In Memoriam : Le Dernier Rituel
First Person Enquêteur
Dans Le Dernier Rituel, on poursuit une nouvelle fois Le Phoenix, le tueur en série à la Seven (sauf qu'il sait compter après sept) du premier In Memoriam. Pas d'inquiétudes si vous n'y avez pas joué : la narration du jeu s'adapte en conséquence. On ne joue pas tel ou tel héros ici, on conserve sa propre identité. C'est ce souci de mélanger fiction et réalité qui rend In Memoriam 2 si intéressant. On nous a confié un DVD réalisé par le Phoenix, avec pour mission d'en décrypter le contenu. Ca commence doucement avec de petites énigmes simplettes et des vidéos inquiétantes, et ça se complique rapidement. Très vite, on cherche sur le web des infos sur l'ordre des Templiers ou sur l'oeuvre de tel ou tel peintre. On fouille Google Maps pour comparer des cartes. On lit Wikipedia, des blogs, des sites étranges, on met son cerveau en marche et on passe enfin à l'énigme suivante. Entre chaque énigme, une petite séquence tirée d'un journal vidéo fait avancer l'histoire. Deux trames se jouent en parallèle, avec d'un côté une jeune Américaine partie à la recherche de son frère, et de l'autre le journal posthume de Jack Lorski, journaliste poursuivant le Phoenix. Ces vidéos sont tout sauf innocentes : elles permettent au Phoenix de se mettre en scène, elles contiennent des images subliminales mais aussi de précieux indices pour résoudre certaines énigmes.
Deuxième Monde
Pour venir à bout des énigmes tordues et morbides du Phoenix, les recherches sur le net ne sont pas tout : on reçoit de nombreux emails d'autres enquêteurs travaillant sur le dossier et nous filant des coups de pouce. Difficile de faire plus immersif, d'autant que ces emails arrivent souvent quand on sèche sur une énigme. On peut même payer une poignée d'euros pour recevoir quelques SMS durant l'aventure, mais ces SMS sont trop peu nombreux pour servir à quelque chose. Oh, et les gentils ne sont pas les seuls à vous envoyer des mails : le Phoenix en personne se rappelle à votre bon souvenir de temps à autres. Et pour rendre son univers cohérent, Lexis Numérique a créé des dizaines de sites et de blogs cachant des indices. Un monstrueux travail d'écriture en complément du jeu lui-même et des 90 minutes de vidéo.
Le jeu n'est d'ailleurs pas exempt de défauts : certaines énigmes trop complexes peuvent être frustrantes. Pire, il arrive que l'on trouve la bonne réponse mais que la seule orthographe acceptée par le jeu semble totalement illogique. Vous y perdrez quelques cheveux.
A lire également : notre interview d'Eric Viennot, créateur du jeu.