé de découper les ennemis à grands coups de katana.
Vous n'aimez pas les plaisirs solitaires et préférez vos FPS entre amis ? Pas de problème, on a aussi sous le coude une petite sélection de jeux à déguster en coop. On commence avec du très classique, et les affrontements contre des aliens particulièrement dégueulasses dans Ripout.
Perish change radicalement d'univers, et troque l'espace et les aliens contre le Purgatoire et les démons. Les joueurs pourront choisir des armes à feu ou des armes de mélée pour éradiquer les hordes et affronter les boss gigantesques.
Enfin, pas vraiment un jeu purement coop mais l'annonce de la soirée concernait l'ajout de ce mode : notre chouchou Prodeus pourra bientôt se savourer à plusieurs. En revanche, toujours pas de semblant de début d'envisager l'idée d'annoncer une date de sortie de la version 1.0, ce qui nous rend très tristes.
On commence à avoir fait le tour des regroupements possibles, du coup on va devoir se résoudre à jeter ensemble ce qui reste dans un grand fourre-tout. On commence avc Compound Fracture, sorte de Dino Crisis en vue FPS. L'esthétique PlayStation est magnifiquement reproduite, jusqu'aux petits bruitages de l'interface qu'on jurerait tirés d'un vieux Resident Evil. Le framerate est en revanche bien trop élevé pour qu'on puisse vraiment croire avoir affaire à un jeu PS1, mais on saura passer outre.
SpookWare n'est pas un FPS, et peut se résumer très simplement : c'est Wario Ware, mais avec des petits squelettes rigolos.
Paperhead est un FPS nerveux assez classique, mais qui se démarque par sa DA, tout ou presque étant en bouts de carton et de papier découpés. Malgré ça, ça semble très glauque et violent, bien loin des univers mignons et colorés de Tearaway ou Paper Mario.
Dead Gaem est un faux arena shooter multijoueur, dans le sens où il ne se jouera qu'en solo. Le jeu proposera un scénario aux multiples fins, entre deux parties de Team Deathmatch et Capture The Flag.
On quitte les FPS avec Call of Saregnar, un RPG en monde ouvert dont l'esthétique rappelle forcément les vieux Elder Scrolls. Les combats se feront toutefois au tour par tour en vue tactique et en bougeant ses personnages sur des hexagones. Bonus rétro pour les photos digitalisées toute pixellisées pendant les dialogues.
Toujours dans une ambiance médiévale, Innkeep est un petit RPG de simulation d'auberge en développement depuis des années. On pourra servir à boire et à manger aux visiteurs de notre bonne auberge, peut-être leur proposer des bons bains, mais aussi les dépouiller durant leur sommeil car il faut bien remplir les caisses.
On quitte les petits villages pour revenir dans le bon cyberpunk bien sombre et triste et pluvieux avec Peripeteia, immersive sim dans une Pologne dystopique. Lui aussi a droit à sa démo.
Un dernier pour la route avec Eggwife, et un message de la Santé Publique : les enfants, ne prenez pas de drogue.
On va en rester là pour ce résumé loin d'être exhaustif du Realms Deep 2021. Au final, on retiendra surtout que malgré la bonne volonté de 3D Realms de présenter énormément de jeux qui en temps normal n'apparaitraient jamais dans une conf E3 ou Gamescom, un peu de curation ne ferait pas de mal pour avoir quelque chose d'un peu moins indigeste.
Enfin, n'hésitez pas à aller faire un tour sur la page Steam dédiée à l'événement : beaucoup de jeux y sont listés, dont certains pas mentionnés dans cet article lui aussi bien trop long, mais surtout de nombreuses démos sont disponibles, ce qui fait toujours plaisir pour se faire un meilleur avis.
