TEST
Turok
Le tout premier Turok sur Nintendo 64 réveille en moi un lointain souvenir : celui d'un FPS bizarre où l'on tue des dinosaures dans un brouillard à couper au couteau.
Dans ce nouveau Turok, tout y est, sauf le brouillard. A la place, des Space Marines.
Dans ce nouveau Turok, tout y est, sauf le brouillard. A la place, des Space Marines.
La coupe iroquoise ? C'est Turok !
Pour faire bref, le scénario de Turok se résume à une bande de militaires qui s'apprêtent à débarquer sur une planète pour y capturer un terroriste très méchant. Le vaisseau est attaqué et s'écrase sur le caillou infesté de dinosaures. L'ambiance si elle n'est pas hyper réussie permet quand même de se mettre dans le bain, et les potes marines iront souvent de leurs commentaires bien nazes pour tenter, en vain, d'alourdir l'atmosphère.
D'un point de vue purement techniquement, c'est bien mais pas top. On sent que le jeu bénéficie des moteurs dernier cri, à grand renfort de shaders et autres trucs du genre, mais globalement le jeu est marron caca, comme on les aime. La surprise viendra de l'ambiance sonore, très riche, si bien que l'on se retournera parfois pour vérifier si on est pas suivi.
Tu pointes ou tu tires
Côté gameplay, le jeu se découpe en deux parties : bastonner des dinosaures, ou dégommer de l'humain. Le plus amusant, c'est encore d'occire du reptile. Armé de sa bite et son couteau (malgré le body awareness, on voit malheureusement pas sa bite), Turok peut sauter sur tout ce qui bouge. On poignarde, ça saigne, ça découpe mais ça ne tranche pas. Pour voir des petits bouts de viande voler, il faudra utiliser des engins explosifs. Bref, tout ça pour dire que dérouiller des dinosaures, c'est marrant !
L'autre côté du gameplay, ce sont les gunfights. Limite insipides à cause d'armes pas du tout inspirées ou de l'IA complètement à la ramasse, ils sont sauvés in extremis par une arme : l'arc. Empaler les méchants par brochette de deux, c'est rigolo, plus que d'aligner des headshots avec un fusil de snipe, uniquement parce que la violence de l'impact fait parfois voler les corps inertes dans des positions improbables.
L'homme qui tombe à pic
En fait, ce qui sauve Turok, c'est que le personnage que l'on incarne est réellement un chasseur, et les ennemis, nos proies, même s'ils sont en supériorité numérique ou en puissance de feu, reptiles ou humains. Si bien qu'au bout des 7 ou 8 heures nécessaires pour finir la campagne en mode normal, bah... on en veut encore. Pour ça il reste le multijoueur, pas très fréquenté aux moments ou je m'y suis essayé, et qui ne permet malheureusement pas de retrouver les sensations de chasse du solo et s'avère plutôt quelconque.
Le dernier point noir concerne l'IA, tellement inexistante que parfois certains combats contre des dinosaures prennent des tournures Benny Hillesque ou l'on passe son temps à essayer de s'en approcher pour leur filer un coup de couteau. Sans compter les humains qui avancent inlassablement vers le joueur en attendant de se prendre une flèche entre les deux yeux. Ah, j'oubliais, Turok tombe. Frappé par la queue d'un raptor, le souffle d'une explosion, il tombe. Plus souvent qu'un ivrogne imbibé à la piquette un dimanche machin, tellement souvent que ça en deviendrait parfois presque pénible.
Divertissant malgré de grosses lacunes