State of Emergency
La rue au pouvoir
Etats-Unis, 2035. Une sombre corporation ayant pris le contrôle du pays, la population lutte pour regagner une liberté sur le déclin. Jeu d’action à la troisième personne, State of Emergency nous place dans les baskets d’un jeune citoyen fougueux à la botte de diverses organisations résistantes. Le principe, qui rappelle fortement GTA, consiste à enchaîner des missions variées sur fond de hard rock de supermarché. Le rythme est soutenu, le perso répond bien aux commandes (malgré une caméra un peu capricieuse) et les combats sont simplistes au possible : on a aucun mal à entrer dans le jeu, d’autant que le design cartoon atténue une violence omniprésente, ce qui permet d’exterminer du flic numérique sans états d’âme.
Pixels qui tachent
Le principe du jeu est donc articulé autours de ce système de quêtes, qui permettent de bourlinguer de quartiers en quartiers pour enfin accéder à la mystérieuse et dangereuse tour de la corporation (j’en tremble !). Au nombre impressionnant de trois, ces quartiers se présentent sous la forme de niveaux ridiculement petits servant de terrain de jeu à votre bande de révolutionnaires en baggy. L’accomplissement de vos laborieuses missions, qui vont de la destruction de vitrine à l’escorte de terroriste, est donc nécessaire à votre progression au sein de la ville, du moins en apparence. Car ne nous voilons pas la face, tout ceci n’est qu’un prétexte avoué pour bastonner du polygone jusqu’à plus soif. Pas très ambitieux, mais au moins ils sont honnêtes. Pour ce faire, un véritable arsenal de guerre est mis à votre disposition : batte de baseball, kalachnikov, fusil de chasse, lance roquette ou mieux, lance flamme… Des nuits de folie en perspective ! Il est également à signaler qu’au cas où vous ne seriez pas tout à fait rassasiés, tous les éléments du décor, de la poubelle au banc, peuvent être saisis et ainsi constituer des armes de fortune. Et si par malheur vous deviez vous retrouver sans ressources, sachez qu’il vous sera toujours permis d’user de vos mimines pour flanquer une raclée aux opposants, ou encore de tester la résistance de leur crâne à coups de talon… Ouf !
Un jeu homéopathique
Seulement voilà, plus le jeu avance et plus l’on commence à trouver le temps long. Les missions se suivent et se ressemblent, et malgré la tentative des développeurs de leur insuffler un peu d’intérêt, on finit par ne plus lire les briefings pour simplement déambuler dans les couloirs à la recherche d’une pauvre victime à tabasser. Heureusement pour nous, les développeurs ont également prévu un mode multi pour s’ennuyer entre amis… Graphiquement, c’est la même rengaine : Les décors sont vides, les textures peu détaillées, et pire encore, l’effet de foule tant vanté par VIS se traduit à l’écran par une trentaine de personnages mal modélisés qui courent dans tous les sens. Impressionnant. Pour conclure, c’est un véritable gâchis qu’il nous est donné de voir, et il est vraiment dommage que Rockstar n’ai pas profité de la ressortie de son titre pour mettre les pendules à l’heure. Plus qu’un jeu, State of Emergency est un véritable somnifère vidéo ludique.