Batman: Caped Crusader

Sorte de reboot / prequel en dix épisodes (pour l'instant, y a une S2 de prévue) de la série animée des années 90. Il y a une trame globale mais chaque épisode peut être pris un peu indépendamment avec un côté "monster of the week". On retrouve évidemment pas mal des têtes connues de l'univers Batman : certains sont déjà en place, d'autres ont de nouveau droit à leur petite origin story. Certains personnages ont été modifiés en profondeur et forcément ça fait criser les connards de réacs.

Il y a assez peu de scènes d'actions finalement, tout est plus "réaliste" (à un ou deux épisodes près), et Batman fera souvent plus un boulot de détective que de mec qui met des coups de poing sur le nez des truands - ça tombe bien parce que quand ça commence à se bastonner, il se fait souvent bolosser.

Visuellement ça reprend l'esthétique de la série originale, avec ce style art-déco des décors. L'animation est parfois un peu raide, un peu ratée mais comme ça fait des siècles que j'ai pas vu TAS je vais pas me risquer à comparer les deux. Le truc qui m'a le plus dérangé c'est le doublage de Bruce Wayne / Batman : forcément, c'est plus Kevin Conroy qui prête sa voix, pour cause de mort, et le nouveau fait ce qu'il peut mais quand Batman parle j'ai l'impression d'entendre une mauvaise imitation d'Adam Jensen des derniers Deus Ex.

Bref, c'est pas mal, je pense pas qu'on en reparlera encore dans 30 ans comme d'un marqueur des séries d'animation, mais c'est pas non plus la pire manière d'occuper 10 fois 25 minutes, surtout si on aime Batman.

Zaza le Nounours a écrit :
L'animation est parfois un peu raide, un peu ratée mais comme ça fait des siècles que j'ai pas vu TAS je vais pas me risquer à comparer les deux.

J'ai tenté l'expérience, fou aventureux que je suis, en enchaînant le premier épisode de chaque série.

La série de 84 a très bien vieilli, je comprends mieux pourquoi elle m'avait autant marqué gamin. Là j'ai nettement plus envie de redécouvrir l'ancienne que de lancer la nouvelle.

House of the dragons

La saison 1 était un peu soporifique, la saison 2 est complétement ratée.

Il n'y a pas de gros défauts dans l'écriture, quelques mécaniques narratifs utilisant le quiproquo un peu trop grossier et peut être trop réutilisé, un perso principal qui change du tout au tout en l'espace de quelques minutes façon baguette magique, mais globalement pas d'erreurs inacceptables.
Mais c'est scolaire, pas très subtile, acting unidimensionnel, personnages creux, la série ne peut pas tenir uniquement sur les relations et les dialogues, pourtant ça ne propose que ça.


Passer de house of the dragons à succession illustre vraiment bien les différences de qualité d'écriture d'un script sur les dialogues, la profondeur des personnages, et les relations entre eux. J'ai pas encore vu toute la série, c'est pas non plus parfait, j'en suis à la saison 2, mais c'est excellent.
House of the dragons aurait dû rester dans le genre heroic fantasy et ne pas trop s'attarder dans un genre qu'il ne maitrise pas.

Terminator Zero

Ouhlala, c'était nul. Les personnages n'ont aucune consistance voire sont carrément antipathiques, les twists n'ont aucun sens (si quelqu'un a beaucoup de courage et de temps à perdre faudrait s'amuser à faire une frise chronologique mais à vue de nez je pense pas que ça marche) et tombent comme des poils de couille sur la soupe, les rares scènes d'action sont molles comme pas permis ce qui est un peu gênant quand on se revendique du mètre-étalon de l'actioner...

Ca aurait pu être une bonne idée d'avoir une vision japonaise de Terminator, y a quand même potentiellement des choses à faire avec, mais à moins que je sois officiellement allergique à la narration à la japonaise, là ça n'a vraiment rien à dire (notez que les deux ne sont pas forcément incompatibles entre eux).

Le rôle des jap dans cette prod est limitée. Ca reste essentiellement du made in US. L'écriture par ex, en la personne de Mattson Tomlin ayant déjà oeuvré sur Project Power et Mother/Android qui se sont fait défoncer notamment à cause de leur scénar/écriture. Aïe :/.
Et pour avoir regardé pas mal d'anime signés Prod I.G., ils ont clairement pas collé leurs meilleures équipes ici. On est à mille lieux d'un Tengoku Daimakyou de l'an dernier (une tuerie planquée au fond d'un couloir sombre de Disney+).

Et pourtant je serais moins salé que toi. Alors, c'est clairement pas le truc du siècle, c'est pas les défauts qui manquent, et en terme de chronologie même en prenant en compte leur multi-timeline, ça tient probablement pas débout...cependant il y a aussi un petit truc qui passe. On se tape pas une énième fois du Connor et autres, il y a quelques idées pas cons et quelques thématiques potentiellement intéressantes (à voir par la suite), c'est déjà mieux que ce que la licence fait depuis 20ans. Entre ce niveau abyssal de la licence et le fait que j'attendais rien de cet anime, ça a surement joué sur le fait que finalement j'ai une petite sympathie pour lui. Et puis j'aime bien la vibe musicale aussi.
Mais objectivement...c'est vrai, c'est pas à se taper le cul par terre.

