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Last Call BBS

choo.t par choo.t,  email  @ch00t
Développeur / Editeur : Zachtronics
Support : PC
Toutes les bonnes choses ont une fin et c’est avec Last Call BBS que Zachtronics entonne son chant du cygne, la petite troupe se séparant afin d’explorer d’autres horizons.

Éloge nostalgique de l’informatique des années 80 et du temps des Bulletin Board System (le BBS éponyme), Last Call BBS nous met aux commandes d’un Z5 Powerlance, un ordinateur fictif récemment dépoussiéré par le narrateur pour nous faire revivre sa jeunesse : bruit de ligne commutée, disque dur qui patine, cracktro, CRT, tout y est.
Si Zachtronics nous avait déjà mis devant un ordinateur fictif dans TIS-100, cette fois-ci, point de code assembleur ou de documentation à feuilleter pour réparer la machine, le Z5 Powerlance n’est ici qu’un prétexte à l’esthétique rétro du titre.

Le concept narratif proposé par LCBBS est assez particulier : chacun des jeux le composant est attribué à un développeur fictif, et avancer au sein d’un jeu nous en apprend un peu plus sur la vie de son créateur ou celle du narrateur. Comme d’habitude, on retrouve Matthew S. Burns à l’écriture, et bien que celle-ci soit bien plus concise que celle de titres plus bavards tel qu’Eliza, elle en reste néanmoins efficace et agréable.

Les jeux sont déblocables dans n’importe quel ordre, sans qu’il ne soit nécessaire d’en finir un pour accéder au suivant, pour peu que vous n’ayez pas dépassé votre quota sur le BBS. Plus qu’un simple clin d’œil nostalgique, la limitation de téléchargement factice est un choix délibéré, visant à s’assurer que le joueur donne sa chance à chacun des titres, plutôt que de directement passer au suivant à la moindre embuche.
 

20th Century Food Court

20th Century Food Court est probablement le plus long des jeux proposés, et pour cause, c’est des cendres de son développement en tant que jeu séparé qu’est né Last Call BBS. Le but est d’installer et câbler des chaines de production au sein de fasts-foods, une sorte d’hybride entre Automachef et The Signal State, prenant place dans un lointain futur où la cuisine du vingtième siècle est devenue une attraction touristique comme une autre.

Le jeu propose 21 tableaux de plus en plus retors, et la résolution et l’optimisation de chacun d’eux devrait vous occuper un bon moment.

X’BPGH: The Forbidden Path

Clairement le titre le plus original du lot, X’BPGH est une collection de puzzles basés sur des automates cellulaires, le tout drapé d’une ambiance mystique et occulte au doux parfum d’Hellraiser. Le jeu se veut volontairement abscons, à la fois de par son interface singulière, mais aussi par l’absence d’instruction : si le jeu a fini par se retrouver sur le BBS, ce n’est pas le cas de son manuel.

Bien trop court en début d’accés-anticipé, sa durée de vie fut rapidement doublée par l’ajout d’un éditeur de niveaux et d’une sélection de tableaux réalisés par la communauté.

Dungeons & Diagrams

Tirant sa genèse d’une version papier créée à l’occasion d’un épisode du ZachtronicsPodcast sur D&D, Dungeons & Diagrams est un picross-like sous un vernis médiéval-fantastique. À la différence des autres picross/nonogram, D&D se distingue par les indices disponibles : au lieu de proposer plusieurs chiffres par ligne/colonne séparant les groupes de blocs contigus, seul le nombre total de blocs sur la ligne/colonne est affiché. En contrepartie, la grille comporte deux nouveaux types d’indices : les monstres et les coffres, les premiers ne pouvant se situer que dans une impasse, et les seconds uniquement dans une salle de 3×3 cases.

La proposition est originale et bien conçue, apportant un peu de fraicheur à un type de jeu qui tournait en rond depuis un bon moment. Tout comme X’BPGH, les 64 puzzles disponibles se terminent assez rapidement et on reste sur notre faim, mais Zach a esquissé l’idée d'une nouvelle fournée de niveaux et d’un nouvel environnement, The Shadow Caverns, qui devraient arriver sous peu. [Mise à jour : The Shadow Caverns est disponible. rajoutant ±12 000 puzzles, mais pas de nouvel environnement.]

