Super Mario Galaxy
It's a Mii, Mario
L’histoire commence alors que le Royaume Champignon s’apprête à fêter le passage de la comète, une fête organisée tous les cent ans. Quand Mario arrive au château, on n’attend plus que lui. Après un petit tour du propriétaire histoire de se familiariser avec les commandes, des vaisseaux volants - similaires à ceux qu’on rencontra dans Super Mario 3 - apparaissent et enlèvent le château vers l’infini et au-delà. Pour sauver Peach, Mario n’a pas le choix: il lui faudra entamer un voyage au fin fond de la galaxie. Voilà pour le scénario. Ne cassant pas trois pattes a un canard, il permet néanmoins de mettre en place l’univers dans lequel évoluera notre héros. Car cette fois-ci, plutôt que de visiter de nombreux mondes ayant chacun leur thème, ce sont carrément des planètes que Mario visitera. Enfin, quand je parle de planètes... les différentes galaxies qu’on rencontre sont constituées d’un certain nombre de planétoïdes. On en verra de toutes les tailles et de toutes les formes: certains sont juste assez grands pour Mario et un Goomba, alors que d’autres sont de taille plus classique, d’aucuns ont une forme de haricot, ou ressemblent à une tête de Yoshi... on sent que les développeurs s’en sont donnés à cœur joie pour créer des niveaux de style variés. En effet, libérés de la contrainte de travailler sur le niveau n du monde m, des planétoïdes voisins peuvent être radicalement différents. Malgré la faible puissance de la Wii par rapport aux autres consoles de sa génération, les décors de Super Mario Galaxy sont un bonheur visuel. Les textures sont bien choisies et chatoyantes, conviennent parfaitement pour ce type de jeu. Je ne risque pas grand chose en affirmant qu'il s'agit du plus beau jeu Wii disponible, et que ça ne laisse augurer que du bon pour le futur de cette console (en espérant que les développeurs tiers en prennent de la graine).
C'est dans les vieilles casseroles...
Comme dans les épisodes précédents depuis Mario64, dans chaque galaxie, il y a une ou plusieurs étoiles à trouver. Le nombre d’étoiles qu’on récupère détermine les galaxies auxquelles on a accès. On peut difficilement faire plus compliqué comme gameplay. Heureusement, le nombre d’étoiles maximum que l’on peut trouver dans chaque galaxie excède très rarement trois ou quatre, ce qui assure un renouvellement de décor assez fréquent. Au sein d’une galaxie, on passera d’une planète à l’autre en secouant la Wiimote près d’un anneau étoile. De là, Mario prend son envol pour atterrir quelques secondes plus tard sur la prochaine planète. La reconnaissance de mouvements de la Wiimote et du nunchuk ne sont pas utilisés à outrance: le pointeur de la télécommande permet de récupérer des fragments d’étoiles, la gachette permet de tirer ces fragments vers des ennemis pour les assomer, et quand on secoue la Wiimote, Mario utilise sa nouvelle attaque-toupie.
En relisant le paragraphe précédent, je m’aperçois que le gameplay a l’air tristement banal. C’est oublier une des composantes principale du jeu: Mario est un jeu de plateformes, et bien que la plupart des jeux de plateformes en 3D se sont actuellement transformés en jeux d’action/aventure, Mario Galaxy n’oublie pas ses origines et nous livre un jeu d’une jouabilité exemplaire. Les éléments bien connus des jeux de plateformes 2D sont transposés dans un univers à 360 degrés: une plateforme mouvante approche d’un mur composés d’arcs électriques? Il suffira de marcher vers le bord pour se retrouver en-dessous. En 2D on avait des niveaux où le décor avançait tout seul? Ici vous vous retrouverez avec des éléments de décors disparaissant en temps réel, que ce soit à cause d’une aspiration dans un trou noir, ou parce que ces éléments apparaissent ou disparaissent au gré de spots lumineux. Chaque niveau est un petit bijou de gameplay, et si certains se terminent trop rapidement, d’autres nécessiteront une bonne dose de sang froid pour être terminés. Et puis, il ne faut pas oublier que le jeu propose une option de jeu à deux: parfait pour les copines qui ne sont pas trop branchées jeux vidéo, le deuxième joueur peut venir en aide au premier à l'aide d'une Wiimote. Il dirige un pointeur sur l'écran, et peut s'en servir pour tirer des fragments d'étoile sur les ennemis avec B, pour les immobiliser en appuyant sur A, ou encore pour faire sauter Mario. De cette façon, le joueur deux peut faire effectuer deux sauts de rattrapage d'affilée à un Mario qui aurait perdu l'équilibre. Bien que ce mode de jeu ne soit pas transcendant, il permet néanmoins à une deuxième personne de ne pas subir le syndrome du mode spectateur, trop souvent présent dans ce genre de jeu... puis le fait de pouvoir faire sauter Mario permet aussi de rendre le jeu plus difficile pour le premier joueur !
I'm the invisible man
Que serait un Mario sans transformations? Eh oui, depuis des années, des associations de parents luttent corps et âme pour préserver les petites têtes blondes de jeux néfastes pour leur équilibre. Super Mario n'échappe pas à la règle, avec son héros bouffeur de champignons hallucinogènes. Dans Mario Galaxy, on trouve deux sortes de transformations: les transformations semi-permanentes (qui sont, à la manière de la fleur de feu dans les premiers épisodes, des transformations qui disparaissent quand Mario est touché) et des transformations temporaires, dont les effets disparaissent avec le temps. Bien que les transformations semi-permanentes (Mario Boo, Mario l'abeille, Mario ressort) soient sympa, les transformations les plus fun à jouer sont malheureusement limitées dans le temps (Mario Feu, Mario Glace et Mario Invincible). Mon petit préféré est Mario Glace, qui peut patiner sur la glace, et créer des zones de glaces sur l'eau. Malheureusement, plutôt que de faire partie intégrante du gameplay, comme c'était le cas dans les titres en 2D, on regrettera que ces transformations apparaissent au compte-goutte, et soient utilisables uniquement dans certains niveaux prédéfinis.
R U MR GAY?
Quand on sait qu’il y a six galaxies en tout, et que pour terminer le jeu Mario doit avoir amassé soixante étoiles, on se dit que le jeu peut être bouclé assez rapidement. En effet, les habitués auront probablement récupéré leurs soixante étoiles en huit ou dix heures. Il faut dire que dans les premiers niveaux on ne meurt pas trop souvent, et que le jeu est assez généreux pour ce qui est des vies supplémentaires: cinquante fragments d’étoile suffiront pour vous acheter une nouvelle vie... enfin, c’est une bonne nouvelle quand on sait qu’à chaque chargement de sauvegarde, le nombre de vies redescend à trois!
Pourtant, ce serait une grave erreur de dire que Mario est un jeu que l’on termine rapidement. Quand on atteint 60 étoiles, beaucoup de niveaux n’auront pas encore été explorés entièrement: il faudra atteindre 120 étoiles pour terminer entièrement la galaxie, et avoir accès à une toute nouvelle galaxie...
Je remercie au passage JeuxVideo.com pour leurs beaux screenshots.