@Frostis
Honnêtement, sauf ton respect, je ne comprends pas cette crispation sur le vol. Comme déjà dit, le téléchargement illégal n'est pas du vol. Il ne s'agit pas d'une opinion de ma part, mais d'une donnée factuelle, incontestable : cf la définition du vol sur légifrance : "Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d'autrui."
Je le comprends d'autant moins que la contrefaçon, qui est le délit pour cette pratique (comme déjà exposé à plusieurs reprises par choo.t), est également sévèrement punie par la loi. Petite fiche qui récapitule tout ça.

Extrait : "Délit de contrefaçon : la reproduction, représentation ou exploitation d’une œuvre protégée sans autorisation préalable des ayants droit ou sans être autorisé par la loi (exceptions au droit d’auteur) est constitutive d’un délit de contrefaçon donnant lieu à des sanctions pénales et civiles. La peine encourue est de 3 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende, outre le dédommagement des victimes, à savoir les titulaires de droits qui peuvent se constituer partie civile."

Encore une fois, il ne s'agit pas de jugement de valeur mais d'une réalité objective.

@das_Branleur
Je ne vois pas en quoi le prêt est encadré "d'une façon un peu délirante". Il s'agit d'une affirmation complètement gratuite et qui ne repose même pas sur le début d'un argument.

@choot.t
C'est complètement fou, je n'avais jamais fait attention et je pense que je ne suis vraiment pas le seul... Et pourtant j'ai une vraie notion du respect du droit d'auteur, cf conv sur Yuzu. C'est dingue.
Les gens se prêtent les oeuvres depuis *toujours*, mais on a rien trouvé de mieux depuis que de simples disclaimers, en sachant que de tt façon c'est peine perdue...? Enfin bref, tout ça va commencer à changer avec les contenus dématérialisés.

@samguili
J'achète un parapluie, je ne peux pas le prêter à mon voisin? Si.
Pour une oeuvre, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas.
A la rigueur si toute l'utilité de l'oeuvre c'est la consommation unique (un film on le regarde une fois par an max, voire une fois en tout ; tandis qu'un morceau qu'on aime, on le réécoute en boucle), je peux comprendre car prêter un film fait potentiellement perdre une vente définitive auprès du bénéficiaire. Mais prêter un single à un copain à l'époque lui permettait de se mettre le morceau dans la tête et lui donner envie de le réécouter plus tard...

Frostis Advance a écrit :
Mais le fait de se procurer un jeu que tu n'as pas acheté, bah c'est du vol....

Sauf si ça vient de la "famille" bien entendu. Enfin d'une de tes 38 familles. Enfin avant que ces méchants de Valve aient décidés de limiter ta famille à une famille.

J'achète mes jeux. J'active une fonctionnalité dans Steam pour le partager à 6 personnes maximum que je connais.

Mais oui, je suis bien plus un "méchant" que quelqu'un qui download un jeu via Torrent d'où la provenance est inconnue, pour ensuite le partager à des millions d'autres personnes, et y jouer ensuite.

C'est lunaire. :D

Et après, qu'on vienne me les casser quand j'achète des jeux physique en me disant que le demat, c'est quand même vachement mieux. La blague.

choo.t a écrit :

Frostis Advance a écrit :
Que ce soit Nintendo ou un petit développeur tout seul, le résultat est le même.

Dans le cas de Nintendo, ceux qui ont taffé sur le jeu sont salariés, donc ont déjà touché leurs rémunérations (hors éventuel bonus), dans le cas du solo-dev, si le jeu ne se vend pas, il ne touche pas un rond.

Et l'argent pour développer un autre jeu, il tombe du ciel ? Les ventes d'un jeu finance le développement d'un autre hein ;) Si un jeu se casse la gueule, ou est massivement piraté (donc pas de vente), tu peux toujours rêver pour que le studio fasse autre chose ensuite.

C'est juste la base de ce business (le marché du jeu vidéo, ou même du cinéma).

J'avoue, ce thread est savoureux.
Autant sur celui de Yuzu, choo,t etait borne a proner ouvertement le piratage, et j'etais d'accord avec toi Frostis, mais la, ta position n'est pas tenable.

Tu n'es pas le mechant hein, rien de tout cela, ils disent que le droit d'auteur est mal foutu. C'est vrai, que ce soit pour le piratage et que ce soit pour le pret.

Que ton argument du "c'est un outil de steam qui fait que je reste dans la legalite" est faux. L'outil est le partage avec le cercle familliale, tes potes ne sont pas dedans, point. L'outil existe pour partager avec les comptes de ta famille, des que ca depasse ce cadre, c'est illegal.
Ce n'est pas parceque l'outil est facilement detournable que ca devient legal.

Donc le pret, oui, c'est encadre et oui, c'est n'importe quoi. On devrait effectivement pouvoir se preter nos jeux comme on se prete nos parapluies. Mais legalement, ce n'est pas le cas.

