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Un Rédacteur Factornews vous demande :

 
TEST

Avowed, l'enfant du Champignon d'Eoras

Fougère par Fougère,  email  @JeSuisUneFouger
Développeur / Editeur : Obsidian Entertainment
On débarque avec un tout petit peu de retard pour vous parler d'Avowed, le dernier RPG fraîchement sorti de chez Obsidian Entertainment. Tous les sites un peu sérieux ont déjà sorti leur test et le jeu est généralement plutôt bien reçu. Qu’est-ce qu’on en a pensé ? C’était sympa, sans plus.
Non, on déconne. C’était très bien Avowed. Un peu cassé sur les bords, mais c’est à mettre sur le compte des versions presse qui ont été fournies pour les tests. La première impression était assez perturbante, parce qu’on a vraiment eu l’impression de jouer à un “Skyrim-like”, mais elle s’efface bien vite. Tant à travers les mécaniques de jeu que du setting, Obsidian a réussi à s’approprier le genre pour en faire quelque chose de neuf et de vraiment fun à explorer.

C'est pas adra-matique !

Mais on va commencer par le début : Avowed est un RPG à la première personne qui se déroule dans le monde d’Eora. Vous êtes le représentant d’un empire, envoyé vers un continent inexploré pour trouver un remède à une maladie mystérieuse qui ravage la région. Un pitch initial somme toute assez classique, et c’est un qualificatif qui va revenir assez régulièrement pour parler du jeu. La bonne idée qu’a eue Obsidian, c’est de réutiliser le monde mis en place dans la série des Pillars (voir Pillars of Eternity et Pillars of Eternity II: Deadfire).

Ceux qui y ont joué saisiront les références, ceux qui ne connaissent pas entendront parler d'événements majeurs qui se sont déroulés quelques années avant le début de notre aventure. Que ce soit à travers les quêtes, les dialogues ou les livres, vous pouvez être le témoin direct des conséquences des actions qui ont été prises dans d’autres titres. Ces références métas sont souvent très bien exploitées, ce qui fait un boulot formidable pour l’immersion. Bref, le contact initial est vraiment très bon, surtout quand on comprend comment l’exploration et le combat fonctionnent.



Au niveau du combat, on sent que les mots d’ordre étaient simplicité et efficacité. Tout repose sur le trio classique du corps à corps, de la distance et de la magie, mais remis au goût du jour. En tout cas, pour ces deux dernières, je me suis tellement éclaté que j’ai à peine touché au corps à corps. Généralement, se battre contre un adversaire solo (un boss par exemple) à distance va reposer sur le spacing et la barre de stun.

Vous avez toute une série de compétences qui vont vous permettre de ralentir votre cible, le temps d'aligner un tir chargé avec votre arc ou de recharger votre arquebuse avant de tirer. Mettez en assez, en particulier en touchant le point faible illuminé quand vous visez, et vous allez étourdir votre ennemi, ce qui vous laisse le temps de souffler un peu, mais surtout vous permet de porter une attaque critique, qui va enlever une généreuse portion de la barre de vie de votre adversaire. Nous n’avons pas croisé de boss ou d'ennemis qui ont survécu en répétant deux fois ce schéma d'attaque, mais gardez en tête que les combats peuvent être très longs, particulièrement si vous vous frottez à des opposants plus puissants que vous.



Et quand vous partez à l'attaque d'un camp entier de zombies, vous pouvez changer d’équipement à la volée pour sortir votre grimoire et votre baguette. Cette dernière fonctionne de la même manière qu’un arc, sauf qu’elle fait moins mal, tire plus vite et qu’il n’y a pas besoin de viser. Si l'ennemi est devant vous et à portée, votre projectile va toucher.

Le fun vient de votre grimoire, qui contient quatre sorts, sur la vingtaine présente en jeu. Généralement, ils vont faire des dégâts de zone, avoir un temps de récupération et pomper votre magie, donc il faudra les utiliser intelligemment. Vous ne pourrez pas décider quel sort utiliser, il faudra faire avec les différents types de grimoire que vous allez trouvés ou achetés. Ça a l’air peu, mais comme on est dans un jeu qui fait les choses bien, vous allez trouver plein de moyens d’utiliser vos sorts de manière créative, surtout qu’ils vont faciliter votre exploration. Une rivière à traverser sans pont ? Érigez des plateformes à l'aide d'un sort de glace. Une machine a besoin de jus ? Une petite décharge électrique et ça repart. La magie a plein d’applications et est vraiment super fun à utiliser, autant en combat qu’en exploration.

