ARTICLE
Les Fact'Or 2019
Le GOTY du coeur
Parce qu’un jeu n’a pas besoin d’être le meilleur pour être l’élu
Nicaulas : A Plague Tale : Innocence. Le jeu d’Asobo n’invente pas grand chose, mais il est très soigné dans tout ce qu’il fait et a énormément de personnalité.Rozzo : Disco Elysium. Pour tout ce qu’il apporte au genre, pour la qualité de son écriture et de son univers. En nous donnant un personnage qui a déjà un passé et des fêlures, le jeu nous offre l’opportunité de se réparer, ou bien de s’auto-détruire, le tout sous la veille attentive du meilleur partner ever, Kim Kutsaragi.
Billou : Heaven's Vault : Malgré un final un peu téléphoné, c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de jouer les Champollion dans un jeu vidéo. Déchiffrer ce que Heaven's Vault nous raconte, c'est se fabriquer sa propre interprétation d'une Histoire qu'on prend plaisir à débriefer avec d'autres joueurs une fois l'aventure terminée. On aime aussi sa direction artistique complètement originale.
miniblob : Slay the Spire. Soyons honnêtes, le jeu est moche, il est truffé de mécaniques bien pétées, on a déjà vu le concept de deck building mille fois… et pourtant, qu’est ce que c’est bon ! On y met un doigt et c’est tout le bras qui y passe, on veut lancer une partie vite fait et on y reste scotché des heures sans même s’en rendre compte.
K.mizol : J’en remet une couche sur A Plague Tale, quelle surprise ça a été pour moi. Pas parfait mais très attachant et bien fignolé.
Fougère : Sekiro. Parce que From Software, parce que la formule Dark Soul, parce que des NINJAS ET DES GRAPPINS PUTAIN. Mais surtout, maintenant je n’ai plus peur des build Parade dans les action-RPG et je sais Tech à Smash Bros Ultimate.
ZeP : Oxygen Not Included, parce que 500h au compteur. Jeu de niche mal expliqué, mais c’est tout le sel de l’expérience. Si on aime manipuler les gaz et que la thermodynamique vous intéresse, c’est un incontournable.
CBL : The Legend of Zelda: Link's Awakening. Je m’attendais à une Madeleine de Proust. On m’a servi toute la boulangerie.
hohun : Pathologic 2. Acheté sur un coup de tête, je me suis laissé happer et je n’ai pas vu le temps passer. Le jeu pèche par son écriture obtuse, mais l’ambiance bizarre et les diverses limites imposées au personnage donnent l’impression d’un univers très riche qu’il faudra recommencer de nombreuses fois pour en apprécier toutes les facettes. Ou pour le finir tout court, car c’est qu’il est difficile, le bougre.
Frostis : J’aime beaucoup les jeux de stratégie, alors si en plus ce dernier mélange des éléments de dating sim sur ma Switch, une énorme durée de vie et pas mal de challenge, c’est un grand oui ! C’est tout ce que rassemble Fire Emblem : Three Houses, et même s’il est un peu pété techniquement, il n’en reste pas moins un jeu que j’ai beaucoup apprécié cette année.
Kallen : Je dirais bien Dragon Quest XI (sorti sur Switch en septembre 2019) car j’y ai lâché plus de 60 heures et ça tient un peu du miracle. Si on omet la musique infernale et répétitive (bien que orchestrale), le scénario tient la route et les rebondissements font bien le job. J’ai passé un bon moment.
hellpé : J’ai joué à si peu de jeux de 2019, je serais bien embêté d’apprendre qu’Outer Wilds est le meilleur d’entre tous. C’est tout de même un jeu avec une esthétique de Nintendo 64 et une narration de GameCube - et encore, Metroid Prime était plus intéressant à lire. J’ai oublié qui étaient les aliens antiques, quand sont-ils tous morts, ni depuis quand la boucle temporelle dure, et j’ai pas envie d’aller lire un fichu wiki pour essayer de comprendre la cinématique de fin. Néanmoins, pour qui aime appréhender un monde (un système solaire, même) par la compréhension de ses mécanismes et non par le combat ou la collecte de clés, Outer Wilds est un miracle, non seulement mon jeu préféré de cette année, mais aussi mon jeu préféré depuis Breath of the Wild.
