TEST
Sportsfriends : un jeu multihumain
BaraBariBall
Barabariball (ou BBB) est un Smash Bros. dans lequel tout le monde prend Kirby et joue au volley-ball aquatique. Et là aussi, cette partie du test pourrait s’arrêter immédiatement après cette phrase.
Du moins, si vous avez déjà joué à Smash Bros. : comme ce dernier peut l’être en réunissant les bonnes conditions (le plus souvent Destination Finale sans objets), le concept de BBB est si épuré qu’il est plus long à décrire qu’à comprendre. BBB se joue en deux équipes, chacune défendant une moitié du terrain, et plus précisément une moitié de la piscine au-dessus de laquelle le terrain est construit. Ces deux équipes se disputent un ballon. Si ce ballon touche le “fond” d’une des deux moitiés de la piscine (en fait de “fond”, il s’agit plutôt d’une barrière invisible placée hors des limites de l’écran, comme dans Smash Bros.), l’équipe qui défend l’autre moitié gagne un point. Si un joueur touche le fond de la piscine, son équipe perd un point. La première équipe à trois points gagne.
Vous n’avez que deux boutons à votre disposition : le premier pour sauter, le second pour lancer la balle (si vous avez la balle) ou taper votre adversaire (si vous n’avez pas la balle). Le saut est en fait un septuple-saut qui se régénère en quelques secondes quand vous restez au sol sans taper ; le “taper” comporte plusieurs nuances, selon le personnage sélectionné (il y en a trois, un “normal”, un “musclé” et un “agile”), selon que vous frappez dans les airs, en donnant une direction, ou encore en maintenant le bouton enfoncé pour charger un coup spécial (chaque perso a deux coups spéciaux ; vous devez en choisir un avant de commencer une partie). Et une astuce : vous pouvez accélérer votre chute en appuyant sur Bas, à nouveau comme dans Smash Bros. Ce sont là les seules règles du Barabariball.
Le résultat est un ballet aérien où les points s’arrachent à la dernière seconde : en effet, la grande idée derrière cette histoire de piscine est qu’il est impossible de “smasher” véritablement la balle, cette dernière étant ralentie par l’eau. Si la balle coule du mauvais côté de la piscine et que vous n’avez pas gaspillé vos sept sauts, vous pouvez donc tenter une interception désespérée, mais en faisant gaffe à vos miches pour ne pas perdre un point par suicide.
Et avant d’en arriver là, vous pouvez rouer de coups votre adversaire pour l’empêcher d’approcher la balle de votre camp. Mieux, vous pouvez le harceler au-dessus de sa piscine, pour qu’il gaspille ses sept sauts et coule comme une pierre - si en plus il venait de faire une interception, vous avez presque gagné le match. Sauf si, dans votre rage, c’est vous qui arrivez à court de sauts et coulez… Les déplacements dans BBB ont bel et bien la beauté d’une partie de Smash Bros. sur Destination Finale, sans le chaos des objets, sans la vitesse aveuglante du jeu de Nintendo, sans les explosions du décor ni la musique pompeuse (comme presque tout Sportsfriends, Barabariball n’a pour fond sonore que ses bruitages reposants), et surtout sans avoir besoin de savoir qu’est-ce qu’une Destination Finale et pourquoi tout le monde dans la pièce vous regarde de travers quand vous suggérez de laisser les objets activés.
Regardez des gens jouer à Barabariball sur YouTube, et vous constaterez qu’il poussent des cris d’espoir et des “noooon !” amusés à un rythme très élevé, bien plus élevé que celui auquel sont marqués les points. C’est là la marque d’un grand jeu multijoueur. C’est peut-être aussi celle de Youtubeurs qui surjouent, quoique croyez moi : vous aussi, quand vous jouerez à BBB, vous aurez bien du mal à ne pas crier “noooon !” en pouffant à moitié de rire à chaque fois que la balle s’approchera du fond de votre piscine - ce qui arrivera très souvent.