Hideo Kojima, c’est un bonhomme qu’on ne présente plus. Contrairement au cinéma qui est une industrie qui met beaucoup en avant l’individu, qu’il soit réalisateur, producteur ou comédien, le jeu vidéo a toujours préféré laisser ses grands noms s’effacer derrière le collectif, la structure. Toute norme a des exceptions. Hideo Kojima est l’une d’elle. Il a su, très vite, s’imposer comme une idôle, mi-Rock-Star, mi-Game Designer. Quoi qu’on pense du travail du bonhomme, cette manière qu’il a de se placer toujours à la marge, de prendre à contre-pied ou d’épouser les tendances est remarquable. Chacun de ses jeux est donc un évènement, pour la presse spécialisée, mais aussi pour la presse généraliste. Qu’on les apprécie ou non, les jeux estampillés Kojima sont des jeux d’auteur : on sent l’emprise de l’homme derrière chaque mécanique, chaque idée un peu farfelue, chaque dialogue à rallonge. Death Stranding n’échappe pas à cette main-mise et c’est justement ce qui en fait un jeu qui divise.