Whiteout
Une avalanche de soucis
Le jeu est présenté de manière très classique, avec un mode arcade, un mode carrière, course rapide, contre la montre et multiplayer, bref rien que du très connu. Premier écran de chargement et là, premier choc (pour la localisation française), une faute de frappe. Je sais, ce n’est pas grande chose, mais cela laisse augurer au passage ce qui nous attend dans le reste du jeu. En effet, la localisation a dû être confiée à un logiciel de traduction automatique ou à un indien Chipito fraîchement débarqué tellement les termes ne sont pas adaptés (pensez bien à faire la mise à jour de votre scooter avant chaque course… *sic*), à moins que ce ne soient des termes québécois fort usités auquel cas je m’en excuse par avance. A saluer tout de même, le livret tout en couleur que les éditeurs ne font pas toujours l’effort de faire, et qui a le don de m’horripiler.
Ouah, trop bien cette intro…
Au visionnage de l’intro en image de synthèse on se dit que ce jeu doit avoir un certain potentiel au vu de l’énergie dégagée par cette présentation. Et bien, ça en sera la seule chose palpitante. Et dorénavant quand on pensera mou, on pensera Whiteout. Je sais, ce genre de chose ne s’annonce qu’à la fin normalement, mais bon, au vu des screenshots digne d’une ps1 en fin de vie, le doute s’était sûrement déjà installé. Mais en cours de jeu, les effets de particules cubiques, la modélisation elle aussi cubique (sûrement dans un souci d’assortiment) et le blur tellement prononcé qu’on ne peut plus rien apercevoir finissent de vous achever. En effet, rien n’est là pour attirer notre attention. La jouabilité est très largement copié sur SSX avec les gâchettes sur les tranches permettant d’effectuer diverses figures directement importées du motocross telles les Can-Can et autre Superman Seat Grab. Les animations sont vraiment limites et pas très détaillées. Le son est constitué de bon vieux punk-rock réglementaire dans ce type de jeu, on aime ou on aime pas…
Ouah, trop pourri le gameplay…
Le problème reste le gameplay. On a déjà vu des jeux moches mais amusants, mais là, non… En course, le pilotage se résume à reste coller le doigt collé à l’accélérateur, les quelques virages présents n’étant pas dangereux pour un sou. On aurait pu mettre à la place des couscoussières volantes ou des bouts de bois ce n’aurait rien changé tellement la sensation de pilotage est absente. Le seul moment où on s’énerve un peu, c’est quand on s’aperçoit que même en pilotant comme un dieu, il est impossible de distancer les autres concurrents (on appellera ça le « Mario Kart syndrome ») qui ont la fâcheuse tendance à se déplacer en meute. Donc à la moindre erreur, il n’est pas rare de passer de la première à la dernière place. Mais bon même avec cette triche de l’IA, vous n’aurez aucun mal à finir le jeu dans l’après midi.