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Mini-dossier : la saga Resident Evil
Resident Evil 3 : Nemesis (1999)
Alias « ça commence à sentir le réchauffé », RE3 est le jeu où la formule a commencé à stagner, malgré l’arrivée de faire un demi-tour rapide. Le concept du Nemesis n’est même pas vraiment original en ce sens que c’est l’aboutissement du Mr. X de l’opus précédent. Reste un jeu sympa avec un système de choix stressants et des environnements pour une fois plus urbains qu’autre chose.
Cet aspect réchauffé tient à plusieurs facteurs d’ordre temporel. Dans son concept original, RE3 n’avait rien à voir avec le jeu que l’on connaît aujourd’hui. Le jeu aurait dû se situer sur un paquebot, avec un HUNK qui avait pour mission de ramener l’échantillon du virus G à bon port (ah ah ah). Problème, ce jeu aurait vu le jour trop tard : Sony venait en effet de dévoiler sa PS2, et la production n’en était qu’à ses balbutiements. Décision fut alors prise de piocher dans les autres projets en développement, et le choix tomba sur le jeu que l’on connaît aujourd’hui (à quelques différences près ; Jill Valentine n’était pas censée être le personnage principal, par exemple).
Resident Evil Code Veronica (2000)
Fait peu connu : nous devons Code Veronica à la puissance anémique de la Saturn ! En effet, le succès de RE2 avait poussé Capcom à tenter une diversification sur plusieurs consoles, et la Saturn devait donc accueillir un portage de ce dernier. Seulement voilà, impossible de faire un portage potable sans sarcler la qualité. Les pontes dirent donc à Mikami de créer un truc original pour les sega-sexuels, et le passage à la Dreamcast fut dû au fait que Mikami avait besoin de temps pour développer le projet (et que ce projet devait avoir une bonne qualité technique).
Autre fait peu connu : à cette époque, le script de Code Veronica était censé être la suite de RE2, à l’inverse du RE3 que l’on connaît et qui devait donc être un spin-off ! Ce qui se ressent par ailleurs dans la légèreté du scénario de celui-ci.
Opus qui avait principalement pour lui d’être le premier avec des décors en 3D, RECV est au final classique dans son gameplay. Reste qu’il est l’un des nombreux jeux qui ont permis de faire de la Dreamcast une console culte, et qu’il a pour mérite d’approfondir sensiblement la trame de la saga.