Alors oui, le fait que ça s'éloigne du canon habituel Connor / Cyberdyne, ça pouvait être une bonne chose. Mais en pratique, on a droit à :
- un protagoniste central tout à fait désagréable qui reste à se branler dans son bunker pendant toute la série
- ses enfants insupportables aux réactions insensées
- la waifu-IA magique qui voit finalement la bonté des humains et décide de les sauver <3
- un Terminator nul doté de pouvoirs télépathiques et qui ne réagit pas comme il devrait juste parce qu'on peut pas trop montrer des gamins se faire arracher des membres ou prendre des balles dans la tête

Ca plus les innombrables incohérences (l'androide qui, quand on lui retire son CPU, se comporte juste comme si on lui avait vidé sa mémoire, la nanny qui s'avère être un robot sans le savoir alors qu'il n'y a rien qui justifie qu'elle l'ignore, la meuf renvoyée en 1997 qui est de toute évidence déjà beaucoup trop âgée pour presque 30 ans plus tard avoir un gamin qui deviendra le gros con sus-cité, et d'ailleurs puisqu'elle est là de 1997 jusqu'à 2025, pourquoi elle se croise pas elle-même jusqu'au jour où elle repart en 1997, c'est censé être elle l'espèce de vieille mystique ? CA N'A AUCUN SENS PUTAIN).

Ah mais en terme d'écriture je grinçais déjà des dents sur des détails en moins de 5min. J'ai très vite compris qu'on était sur de l'à-peu-près.
Concernant certaines de tes interrogations par contre il faut pas oublier qu'on a pas toute l'histoire et que des explications arriveront (probablement ?) en saison 2 ou partie 2. Par ex, le fait que Ekio enfante en 2025, mais se barre dans le passé en 2022 appelle un raccord narratif. Parce que même en considérant que ce sont 2 timelines différentes, il faut une raison qu'elles soient prise en compte dans cette histoire.

C'est pour ça que je disais qu'il y a plusieurs pistes/thématiques "potentiellement" intéressantes (j'aime bien l'idée de Kokoro, ou que le japon soit témoin d'un monde qui se fait nucléarisé la tronche). Ca sera fonction de comment tout s’emboîte. Et je ne suis pas forcément super serein sur la question.

Mais c'est prévu qu'il y ait une saison 2 ? Y a certes beaucoup de questions sans réponse, mais je mettais juste ça sur le fait que c'est écrit avec le cul, pas que ça serait développé dans une future saison.

Saison 2, partie 2 ou je ne sais quoi; mais oui il y a une suite. Enfin, si la saison 1 rencontre son succès toussa, tu connais la musique.

Déçu par la nouvelle saison de Slow Horses. Le titre du dernier épisode résume bien l'ensemble : "bonjour au revoir". Ca a à peine commencé que paf, c'est fini. A peine vu Gary Oldman. Les enjeux de la saison sont très mal posés, on a globalement rien à battre de tout ça, à la différence des autres saisons. C'est sans doute dû la maladie du grand-père Cartwright, quoi que évidemment touchante, qui empêche de comprendre pourquoi tout ça est important. Ca fait plus parenthèse spin-off sur les Cartwright que véritable saison.

Bad monkey : série pop-corn pas désagréable. Mention spéciale aux résumés des épisodes précédents, drôles et efficaces.

Dandadan saison 1 : pour l'instant deux épisodes sont sortis et je me régale. Je suis un très gros fan du manga donc je l'attendais de pieds fermes, l'adaptation semble à la hauteur !

Pour la description, c'est un truc complètement foutraque qui mélange romance, occultisme et science fiction. Et ça marche étonnamment bien !

@Anglemort> Yep, DanDaDan ça démarre très fort (netflix/crunchyroll/ADN). Curieux de voir où ça va aller. Pas étonnant que l'anime soit quali, Science Saru fait parti des meilleurs (Devilman Crybaby, Inu-Ou, Night is Short, Walk on Girl, The Tatami Time Machine Blues...).

Un des gros morceaux de cette saison automne c'est le retour de Re:Zero avec sa saison 3 (crunchyroll). Le seinen Du Mouvement de la Terre (netflix) qui démarre très bien également.

Futurama, saison... ?
J'sais même plus à quelle saison on en est surtout avec les services de streaming qui ne montrent parfois que quelques épisodes.
Bref, c'est peut-être la confrontation à ma nostalgie mais les dernières saisons de Futurama m'ont un peu déçu. J'ai l'impression de regarder un boomer qui veut faire des clins d'oeil aux trucs du moment, comme le "hello fellow kids" de Steve ou le cringe de The Good Place qui utilise les danses à la mode chez les jeunes. Me taper des parodies de Squid Game ou Dune n'était pas particulièrement dans mes envies et j'ai trouvé que la série n'apportait pas grand chose de pertinent ou de marrant. Il y a parfois des moments attachants et intéressants mais c'est noyé dans de la soupe.

