Ce n'est pas un hasard si la séquence d'introduction de
Chicken Police débute par une citation du chef-d'oeuvre de Raymond Chandler, The Big Sleep. Le scénariste et directeur du jeu Balint Bank Varga s'est profondément imprégné des romans noirs américains et de leurs adaptations au cinéma dans les années 40 pour écrire les aventures de deux poulets que tout oppose. Un tandem à la Tango & Cash façon gallinacés qui devra démêler une affaire typique des bouquins de l'époque dans une réalisation presque entièrement en noir et blanc. Une enquête en impers' la nuit du Nouvel An, des gangsters beaucoup trop bien sapés et une bande originale jazzy saxophonée, le décor est planté. Et pour peu qu'on ait de l'appétence pour le genre, difficile de détourner son regard du jeu. Mais il a plus d'un tour dans son sac et surprend par son monde et ses personnages détaillés à l'extrême pour les rendre plus crédibles que jamais. Oh eh oui, il met aussi en scène des animaux semi-anthropomorphes, aussi.