Playstation 3 : le GROS DOSSIER

Au commencement, les violons

L'interface de la PS3 ne dépaysera absolument pas les possesseurs de la PSP : la navigation entre les rubriques se fait horizontalement et les options sont accessibles de manière verticale, avec le bouton triangle faisant office de sous menu contextuel propre à chaque rubrique. Le design, l'ergonomie, les paramétrages de la console sont quasi identiques, le tout est sobre, clair et classieux, à l'image du physique de la machine. Le navigateur internet ou la gestion des sauvegardes sont eux aussi similaires à la console portable, dans la forme comme dans l'ergonomie. Dans le cas du navigateur internet, il faut comprendre que sans clavier, pas de répit, même si la saisie semi automatique aide un peu. Cela dit en passant, la console reconnait tous les claviers et souris USB (même de marque Microsoft, testé et approuvé).

A l'instar de Microsoft, toujours, Sony s'est mis un point d'honneur à proposer des fonctionnalités online à la hauteur. Comme sur le Xbox Live, il est possible d'établir une liste de contact et un service de messagerie très complet est mis alors à disposition avec également des notifications de connexion des contacts existent également. Par contre, si tout cela est parfaitement bien intégré à l'interface de la console, il va falloir que les jeux suivent et s'appuyent sur ses fonctionnalités, ce qui n'est pas le cas de MotorStorm par exemple, qui ne propose quasiment aucune option de création de parties, privées par exemple, avec invitation de ses contacts. Là ou Microsoft exige de la part des développeurs un service online minimum au sein des jeux, Sony quand à lui ne semble pas partie pour appliquer la même politique, laissant ainsi le soin aux développeurs d'offrir un truc chiadé ou non.

Le Playstation Store, le Marketplace made in Sony

Second aspect plus ou moins pompé sur le Xbox Live Marketplace de Microsoft et qui représente la grosse nouveauté qui intéressera le plus grand nombre, le Playstation Store. Ce dernier réclame une inscription gratuite et donne accès à tout le contenu téléchargeable, que ce soit démos, vidéos ou contenus additionnels pour les jeux. La navigation est aisée, plutôt claire, avec une partie supérieure détaillant l'objet sur lequel on se trouve, la partie inférieure listant le contenu de la rubrique, qu'on modifie via des onglets en milieu de page qui se décomposent grosso modo en : "contenu récent", "démos", "jeux complet/contenu additionnel", "vidéo", "tout". Enfin, une partie à droite liste quelques items selon l'opportunité du moment, ou parfois la liste très bienvenue des derniers fichiers ajoutés.

Le téléchargement des fichiers peut se faire en tâche de fond mais se désactive lorsque l'on joue en ligne. Il est également possible de mettre plusieurs fichiers en queue, qui se téléchargeront successivement. Si lors des deux premiers jours qui ont suivi la sortie de la console le Playstore et les débits étaient très rapide, tout s'est bien tassé depuis il faudra contenu une grosse heure et demie pour télécharger un fichier d'un giga octets. A l'image des débits, la navigation sur le Playstore est parfois très peu réactive; la rendant assez fastidieuse. Rien d'alarmant toutefois mais il faut bien trouver à redire. L'achat quand à lui se faire par l'intermédiaire d'un porte monnaie virtuel qu'il faut créditer afin de pouvoir valider l'achat. Quelques bugs subsistent encore puisque parfois les langues se mélangent, avec des menus déroulant en anglais ou des boutons de validation en allemand, mais gageons que tout cela sera vite corrigé.

Pour la sortie de la console, Sony n'ayant pas lésiné sur les moyens, ce ne sont pas moins que les démos de MotorStorm, Resistance, Genji 2, Formula One : Championship Edition, Ridge Racer 7 ou encore Lemmings et Blast Factor que l'on trouve sur le Playstore européen. En créant un compte américain ou japonais à partir d'une simple adresse postale, il est possible de récupérer les démos de NBA 2K7, Def Jam : Icon, ou encore la démo japonaise de Everybody's Golf 5.

Un mot sur la rétrocompatibilité

La PS3 a été tout au long de son élaboration sujette à de nombreuses controverses, la faute au marketing de Sony. Annoncée comme totalement rétrocompatible avec la logithèque PS2, la réalité en fut tout autrement. Les machines sorties en novembre au Japon et aux Etats Unis étaient pourvues d'une partie hardware pour assurer le support de ces jeux, mais de nombreuses vidéos ont rapidement fleuri sur internet pour mettre en avant les lacunes de la machine en terme de rendu, s'avérant même inférieur à celui de la PS2. De plus, la console ne propose aucune amélioration, d'un point de vue filtrage ou résolution. Ca aurait été pas mal de jouer à un Okami ou un Shadow of the Colossus en haute définition !

Pire, la console dans sa version européenne est dépourvue de cette partie hardware PS2 pour la rétrocompatiblité, dans le but de faire faire des économies à Sony (ou d'éviter de trop trouer le porte monnaie, plutôt) sans pour autant se répercuter sur le prix de vente. Heureusement, la réalité n'est pas si sombre pour nous européens puisque la rétrocompatiblité PS2 se fait de manière logicielle, introduit avec la mise à jour 1.6 du firmware qu'il est possible de faire en ligne. Sur les 2500 jeux disponibles sur PS2, 1700 sont émulés et environ les 2/3 ont une émulation parfaite, même si le constructeur préconise de ne pas utiliser les modes 60Hz ou de zapper les cinématiques et les fonctions multijoueur en ligne sont souvent indisponibles. Bref, on est loin des monts et merveilles promis par Sony, mais la PS3 propose tout de même un support d'assez bonne qualité si on le compare à la rétrocompatibilité de la Xbox sur Xbox 360, la Wii étant en dehors de toute comparaison, s'agissant du même hardware que la Gamecube.