À tout seigneur tout honneur, on commence avec les jeux édités par 3D Realms eux-mêmes, qui ont ouvert et clos ce très long stream. En guise d'introduction, on a eu droit à la présentation de Cultic, un FPS mélangeant sprites pour les ennemis et polygones ou voxels pour le reste, dans lequel on incarne un type qui revient à la vie après s'être fait descendre durant l'introduction, et qui va buter des cultistes encapuchonnés avec des batons de dynamites ou un fusil à canons sciés, et oui, on parle bien d'un jeu différent de Blood, mais on ne vous en voudra pas pour la confusion. Le jeu est développé par un petit gars tout seul dans son coin, Jason Smith, tourne sous Unity, et ajoute un filtre assez spécial sur l'image qui rend le tout parfois un peu confus. Le jeu reste néanmoins assez prometteur avec des armes qui ont une bonne patate, comme vous pourrez le constater par vous-mêmes en essayant la démo déjà disponible. Quant au jeu complet, aucun date n'a été avancée pour le moment, comme ça sera le cas pour à peu près tous les jeux présentés durant la soirée.
Core Decay, le mini Deus Ex développé lui aussi par un petit gars tout seul, Ivar Hill, est revenu avec un nouveau trailer qui parlait beaucoup mais qui ne montrait pas grand chose du jeu, le peu d'extraits ayant déjà été aperçus dans de précédentes vidéos. On a toutefois appris qu'une démo devrait arriver d'ici la fin de l'année, mais pour la version complète, il faudra aussi sûrement s'armer de patience.
Pour clore son stream, 3D Realms a présenté un autre jeu, Combustion, qui une fois n'est pas coutume n'est pas un FPS, mais visiblement un action-RPG futuriste avec des animaux anthropomorphes. Ca a une bonne tête avec cette 3D façon PlayStation pleine de modélisations low poly et de textures non filtrées, mais à part ça on n'en sait pas beaucoup plus.
Pour ce qui est des autres jeux édités par 3D Realms dont on espérait avoir des nouvelles, on repart malheureusement un peu broucouilles. Wrath: Aeon of Ruin ne sortira pas cet été comme prévu initialement, mais "un jour" ; Graven aura bientôt droit à une gross update de son early access rajoutant notamment un mode coop (pas vraiment sûr que c'est ce dont le jeu a besoin en priorité...), et l'extension Aftershock pour Ion Fury aura droit elle aussi à une sortie en grosse boite comme dans le temps, mais on ne sait pas quand non plus. Quant à Kingpin: Reloaded et SiN: Reloaded, c'était malheureusement le silence radio complet, ce qui n'est pas forcément bon signe.
1C Entertainment, l'autre organisateur de la soirée, avait aussi ramené quelques jeux dans sa besace. Le premier de la liste est Dread Templar, FPS en fausse vieille 3D moche façon DUSK, qui semble particulièrement nerveux et bourrin. Le jeu est disponible en early access depuis quelques jours.
Hyperviolent semble annoncer la couleur dans son titre, mais malgré ça ce FPS avec des bons gros sprites proposera aussi pas mal d'interactions avec les environnements (autre que "tout faire péter", s'entend) et même du contrôle de vaisseaux façon Descent.
Enfin, Forgive Me Father nous proposera d'endosser la soutane d'un curé de combat en prise avec des horreurs lovecraftiennes. Là aussi, il est question de FPS avec des gros sprites, mais contrairement à la plupart des autres jeux du genre, il faudra faire l'impasse sur les gros pixels : les ennemis et les armes bénéficient d'un style BD du plus bel effet, un peu comme ce que proposera le Fallen Aces de New Blood.
Chez New Blood justement, l'autre spécialiste du FPS pour vieux, on reste là aussi un peu sur notre faim, puisqu'il faudra se contenter d'un nouveau trailer pour The Black Labyrinth, l'extension de l'excellent Amid Evil qui sortira, vous l'aurez deviné, "un jour", et une vidéo présentant le nouvel environnement de Ultrakill, FPS à scoring ultra nerveux.
Enfin, Nightdive Studios était aussi de la fête pour présenter PowerSlave Exhumed, version remasterisée / modernisée du vieux FPS de Lobotomy Software surti sur PC dans une version tournant sur le Build Engine, mais surtout sur PlayStation et Saturn. Ce sont ces deux dernières qui seront combinées et utilisées pour cette version qui aura droit au traditionnel traitement du studio, avec support des résolutions et ratios d'écran modernes, meilleur framerate, support du clavier-souris ou jouabilité à la manette modernisée, ce genre de choses. Ca doit sortir d'ici la fin d'année.
