TEST
Puddle Knights
Développeur / Editeur : Lockpickle
Originellement développé pour le Ludum Dare 43, Puddle Knights continuait de trotter dans la tête de son créateur, Olli Etuaho. Jusqu’alors seul membre de Lockpickle, il rencontre Harry Damm lors de la Global Game Jam 2019. Celui-ci rejoint le studio et Puddle Knights est à nouveau sur les rails. Transformer un prototype de game jam en jeu complet n’est pas une mince affaire et si les deux Finlandais y ont visiblement mis du cœur, ont-ils réussi leur pari ?
Lance l’eau du lac
Comme tout bon puzzle, Puddle Knights articule son gameplay autour d’une mécanique simple et intuitive avant de l’enrichir progressivement : Contrairement aux chevaliers qui donnent leurs titres au jeu, les nobles ne peuvent se déplacer dans la boue, à vous de contourner cette restriction en plaçant correctement vos preux chevaliers afin que leurs capes pavent le chemin de la petite bourgeoisie. Charmante allégorie de la servitude volontaire.La boue et Cie.
Une fois que les tableaux du premier monde vous ont seriné la mécanique de base, chaque monde répète de nouveau un schéma classique mais efficace : introduction d’une nouvelle mécanique, progression de la difficulté, examen final, passage au monde suivant.Si sur la forme rien n’étonne, le fond rattrape la donne, les mécaniques s’emboîtent parfaitement et forment une base solide pour soutenir des niveaux de plus en plus complexes, finement assemblés pour proposer un niveau frustration et de satisfaction savamment équilibrés. Et si d’aventure, la difficulté n’était pas suffisante pour faire chauffer votre matière grise, des niveaux bonus, nommés Metal Knight, se débloquent au fil de votre progression et proposent une mécanique inédite du reste du jeu.
Boue taboue
Si Puddle Knights est charmant, il n’est pas pour autant dénué de petits défauts. Si les niveaux sont suffisamment nombreux pour offrir une quinzaine d’heures de jeu, l’habillage est bien plus parcimonieux, les musiques se font vite répétitives, les animations sont minimalistes et les environnements peu variés. Malgré tout, la magie opère, et si le budget serré se fait ressentir. On sent qu’il fut alloué le mieux possible pour rendre une copie brillante mais sans fioriture. On regrette tout de même l’absence d’un éditeur de niveau et de son intégration au Workshop. De l’aveu des développeurs ce n’était pas faisable économiquement, mais si une suite voit le jour, l’éditeur de niveau sera de la partie.Avec Puddle Knights, Lockpickle signe un premier jeu de très bonne facture, dont les maigres faiblesses ne ternissent pas ses mérites d’être un puzzle mignon, solide et novateur. Un début très prometteur pour le jeune studio dont on suivra le travail avec impatiente.