Sudden Strike 2
Paint it black
La première impression de Sudden Strike 2 est assez négative : après s'être tapé une cinématique de départ assez moyenne et avoir choisi l'un des cinq camps en présence, on se retrouve devant un briefing… spécial. Imaginez un français qui double le briefing des USA avec un accent forcé… mais un accent anglais !. Je passe sur l’hilarant briefing du Japon pour laisser la surprise aux personnes ayant acheté le jeu (prévoyez une boite de kleenex).
Ensuite, on entre sur le champ de bataille proprement dit. Horreur. On se retrouve avec un jeu d’il y a 4-5 ans devant les yeux. Les décors sont certes assez fins dans la résolution maximale (1024 x 768, qui est d’ailleurs la seule résolution réellement jouable), mais une palette mal choisie et des unités peu reconnaissables plombent le jeu. Dommage.
Interdit aux rambos
Fait indéniable, Sudden Strike 2 s’adresse presque exclusivement aux amateurs de stratégie pure. Certes, on commence la partie avec une armée conséquente, mais le jeu sanctionne immédiatement tout rush par un game over moqueur. Ici, aucune possibilité de « construire » de nouveaux soldats ; tout au plus viendront s’ajouter à votre équipe initiale quelques renforts aéroportés en cours de partie. Il faudra donc jouer en finesse, méthodiquement et dans certains cas par jeux d’essais/erreurs pour trouver la meilleure route.
L’enfer du devoir
Reste que les missions proposent un challenge intéressant : toute la batterie d’objectifs primaires ou secondaires est jouissive à réussir, et le fait d’utiliser un nombre fixe de soldats rend la stratégie primordiale. On regrettera une interface lourdingue pratiquement inutilisable sans avoir mémorisé une grande partie des raccourcis clavier.
Au jeu solo vient s’ajouter un mode multijoueur assez sympathique, mais la lenteur intrinsèque du jeu (dûe en particulier au déplacement des troupes) risque de rebuter les joueurs habitués aux parties nerveuses de Warcraft III et autre C&C.