Gaïa contre-attaque !

Dernier gros point fort du titre, ce sont les Terres Vivantes, le continent inexploré que vous allez parcourir et qui est divisé en cinq grandes régions, que vous allez débloquer les unes après les autres, en progressant dans la quête principale. Chacune comporte son lot de quêtes secondaires, activités annexes et autres points d’intérêt, mais surtout son lot de petits secrets. Pour encourager les joueurs à explorer, Obsidian a planqué des matériaux d’artisanat, des ressources et des armes uniques un peu partout.

Les habitués des mondes ouverts se disent que ce n’est pas nouveau, mais dans le cas d'Avowed, c’est vraiment bien foutu. Plutôt que de faire de grandes zones de jeu, tout est assez ramassé pour qu’il y ait toujours quelque chose d'intéressant à voir à proximité. Que ce soit une grotte, des ruines, une tour ou un camp d’ennemis, vous pouvez passer des heures à aller voir ce qu'il y a derrière la prochaine colline, et souvent tomber sur quelque chose qui aura une petite histoire à raconter ou un défi à faire relever au joueur.



Le lecteur averti remarquera que j’évite beaucoup de parler de l’écriture et du scénario depuis le début de ce test, et c’est parce qu’il n’y a malheureusement pas grand-chose à en dire. C’est sur ces deux aspects que le côté classique du titre est le plus présent, dans le sens où tous les tropes et toute la narration qu’on peut voir dans le titre ont déjà été vus ailleurs. Si vous ne consommez pas beaucoup de fantaisie, foncez, mais pour ceux qui ont joué, lu ou regardé des médias évoluant dans ce genre ces dix dernières années, vous risquez de vite vous ennuyer.

Personnellement, j’ai aimé le caractère des compagnons qui vont rejoindre votre héros à mesure que vous progressez dans votre aventure, et certains thèmes qui sont développés autour de votre personnage sont traités de manière intéressante, mais c’est une histoire de goût personnel. Une impression de déjà vu persiste tout le long de l’aventure, qui traîne un poil en longueur sur la fin si vous décidez d’explorer à fond et de faire toutes les activités disponibles. Là ou le bât blesse vraiment, c’est que le jeu offre une rejouabilité en termes de gameplay qui a l’air inexistante au niveau du scénario, tous les choix et toutes les décisions prises pendant l’aventure n’ayant pas l'air d’avoir d’impact réel sur son déroulé ou sa conclusion. Dans le milieu, on appelle ça “faire une Cyberpunk 2077”.



Enfin, un petit mot sur les problèmes techniques que nous avons dû affronter pendant le test. Encore une fois, nous avons joué sur une préversion, et une grosse majorité des soucis les plus ennuyeux ont été corrigés depuis la sortie. Mais on recommandera quand même d’attendre un petit peu pour ceux qui veulent une expérience de jeu optimale, et plus spécifiquement ceux qui ont des configurations PC proches des recommandations minimales.

Dans notre cas, le jeu a planté à l’étape de compilation des shaders pendant plusieurs jours, nous empêchant tout simplement de jouer et, une fois arrivé dans le dernier chapitre du jeu, certains combats avec trop d’ennemis présents déclenchaient un BSOD (NDLR : écran bleu de la mort) sur notre machine si on lançait trop de sorts en même temps. À côté de ça, nous avons eu droit au florilège standard des quêtes buguées, terrains qui bloquent le joueur et obligent à recharger, ou bien scripts qui cassent et font que les PNJ vous agressent sans raison. D'un autre côté, on peut se dire que ce genre de désagrément renforce l’impression de jouer à une version alternative de The Elder Scrolls V: Skyrim.
Finalement, est ce que c’était bien Avowed ? La réponse est oui. Parce qu’il y a plein de bonnes idées, que c’est bien exécuté, et qu’on sent que le projet est maîtrisé en termes d’ambitions. Il ne va pas révolutionner le genre, mais si vous voulez jouer à quelque chose de fun et d'intéressant, vous pouvez y aller les yeux fermés.
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