Continuons les tirs groupés avec les jeux de l'éditeur polonais Retrovibe, né il y a à peine quelques mois. Sa star de la soirée était Project Warlock II, suite du petit FPS rétro sorti il y a quelques années. Cette suite sera "pareille, mais plus" : plus d'armes, plus de sorts, plus de personnages jouables, plus d'ennemis, plus d'environnements. Ces derniers seront d'ailleurs beaucoup plus verticaux que ne l'étaient ceux de Project Warlock premier du nom, avec son level design en petits couloirs étroits aux angles bien droits. La direction artistique reste dans la lignée du premier, avec une palette de couleurs toujours aussi limitée, et des sprites toujours aussi massifs et bien animés. Le jeu vient de lancer sa campagne Kickstarter, et l'early access commencera d'ici quelques mois.
Les autres jeux de Retrovibe n'étaient pas des FPS. Ainsi, on a eu droit à The Looter, jeu d'action-aventure en 2D ; B.I.O.T.A., platformer lui aussi en 2D mais au style beaucoup plus rétro, et enfin Shardpunk: Verminfall, tactical RPG à gros pixels dans lequel notre groupe de personnages essayera de survivre en affrontant des hordes de gros rats mutants.
On poursuit avec les jeux édités par le studio Hyperstrange, tout aussi polonais que Retrovibe. Celui-ci n'est pas venu les mains vides puisqu'il nous a présenté une nouvelle vidéo de Postal: Brain Damaged, ce spin-off de la série de Running With Scissors qui semble tout aussi con que l'original dans un genre différent ; Blood West, un FPS mélangeant western et engeances démoniaques ; Skullstone, un bon vieux dungeon-crawler façon Dungeon Master (ou Legend of Grimrock, pour les plus jeunes) ; et enfin Supplice, superbe FPS à l'ancienne utilisant GZdoom.
Supplice nous permet d'embrayer sur une autre catégorie : les FPS utilisant le moteur de Doom, ou au moins GZdoom, son port moderne permettant toutes les folies. Son plus fier représentant est bien évidemment Selaco, dont on vous a déjà parlé il y a quelques jours : la finesse des animations, le niveau de détails et d'interaction des environnements, on a du mal à croire que tout ça part d'un moteur vieux de bientôt 30 ans.
Age of Hell utilise lui aussi GZdoom, mais cherche moins la finesse et va plutôt du côté des grosses arênes remplies de monstres. Ca a l'air très bourrin et nerveux, à tel point qu'on a presque l'impression de voir un demake de Doom 2016 / Doom Eternal, aidé par le design général des environnements et des ennemis.
On en profite pour glisser que John Romero et sa superbe chevelure sont tous les deux venus faire coucou durant la soirée, pour annoncer que le développement de Sigil 2 est en cours. Pour rappel, Sigil est un bon vieux map pack à l'ancienne pour Doom sorti il y a deux ans, sans fioritures ni trace de modernité, disponible gratuitement par ici.
Darkadia lorgne lui du côté de Silent Hill. C'est à peu près tout ce qu'on sait de ce jeu de Nash Muhandes, un modeur/développeur malaysien. Pas de date de sortie évidemment, mais une démo devrait être disponible fin octobre. La vidéo ci-dessous est un peu vieille malheureusement, celle diffusiée hier soir étant pour le moment introuvable.
Enfin, on quitte le moteur de Doom pour partir chez son concurrent direct, le Build Engine de Ken Silverman. Celui-ci était malheureusement très peu représenté hier, puisqu'à part l'add-on pour Ion Fury, on n'aura vu que A.W.O.L., FPS militaro-réaliste qui fleure bon la total conversion des années 2000.
Continuons d'essayer de trouver des points communs à certains des jeux présentés hier. Prochaine catégorie : les FPS ultra rapides, avec des glissades et des courses sur les murs, et éventuellement une couche de scoring. Premier de la liste : Severed Steel, sorte d'épure de F.E.A.R. au style visuel aussi minimaliste que stylé. Ca va très vite, et ça bouge très bien et dans tous les sens. Une démo est disponble si vous voulez tenter de faire péter un high score.
Neon Beasts peut se résumer assez simplement : c'est Hotline Miami, mais en FPS. C'est très coloré - peut-être même un peu trop.
