TOCA Race Driver 2 : The Ultimate Racing Simulator
TOCA Race Driver, the ultimate plein-la-gueule racing game
Ce qui est clair, c’est que TOCA Race Driver 2 se donne les moyens d’être un titre de référence sur PC, du moins pour le grand public. Codemasters fournit ici un jeu à la finition très propre – très consolesque même – et au contenu fort riche : 31 championnats pour 15 disciplines (Grand Prix Monoplace, Super Truck, Rallye Cross, Formule Ford, V8 Supercars, etc.), 35 voitures, 31 circuits… Sur PC, on n’avait encore jamais pu profiter d’une telle variété et d’un tel choix. Le contenu est extrêmement varié, et le mode carrière du jeu devrait vous occuper pas mal d’heures, et sans ennui, tant il est long et diversifié. Le seul regret de ce mode vient du fait qu’on passe un peu trop brutalement d’une catégorie à l’autre, sans tour d’essai. Pas facile, dans ces conditions, d’être efficace en 2 ou 3 tours seulement, avec une Formule Ford qui pardonne peu, lorsqu’on vient de passer 3 courses avec un Super Truck un peu pataud.
TOCA Race Driver, the ultimate mouais-c’est-joli racing game
Techniquement, c’est déjà plus nuancé. Si le jeu s’est toujours bien comporté sur un P4 2.8C / Radeon 9700 Pro / 1 Go, en 1024 FSAA, le rendu graphique n’est pas toujours à la hauteur des espérances. Les voitures restent bien modélisées et riches en reflets, mais le reste – et en particulier les circuits - est au mieux sympa, et sinon généralement très banal. C’est même parfois assez décevant, tant les pistes des circuits et leurs abords peuvent être insipides, le tout étant méchamment handicapé par un public ridiculissime (des planches 2D texturées en basse résolution) et une végétation guère plus convaincante. Finalement, seuls quelques circuits font vraiment honneur aux capacités graphiques d’un PC pourtant capable de jolies choses, comme ce fut admirablement montré dans Colin McRae Rally 4, produit par la même maison. Ce dernier proposait d’ailleurs une altération progressive des voitures très convaincante, tant par les déformations que par l’encrassement de la carrosserie. Ici, il faudra oublier le dépôt de toute particule sur la caisse, et les déformations, bien que présentes, sont bien moins crédibles, car toujours identiques et rendues très moyennement. Enfin, TOCA Race Driver 2 propose un ensemble de vues internes/externes suffisamment complet (dont une vue capot qui faisait défaut à CMR 4), mais malheureusement aucun rétroviseur ou vue arrière.
TOCA Race Driver, the ultimate rhaaa-le-saloupiaud racing drivers
En dehors de la richesse du mode campagne, l’autre point remarquable de TOCA Race Driver 2 concerne l’IA. Elle est sans doute ce qui se fait de mieux pour un jeu de caisse sur PC. Les départs, mêmes chargés en concurrents, sont toujours bien gérés et par conséquent deviennent un moment délicat. Les adversaires respectent toujours au mieux les bonnes trajectoires, et ne vont pas jouer bêtement au stock car, ce qui peut les entraîner à commettre, de temps en temps, la petite erreur, voire le tête à queue, qui va vous permettre de les passer. Enfin, le niveau de difficulté est bien dosé, avec la queue de peloton facile à doubler mais des adversaires de tête qui vous demanderont une conduite sans faille ou bien de la prise de risque si vous voulez les passer. Sur la totalité de la campagne, le challenge reste prenant même si toujours accessible, et vous aurez vraiment à vous battre contre des adversaires qui, même si manquant un peu d’agressivité, jouent eux aussi la gagne.
TOCA Race Driver, the ultimate racing simulation *wannabe*
Alors, simulation ou jeu d’arcade ? Un peu des deux… mais la balance penche clairement du côté simulation, car le jeu laisse peu de place aux erreurs de freinage et aux accélérations trop brutales ou trop précoces en sortie de courbe. Et c’est encore plus vrai, voire exagéré, dans le mode Simulation Pro réservé aux possesseurs de volant. Du reste, même dans le mode de difficulté standard, le volant, ou au pire le pad analogique, sont presque obligatoires tant la conduite au clavier est insupportable. Ce dernier est très mal étalonné et vous donnera bien du mal à doser correctement les rayons de courbure ou les accélérations. Bref, soyez prévenus : si vous ne pouvez jouer qu’au clavier, le jeu perd non seulement de son intérêt, et devient même parfois pénible.
Attention toutefois, on n’est ni au niveau de Live For Speed, ni au niveau de GTR, qui se profile gentiment comme la prochaine référence des jeux de caisse sur PC (essayez donc la démo). TOCA Race Driver 2 reste d’abord un compromis, destiné avant tout à se faire plaisir sans trop se prendre la tête, en donnant le sentiment qu’on doit se battre pour prendre correctement les virages et espérer gagner une place. C’est en tous cas le cas pour la plupart des catégories proposées, les plus belles exceptions étant les disciplines de Rallye et leurs dérivées Cross et Glace, où là, c’est du grand n’importe quoi : la conduite ne ressemble à rien, c’est quasiment de l’arcade pure, au point de faire passer CMR 4 pour un simulateur pointu.
TOCA Race Driver, the ultimate racing gangbang
Enfin, le jeu est jouable en réseau, vraiment jouable même, aussi bien en LAN que via Internet, avec 12 joueurs maximum dont certains pourront être des concurrents I.A. D’ailleurs, contrairement au reste du jeu qui reste assez limité niveau configuration, les parties multi-joueurs proposent pas mal d’options, comme le choix d’activer ou pas les collisions, les dégâts, etc. Bien vu. Bien que peu pratique – ergonomie console oblige – le browser de parties intégré est lui aussi suffisamment paramétrable pour pouvoir filtrer correctement le type de partie qu’on recherche. Une fois créé votre compte, vous vous voyez affecter un niveau, sous forme de points – qui augmentera ou diminuera selon vos performances de course en course. Ca vous donnera ainsi une meilleure idée du niveau de vos adversaires. J’ai testé des courses à 8, sur des parties à gros comme à petit ping. S’il est évidement que le jeu est bien plus agréable lorsque le lag est absent, j’ai été assez surpris de voir que, malgré quelques téléportations de voiture, le jeu reste tout à fait jouable même lorsque les conditions réseau sont médiocres. Globalement, l’expérience du jeu réseau reste donc très agréable, même sur Internet, où les collisions restent bien gérées, et le challenge forcément plus prenant que contre l’IA.