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Le Relief, partie 3 : autour du relief
par divide,
email @divideconcept
Dans les 2 premières parties, nous avons abordé l'histoire technique et artistique du relief au cinéma et dans l'équipement ménager. Cette 3eme partie vient conclure le dossier en abordant ce qui tourne autour du relief : les autres technologies, la fatigue visuelle, et au delà du relief.
Cet intérêt soudain pour tout ce qui tourne autour du relief pousse certains à générer du relief à tout prix, même pour du contenu qui n'a jamais été pensé pour... Bien qu'Alice ai été convertis en relief après tournage (voir partie 1 du dossier), cet élément faisait partie intégrante du projet dès le départ; mais quand il s'agit de convertir un film des années 80/90, cela n'a plus tellement de sens, on se retrouve logiquement avec un résultat bâtard et sans cohérence artistique sur ce plan (pour ne citer que les plus gros, Star Wars, L'Etrange Noel de Mr Jack et Titanic sont convertis ou en cours de conversion relief).Comment marche cette conversion relief, plus précisément ?
Pour les cas particuliers, une armée d'esclaves infographistes place manuellement des plans, sphères et autre masques sur chacun des plans du films, animant image par image en suivant les mouvements... 2 caméras virtuelles refilment chaque séquence avec un léger décalage, le parallaxe recréant du relief. C'est un travail qui reste très subjectif, et qui explique les écarts de proportions dans Alice.
Mais il y a pire : la conversion automatique. Depuis peu il existe des puces et des logiciels dédiés à cette charge de conversion 2D-Relief, qui au mieux essayent d'analyser les écarts de mouvements pour en déduire les points proches des points lointains (3Dfier) -mais rien ne garantis que ces mouvements correspondent à une information de profondeur !-, au pire tracent un plan un peu incliné et un peu en profondeur pour faire croire au spectateur peu habitué qu'il y a réellement eu un travail de conversion (TriDef Media Player)... Bref des solutions à éviter dans tous les cas !