Edit:
Je suis quand meme alle verifier sur steam avec qui on a le droit de partager un jeu et dans leur FAQ a la question "Who can be in a Steam Family?", il est ecrit : "Steam Families is intended for a household of up to 6 close family members."

Frostis Advance a écrit :
Mais oui, je suis bien plus un "méchant" que quelqu'un qui download un jeu via Torrent d'où la provenance est inconnue, pour ensuite le partager à des millions d'autres personnes, et y jouer ensuite.

J'ai pas dit ça. C'est facile de réfuter des arguments que tu crées toi-même.

Ce qui trigger tout le monde, moi le premier, c'est de te voir défendre jusqu'à la mort les putasseries de Nintendo qui sont à égalité avec les pires enculeurs de joueurs de l'industrie et que tu viennes pleurer parce que Valve qui est dans les plus cools te permet un peu moins d'abuser de ce qu'ils t'offrent.

Ça te ferait probablement beaucoup de bien de prendre un peu de recul. Au moins assez pour que tes globes oculaires sortent du fondement de Nintendo.

Frostis Advance a écrit :
Et l'argent pour développer un autre jeu, il tombe du ciel ? Les ventes d'un jeu finance le développement d'un autre hein ;) Si un jeu se casse la gueule, ou est massivement piraté (donc pas de vente), tu peux toujours rêver pour que le studio fasse autre chose ensuite

C’est toi qui viens mettre les solo-dev sur le tapis pour appuyer l'argument du "vol" et que, «que ce soit Nintendo ou un petit développeur tout seul, le résultat est le même» (sic) alors que si perte de revenu il y a, dans le cas de l'indé solo, c'est le travailleur qui est lésé, dans l'autre la part du capital (donc le ou les propriétaire(s) du studio (et encore y'a l'éditeur dans l'équation)).
Dans certains cas, les deux se confondent (quand les parts appartiennent aux travailleurs eux-même, i.e des associés).

Tu n'a aucune garantie que les flouz refilé à Nintendo (ou ABK, EA, etc) pour l'achat d'un jeu aillent aille aux ouvriers qui l'ont conçu, ni même dans un nouveau jeu, ni que si nouveau jeu il y'a, ce soit avec la même équipe que celui que tu as acheté.
Ça peut tout aussi bien servir dans un projet connexe (film, consoles, accessoire etc.), qu’à financer le marketing, à augmenter les C-Suites, à faire du rachat d'action, à être claquer en dividende, à payer Denuvo pour une nouvelle saloperie, à nourrir les chiens de gardes enragés du bureau juridique, à faire du lobbying etc…

J'vais vous arrêter direct: la notion de droit d'auteur dans le jeu vidéo est totalement éclatée. C'est mon opinion sur la raison pour laquelle elle l'est, mais je pense que c'est pas loin de la vérité: l'utilisation de cette notion de droit d'auteur n'existe que pour "valider" les gros qui se plaignent du piratage.

La réalité c'est que le jeu vidéo ne fonctionne pas du tout comme la majorité des oeuvres qui sont soumises à un droit d'auteur: si tu écris un track pour un album à 4 personnes, chaque personne touchera des droits/royalties dans le temps, pour chaque diffusion/exploitation. Si demain les 4 personnes (qui par exemple était un groupe) se séparent... ils continueront à toucher leurs droits.

Les jeux, se sont des produits purs et durs. Ils appartiennent à une société, et chaque copie qui est vendue peu importe le moyen, ramène de l'argent à la dite société, l'éditeur... et au dév. Tous les artistes impliqués dans la création, n'ont aucun droit dessus... alors que fondamentalement, ça devrait être le cas.

On pourrait argumenter que "oui mais si t'es employé du studio, l'argent qui rentre te permet d'être payer". Alors oui, sauf que le jour où tu te casses du studio, c'est fini. Et ta paye, elle... est fixe. Que ton éditeur/studio vende 1m, 12m ou 25m de copies. Les studios sympas filent un bifton si les bénéfices sont suffisants... dans le meilleur des cas.

Bref, tout ça pour dire que cette notion de droit d'auteur n'est là que pour faire "culpabiliser" le consommateur ou valider leurs arguments sur la copie illégale. La réalité c'est que le secteur du jeu vidéo s'est vite empressé de fonctionner dans un mode qui "rachète" totalement la propriété intellectuelle aux artistes impliqués pour ne pas avoir à payer ce qu'ils devraient dans le temps.

Un très bon exemple reste les jeux qui disparaissent des plateformes de distribution ou sont patchés pour dégager du contenu sous licence qu'ils ne veulent plus payer.

Les jeux vidéo sont donc bien des produits, et si le droit d'auteur rémunérait vraiment les artistes impliqués, le coût de prod serait pas DU TOUT le même qu'aujourd'hui. Certains artistes et artisans du jeu vidéo disent qu'on devrait considérer ça comme un art (ce qui est vrai), mais ça n'arrivera pas tant que l'intégralité de l'industrie continuera à fonctionner et à créer ça comme un produit.