ChipWizard™ Professional

La diégèse de LCBBS présente ChipWizard™ non comme un jeu mais comme un logiciel de CAO, et l’austérité du titre ne la fait pas mentir, ne proposant ni musique ni narration et s'affublant d’une interface graphique digne d’un Xerox 8010. Le jeu est une version condensée de KOHCTPYKTOP, cette fois-ci limitée à une grille de 6×5, mais le concept reste le même : la création de transistors et de circuits électroniques via du silicium dopé et quelques condensateurs.

Volontairement frugal en fun, il est clair que tous les joueurs ne s’y retrouveront pas, le titre visant la niche la plus hardcore des fans de Zachtronics. Néanmoins, pour peu qu’on ne lui laisse sa chance, on trouve vite de la satisfaction à réussir un montage un peu complexe, avant d’être à nouveau débordé par le suivant.

HACK*MATCH

Après une première apparition en tant que mini-jeu au sein d’EXAPUNKS, puis d’une sortie sur NES, HACK*MATCH revient sous la forme d’une version arcade émulée. Pour ceux n’ayant pas touché aux versions précédentes, il s’agit d’une puzzle-game survitaminé dans la lignée des Magical Drop y ajoutant son propre twist : la possibilité d’inverser la position des deux dernières tuiles des colonnes et ainsi préparer des combos dévastatrices.

La nouveauté de cette mouture est l’apparition d’un boss-rush, certes un peu court (constitué de seulement quatre boss) mais dont la courbe de difficulté assez raide, typique des bornes d’arcade, devrait vous frustrer un petit moment. À noter qu’HACK*MATCH est jouable à deux.

STEED FORCE Hobby Studio

Un mini-simulateur de maquette, apportant le plaisir du Gunpla sans éclater son budget en peinture acrylique ni remplir son bureau de grappes en plastique. Le concept est plaisant et bien réalisé, mais hélas, là encore on en fait très vite le tour, avec seulement trois miniatures disponibles (une quatrième à venir) et une palette de couleurs extrêmement limitée.

Sawayama Solitaire & Kabufuda Solitaire

Comme le veut la tradition, un nouveau jeu Zachtronics se doit de proposer sa nouvelle variante de patience, ici au travers de Sawayama Solitaire, proposant une relecture du Klondike où les cartes sont distribuées face visible mais la pile, elle, reste face cachée.

Le Kabufuda Solitaire, lui, est une redite du solitaire présent dans Eliza, qui ne s’en distingue que par son esthétique low-res. Ça n’apporte pas grand-chose mais ça permettra à ceux qui avaient boudé Eliza (et ils ont eu tort) d’enfin pouvoir y jouer.


À mi-chemin entre la lettre d’amour et la lettre d’adieu, Last Call BBS est un jeu singulier à plus d’un titre, que ce soit par sa forme qui dénote des productions habituelles du studio, ou de son statut de testament, marquant l’ultime jeu original de Zachtronics avant que ses membres ne s’aventurent vers d’autres contrées.

Grace à sa forme de compilation, Last Call BBS a permis à Zachtronics de nous proposer des expériences variées qu’ils n’auraient probablement pas pu nous offrir en tant que titres séparés, surtout que la fin du studio approchait à grands pas. Mais comme tout menu gastronomique en huits services, on a beau finir repu, pris indépendament, presque chacun des plats nous laisse sur notre faim, et certains sont même des petites bouchées qu’on a à peine le temps d’apprécier. Néanmoins, le suivi des premières semaines d’accès anticipé prouve que la cuisine est capable de revoir la taille des portions à la hausse.
Les aficionados du studio trouveront un air de déjà-vu à près de la moitié des jeux proposés, mais Last Call BBS reste suffisamment généreux pour ne pas se sentir floué. Les profanes, eux, profiteront de ce qui est probablement la meilleure porte d’entrée dans l’univers Zachtronics, proposant une vue d’ensemble de leur style, tout en restant très accessible (et le jeu étant actuellement dans le Game Pass, il serait dommage de ne pas y jeter un œil).

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