Ridge Racer
Apparue en même temps que la Playstation première du nom, la série Ridge Racer de Namco se démarque de la concurrence par son gameplay arcade poussé à l'extrême. Antithèse totale d'un Gran Turismo, le jeu vous place au volant de bolides lancés à vive allure sur des circuits majoritairement urbains. Si le jeu permet de freiner ou de passer manuellement les vitesses, dans la pratique, on se contente d'accélérer et de tourner. Simple, mais pas simpliste, puisque l'aspect technique de la conduite se situe dans les dérapages, marque de fabrique du jeu : à chaque entrée de virage, il suffit de relâcher l'accélérateur et de braquer pour voir le véhicule partir dans un drift surréaliste, la voiture semblant alors collée à la route et montée sur rails. Petite nouveauté de cet épisode portable, les dérapages en question permettent de remplir trois jauges de boost, utilisables quand bon vous semble.
Le déroulement des courses en championnat est ensuite tout le temps le même : partant douzième, il vous faudra remonter le peloton afin de finir à la place indiquée en début de course. Sur un championnat en trois manches, il vous faudra par exemple finir au moins troisième à la première course, deuxième à la seconde, et premier lors de la dernière. Si les premières courses se révèlent très accessibles, afin de bien saisir toutes les petites subtilités du pilotage, l'affaire se corse assez rapidement, avec des adversaires plutôt agressifs, qui savent utiliser leur nitro à bon escient, et ne pardonnant pas la moindre erreur. En effet, même si aucune gestion des dégâts n'entre en jeu, les collisions s'avèrent hautement pénalisantes dans la mesure où elles vous ralentissent considérablement.
À fond, à fond, à fond
En ce qui concerne le contenu, il y a plutôt de quoi faire. Les courses, toutes tirées des anciens Ridge Racer, sont vraiment nombreuses, et plutôt variées. Les véhicules ne sont pas en reste : répartis en plusieurs catégories, vous les débloquerez au fur et à mesures de vos victoires en championnat. Si les différentes voitures d'une même classe sont identiques en termes de vitesse de pointe, elles se différencient en revanche par leur mode de dérapage (vitesse en courbe ou adhérence par exemple). Au niveau du look, toutes s'avèrent très convaincantes, même si on retrouve un peu toujours les mêmes, avec simplement quelques petites modifications de carrosserie au fur et à mesure que l'on monte en classe.
Bien évidemment, les courses simples et autre mode Time attack sont de la partie. Le mode multi en Wi-Fi est également présent, et permettra de s'affronter jusqu'à 8 en local.
Ouais ! Super ! Yahou !
Abordons maintenant l'aspect technique du jeu. Sans être aussi ahurissants que ceux de WipeOut Pure, les graphismes de Ridge Racer se révèlent tout de même très impressionnants : cinématique d'introduction à pleurer de bonheur, voitures bien modélisées (même si il faudra éviter de les regarder de trop près, certaines textures s'avérant un peu faiblardes), circuits vastes et animés (avions, hélicoptères, cascades, vaches dans les prés...), jolis effets de lumière et de flou lors de l'utilisation de la nitro... Et le tout défilant à toute vitesse, sans jamais subir le moindre ralentissement.
Au niveau de la bande son, les musiques technos sont bien évidemment de la partie : qu'il s'agisse de nouveaux titres, ou de remixes de mélodies des anciens titres de la série, toutes collent parfaitement au côté survitaminé du jeu. Les bruitages des voitures, moteurs et dérapages, sont très classiques. En revanche, la grosse faute de goût provient de l'insupportable commentateur français du jeu : le moindre virage, le moindre dérapage, le moindre dépassement, le moindre rien, sera ponctué d'un de ses commentaires crétins asséné par sa voix d'animateur de NRJ. C'est vraiment agaçant, d'autant plus que la voix anglaise originale n'était pas aussi bavarde.