Pour Devilated, on n'a pas trop compris. Si vous voulez regarder la vidéo pour essayer de comprendre ce qu'il s'y passe, allez-y, mais munissez-vous d'un petit sac en papier, au cas où.
Pour terminer, Sprawl évoque Ghostrunner, mais dont le héros aurait troqué son sabre contre des flingues. À part ça, tout y est ou presque : les courses sur les murs, les sauts dans tous les sens, et le bullet time. Mais c'était quand même vachement plus stylé de découper les ennemis à grands coups de katana.
Vous n'aimez pas les plaisirs solitaires et préférez vos FPS entre amis ? Pas de problème, on a aussi sous le coude une petite sélection de jeux à déguster en coop. On commence avec du très classique, et les affrontements contre des aliens particulièrement dégueulasses dans Ripout.
Perish change radicalement d'univers, et troque l'espace et les aliens contre le Purgatoire et les démons. Les joueurs pourront choisir des armes à feu ou des armes de mélée pour éradiquer les hordes et affronter les boss gigantesques.
Enfin, pas vraiment un jeu purement coop mais l'annonce de la soirée concernait l'ajout de ce mode : notre chouchou Prodeus pourra bientôt se savourer à plusieurs. En revanche, toujours pas de semblant de début d'envisager l'idée d'annoncer une date de sortie de la version 1.0, ce qui nous rend très tristes.
On commence à avoir fait le tour des regroupements possibles, du coup on va devoir se résoudre à jeter ensemble ce qui reste dans un grand fourre-tout. On commence avc Compound Fracture, sorte de Dino Crisis en vue FPS. L'esthétique PlayStation est magnifiquement reproduite, jusqu'aux petits bruitages de l'interface qu'on jurerait tirés d'un vieux Resident Evil. Le framerate est en revanche bien trop élevé pour qu'on puisse vraiment croire avoir affaire à un jeu PS1, mais on saura passer outre.
SpookWare n'est pas un FPS, et peut se résumer très simplement : c'est Wario Ware, mais avec des petits squelettes rigolos.
Paperhead est un FPS nerveux assez classique, mais qui se démarque par sa DA, tout ou presque étant en bouts de carton et de papier découpés. Malgré ça, ça semble très glauque et violent, bien loin des univers mignons et colorés de Tearaway ou Paper Mario.
Dead Gaem est un faux arena shooter multijoueur, dans le sens où il ne se jouera qu'en solo. Le jeu proposera un scénario aux multiples fins, entre deux parties de Team Deathmatch et Capture The Flag.
On quitte les FPS avec Call of Saregnar, un RPG en monde ouvert dont l'esthétique rappelle forcément les vieux Elder Scrolls. Les combats se feront toutefois au tour par tour en vue tactique et en bougeant ses personnages sur des hexagones. Bonus rétro pour les photos digitalisées toute pixellisées pendant les dialogues.
Toujours dans une ambiance médiévale, Innkeep est un petit RPG de simulation d'auberge en développement depuis des années. On pourra servir à boire et à manger aux visiteurs de notre bonne auberge, peut-être leur proposer des bons bains, mais aussi les dépouiller durant leur sommeil car il faut bien remplir les caisses.
On quitte les petits villages pour revenir dans le bon cyberpunk bien sombre et triste et pluvieux avec Peripeteia, immersive sim dans une Pologne dystopique. Lui aussi a droit à sa démo.
Un dernier pour la route avec Eggwife, et un message de la Santé Publique : les enfants, ne prenez pas de drogue.
On va en rester là pour ce résumé loin d'être exhaustif du Realms Deep 2021. Au final, on retiendra surtout que malgré la bonne volonté de 3D Realms de présenter énormément de jeux qui en temps normal n'apparaitraient jamais dans une conf E3 ou Gamescom, un peu de curation ne ferait pas de mal pour avoir quelque chose d'un peu moins indigeste.
Enfin, n'hésitez pas à aller faire un tour sur la page Steam dédiée à l'événement : beaucoup de jeux y sont listés, dont certains pas mentionnés dans cet article lui aussi bien trop long, mais surtout de nombreuses démos sont disponibles, ce qui fait toujours plaisir pour se faire un meilleur avis.