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4 heures chrono : Focus sur Focus

kimo par kimo,  email
Tindalo Interactive, les auteurs du DOTA-like spatial très axé stratégie Stellar Impact étaient quant à eux venus présenter Etherium, un STR prévu pour cet été sur PC. Ce qu'ils ont fait pour nous. Pour la troisième fois de l'après-midi. Nous n’avons bien entendu pas pu y jouer, mais nous avons étés témoins ébahis d’un troisième début de partie live entre développeurs.

Commençons par la question essentielle : qu’est-ce que le tiberi… heu l’etherium ? Tout simplement des œufs pondus tous les mille ans sur sept planètes par une créature mystérieuse venant d’une autre dimension. Pourquoi vient-elle pondre dans une dimension où sa progéniture est immédiatement prise d’assaut par une horde de prédateurs locaux ? Nos scientifiques nous indiquent que ce serait pour échapper aux prédateurs de l’autre plan. En tout cas c’est une aubaine pour l’une des trois factions que vous pourrez jouer. Il y a le Consortium, classique superpuissance économico-militaire, le Council, habituels fanatiques religieux qui vouent un culte à la bestiole et ses œufs, et enfin les Galadiens, qui ont besoin d’etherium pour assurer leur immortalité par transfert de conscience. Chaque race aura ses propres unités et ses propres spécificités qui influenceront sur la campagne. Celle-ci sera dynamique et permettra aux joueurs de construire, sur les planètes déjà conquises, des structures qui joueront un rôle clé durant les missions de terrain.



Sur le terrain justement, Tindalus a choisi son camp en évacuant la micro-gestion et le multitâche au profit d’une gestion plus globale, quelque part entre Wargame et Total Annihilation, sans pour autant en avoir la complexité tactique. Il n’y a qu’un seul type de ressource et la production d’unité se fait par un ravitaillement aérien. Elles apparaissent alors par escouades et il n’y a pas de contrôle poussé des ordres. Des recherches permettent de débloquer les tiers supérieurs jusqu’aux supers unités. Le tout semble fonctionner en Pierre-Feuille-Ciseau, et sans spellcaster, les combats se jouent surtout sur le positionnement et la vitesse et les parties sur l’art de savoir quand investir ses ressources dans la technologie supérieure plutôt que dans notre armée. Par contre, petite originalité héritée de DOTA, le joueur dispose d’un deck personnalisable de cinq actions qu’il peut utiliser sur n’importe quelle unité contre des points de commandement. Ce qui permet par exemple d’ordonner l’évacuation d’unités, une marche forcée (qui accélère la vitesse) ou encore le bombardement d’une zone.
 
La carte elle-même est divisée en territoires à capturer avant de pouvoir y construire un nombre prédéfini de bâtiment. À vous de décider d'y placer un générateur de ressource, des défenses statiques ou un point de ravitaillement avancé. Il y a du relief pour permettre de jouer sur le positionnement et tendre des embuscades et, selon la planète sur laquelle se déroule la mission, des événements climatiques aléatoires peuvent intervenir. Une tempête de sable est ainsi capable de détruire les unités d’un joueur imprudent, ou bien de faire tourner une bataille en votre faveur si vous savez l’exploiter. Il est aussi possible d’obtenir la victoire lâchement, en construisant de puissants canons capables de détruire la flotte du joueur adverse. Vous rencontrerez également des factions secondaires avec lesquelles vous pourrez vous allier sous certaines conditions pour obtenir des unités spéciales, ou plus simplement détruire pour voler le territoire.

Techniquement c’est correct sans plus. La possibilité de zoomer au plus proche et de s’éloigner extrêmement loin est appréciable. Le niveau de détail n’est par contre pas vraiment impressionnant et l’aspect générique des cartes ne va pas aider à s’immerger sur la surface des diverses planètes (il devrait y avoir sept environnements différents). Seule la présence de la flotte en orbite donne un peu de vie à ce qui ressemble sinon strictement à un terrain de jeu. Les combats sont du même acabit et manquent de dynamisme et d’animation pour donner vie à tout ça. Les différences entre les factions n’étaient pas non plus forcément très marquées. Bien sûr, tout ça ne préjuge rien de la qualité stratégique du titre, d’autant qu’il faut garder en tête qu’il sera vendu à une vingtaine d’euros, mais ce sont aussi ces détails qui donnent du caractère à un jeu. De ce qu’on a vu, le visuel ne donnait pas vraiment corps à l’univers déployé par l’histoire, ce qui est bien dommage quand on se concentre sur le solo. Reste à savoir si malgré l’aspect dynamique de la campagne, qui oblige généralement à rendre générique certains événements, Tindalo parviendra à nous donner envie de nous y plonger. 

Quant au multi, il parait clair qu’Etherium se place à un niveau plus ludique et accessible que les mastodontes de la stratégie que sont Starcraft, Wargame ou Supreme Commander. Les parties pourraient toutefois se révéler assez amusantes pour que les amateurs découragés par le méta-game parfois complexe des dits mastodontes s’y essayent. Reste qu'Etherium s’avance sur un terrain qu’il va être difficile de conquérir. Les fans de STRs risquent de trouver le jeu sympathique mais un peu simpliste, tandis qu’il ne dispose pas nécessairement encore d’arguments chocs (si ce n’est son prix réduit) pour convaincre le néophyte de s’y mettre.

Prochain épisode : 16h-16h30 - Styx Of Truth
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