Star Trek : Elite Force II
Coté technique
Techniquement, STEF2 est sans doute le plus beau jeu utilisant le moteur de Quake 3, surpassant Jedi Knight 2 et Return to Castle Wolfenstein. Les mouvements sont nets et précis, le moteur est rapide et efficace et le jeu ne nécessite pas une grosse machine pour tourner : une GeForce 2 et 1Ghz de proc devraient suffir. Certes, le jeu n'utilise pas de ragdoll, de per pixel lightning ou autres gadgets dont font usage les derniers moteur 3D à la mode, mais ce qu'il perd d'un point de vue strictement technique, il le compense par un artwork réussi : des monstres bien fichus, des extra-terrestres humanoides tirés majoritairement de l'univers de Star Trek, des cartes en extérieur aussi grandes que celles de RtCW:ET et une modélisation des visages détaillée et très bien animée.
Trek gros calibre
Cachées derrière un design futuriste, les armes sont en fait très classiques : mitrailleuse avec lance grenade, shotgun, minigun, lance roquette, fusil de précision, etc. Elles sont bien équilibrées et, mis à part un lance grenade un peu mou, vous les utiliserez sûrement toutes avec plaisir au court du jeu. Autre bon point, la plupart des armes ne fonctionnent pas en hitscan et vous forcent à anticiper les mouvements de l'adversaire ce qui demande un peu de skill. Quasiment toutes les armes ont un mode de tir secondaire, mention spéciale pour le combo du fusil électrique et la roquette guidée à la Half-Life. Au final, nous avons droit à un arsenal équilibré et plaisant à manipuler, même si les armes ont un peu trop tendance à tirer en spray ou à avoir une grosse air d'effet ce qui limite l'importance de la précision.
Un solo mou du Klingou
Malheureusement, la campagne solo débute très mal. Vous commencez le jeu prisonnier dans une sphère borg où vous passez votre temps à courir dans des couloirs aux textures hideuses et à combattre des débiles paraplégiques avec des bouts de carte mère incrustés dans la tête (des borgs). Au bout d'une heure soporfique se concluant par un combat contre un boss quasi-inoffensif, vous vous retrouvez dans une base de la Confédération où une panoplie de bureaucrates se relaient pour vous saouler de paroles pendant un bon quart d'heure... si vous avez acheté le jeu, ce serait dommage de le balancer par la fenêtre maintenant car vous venez de passer le passage le plus ennuyeux.
Pour être honnête, ce n'est qu'au bout de 2h30 que j'ai vraiment commencé à accrocher au scénario, mais après sept heures de jeu : THE END. Bilan de la partie : 11 missions et 7h20 de jeu dont presque 2h de bla-bla et de scènes cinématiques. On est bien loin des 16-25 heures promises par Jon Galloway.
Le gameplay
Reste le multiplayer que vous testerez surtout en LAN étant donné qu'il n'y a quasiment aucun joueurs online. Même James Bond : Nightfire possède plus de serveurs, c'est tout dire. Dommage car les modes de jeux sont nombreux et variés; il y en a même un où vous devez planter une bombe dans la base adverse.
Le gameplay est efficace mais hyper classique. Ritual a bien tenté d'y inclure deux mini-jeux qui se pratiquent au tricorder mais c'est très vite lassant. Vos coéquipiers ne vous sont d'aucune utilité mais au moins ils sont invulnérables. En fait, ce sont juste des éléments de décor sur pattes. En ce qui concerne
l'interactivité des dialogues, je suppose que leur influence se limite à décider si vous emballez la brune ou la blonde à la fin du jeu.