Feed : Borderlands 3, un de mes nombreux plaisirs coupables. Un looter shooter avec une pointe de rpg, une forte dose de nostalgie, et le plaisir de rejouer avec des copains comme il y a 6 ans. C’est loin d’être parfait, mais c’est très plaisant à jouer. Énorme travail sur les armes et les sensations de tir qui font que le jeu est un shooter compétent. Et puis Bloodstained. Bordel, c’est symphony of the night 20 ans plus tard, et ça marche !
Le GOTY-GOTY
Celui-ci par contre, c’est le meilleur de ouf
Nicaulas : Baba is You. Un puzzle game incontournable, brillant de simplicité et d’intelligence. En bonus, il est fascinant à jouer à plusieurs. (Tiens d'ailleurs, au lieu de mettre un trailer en illustration je vous colle la vidéo de Mark Brown qui en a fait le jeu le plus innovant de 2019.) Slay the Spire arrive juste derrière.Rozzo : Outer Wilds. Pour le courage qu'ont eu les dévs de créer un jeu d’enquête (!), dans une boucle temporelle (!!), dans une galaxie (!!!) faite à la main (!!!!). Et surtout, pour l’idée même de créer une progression dans le jeu par le savoir du joueur. La courbe de progression du jeu ne nous rends pas plus fort, juste plus malin. Et ça, c’est grand.
miniblob : Outer Wilds. Pour les mêmes raisons que Rozzo mais aussi et surtout parce que c’est un jeu qui nous parle de l’aspect inéluctable de la mort et qui nous donne l’occasion et les outils pour l’aborder sereinement.
Billou : Mignon, extrêmement bien calibré, au gameplay inattaquable et à la BO chill impeccable, difficile de reprocher quoi que ce soit à A Short Hike. C'est surtout la petite gifle indé venue de presque nulle part qui vient te réveiller après quelques mois de disette vidéo ludique au détour d'un "Tu connais ?" et que tu termines le soir même tellement il est bon. Du grand art.
K.mizol : Je n’aurais jamais pensé dire ça, mais pour moi le jeu de l’année c’est Death Stranding. Ce n’est pas le chef-d’oeuvre qui fait se pignoler toute la presse spé qui manque définitivement toujours d’impartialité quand apparaît le blase d’Hideo Kojima sur une jaquette, mais il propose quelque chose de différent, d’intriguant, de prenant et d’original. C’est aussi chiant et agaçant parfois, mais je ne m’attendais pas à être autant pris dedans.
Fougère : Disco Elysium. Et c’est le même schéma qui se répète : découvert complètement à l’arrache et sur le tard, je me suis jeté dessus sans savoir à quoi m’attendre et je suis tombé dedans la tête la première. Je garderais certaines scènes du jeu gravées à jamais dans ma mémoire. J’avais 3 jeux de références, maintenant j’en ai 4.
ZeP : Pareil que Fougère. Tester Outer Worlds après Disco Elysium a été la plus grande torture vidéo-ludique que j’ai subie cette année. Et c’est enfin un JDR qui a des mécaniques de combats de JDR !
CBL : Death Stranding alias le AAA qui ose. Il échoue parfois dans sa démarche mais cela fait du bien de voir une grosse production sortir des carcans et de voir Kojima faire autre chose que du Metal Gear.
Frostis : si je devais placer mon GOTY en fonction du nombre d’heures de jeu, ce serait NBA 2K20. Et honnêtement, j’ai hésité… Mais un petit moustachu en salopette et portant une casquette verte est arrivée entre temps et il semble évident que Luigi's Mansion 3 est mon GOTY. Une très belle aventure en solo ou en coop. Un quasi sans faute.
Feed : Sekiro, parce que c’est très bien maîtrisé, que ça fait rager mais que c’est super gratifiant quand on progresse. La technique n’est pas folle, mais la direction artistique est pratiquement parfaite. On retrouve cette “patte” From Software des souls-borne, c’est dur, très dur, jusqu’à ce que le déclic se fasse, et qu’on comprenne comment on est censé jouer (c’est à dire pas comme Dark Souls). Et puis bon, un ninja avec un grappin, on va pas se mentir, c’était difficile de toper ça pour le GOTY.