The Bear, saisons 1 et 2.
Un chef cuisinier réputé récupère le petit resto de sandwichs de son frère après la mort de ce dernier. Les traumatismes, la famille dysfonctionnelle et le monde chaotique de la cuisine sont autant d'obstacles au bien être des personnages.
Bon, j'avais déjà entendu parler de la série avant de la regarder et ça impacte fortement ma vision. Particulièrement une vidéo d'un créateur qui parle de la gentrification au travers de The Bear.
La première saison parle de ce petit resto et de ces prolos qui tentent de se comprendre et de survivre, dans l'univers toxique qu'est la cuisine (stress, gros cons, etc). Ils ont leurs rêves et leurs réalisations sur eux-mêmes et c'est plutôt intéressant. Cette première saison a reçu pas mal de récompenses et je comprends tout à fait pourquoi. À mon sens, on a un peu du The Wire de la cuisine, avec un rapport humain aux personnages qui ont leur failles et un traitement ultra-réaliste du quotidien social du milieu.
La seconde saison commence à partir plus sur le côté prestigieux de la cuisine gastronomique en glamourisant pas mal le bousin. Les scénaristes et consultants sur la série ont changé et l'aura prestigieuse de la première saison attire une ribambelle d'acteurs qui viennent en guest (la 3e continue dans ce sens). J'aime pas beaucoup les restos chers et "chics", qui me filent la gerbe, du coup j'ai régulièrement des dissonances cognitives entre le fait que j'apprécie la série via son traitement des personnages et mon mépris pour sa description d'un milieu qui me révulse (un peu comme Succession que j'ai lâché pendant la première saison, mais là tout le monde y était détestable).
La série, globalement, prend le temps de montrer des bouts de vie des personnages qui n'ont pas forcément grand chose à voir avec l'intrigue principale mais qui parle de leur quotidien et les humanise (là encore, à mon sens, beaucoup comme The Wire). J'imagine qu'on pourrait donc trouver ça chiant parce qu'il ne se passe pas toujours des trucs fous, surtout que la réalisation se permet aussi parfois des trucs expérimentaux et inhabituels.

Futurama fallait clairement s'arrêter la saison d'avant, avant que ça passe sur Hulu. Ils avaient une fin parfaite (le monde gelé) et là ils ont tout gâché.

Pour The Bear, l'idée est de montrer ce que ça donne de bosser pour un type imbuvable et ultra-perfectionniste. Mais selon pas mal de chefs, c'est terriblement réaliste. J'adore la série mais c'est éprouvant à regarder. J'ai envie de faire des câlins à ces gens en leur disant "Arrêtez! C'est que de la bouffe! Ce sera du caca dans quelques heures!'.

CBL a écrit :
"Arrêtez! C'est que de la bouffe! .

Pendant que je poireautais dehors à Colmar pendant que ma femme était dans une boutique de cartes, j'ai entendu des commerçants locaux parler bouffe et l'un concluait :

"à nos âges, c'est le seul plaisir qui nous reste !"

Ces gens devraient jouer aux jeux vidéo. Et fumer des pétards.

Ouch...l'ep 7 de DanDaDan qui te dit "tu pensais que j'étais une comédie qui tabasse?...perdu!". Je l'ai absolument pas vu venir.

GTB a écrit :
Ouch...l'ep 7 de DanDaDan qui te dit "tu pensais que j'étais une comédie qui tabasse?...perdu!". Je l'ai absolument pas vu venir.

Même en connaissant déjà l'histoire l'épisode m'a mis une claque. Je suis vraiment content que l'adaptation ai été confiée à une équipe aussi talentueuse.

En parallèle je regarde Vivy - Fluorite Eye's Song (2021) que j'avais raté à l'époque. L'animation est superbe !

GTB a écrit :
Ouch...l'ep 7 de DanDaDan qui te dit "tu pensais que j'étais une comédie qui tabasse?...perdu!". Je l'ai absolument pas vu venir.

La même.
J'accepte l'idée d'être devenu un gigantesque fragile depuis que j'ai des enfants, mais l'épisode m'a retourné.
Ce qui est "marrant", c'est que c'est plié en quelques planches dans le manga.
Très bon choix, j'ai trouvé, de développer davantage dans l'animé cette backstory.
Vivement la suite.

Je regarde DanDaDan à cause de vous. Vu pour l'instant 2 épisodes. Pour l'instant c'est bien mais pas ouf incroyable, quoi. J'ai hâte de savoir pourquoi tout le monde parle de cet épisode 7 (pas que vous, mais à plein d'endroits.)

Cross
Passez votre chemin. On est à fond dans la caricature, mais pas...ah si, trop en fait.