SSX 3
Ils descendent de la montagne en snowboard
Pour ceux qui débarquent, un rapide rappel s’impose. SSX est un jeu de snowboard dénué de toute contrainte de réalisme. Entendez par là que les riders s’envolent à des hauteurs vertigineuses à la moindre bosse, et qu’une fois en l’air ils enchaînent des tricks à donner des cheveux blancs à n’importe quel Shaun Palmer, le tout sur des pistes qui n’ont rien à envier à une fête foraine, lumière flashies et montagnes russes comprises. La prise en main est quasi immédiate, si bien que l’on s’amuse dès les premières courses.
La grosse nouveauté de ce troisième épisode provient du fait que les courses ne sont pas séparées les unes des autres. Le jeu prend place sur une seule montagne, divisée en trois pics, chaque pic possédant ses propres courses, half-pipes, etc… Ainsi, une fois l’accès au troisième pic débloqué, il sera possible de descendre toute la montagne, de son sommet jusqu’à la ville qui se trouve à ses pieds, pour un ride d’une trentaine de minutes qui vous fera traverser toutes les courses du jeu.
Ach ! Tu le zens mein grosse trick ?
Au niveau du gameplay, SSX3 n’apporte pas énormément de nouveautés par rapport à ses prédécesseurs. Les figures se réalisent toujours moyennant une combinaison d’appuis sur la croix directionnelle et les gâchettes. On notera toutefois que le handplant (figure consistant à prendre appui sur ses mains en haut d’une rampe) fait son apparition, mais qu’on s’en sert au final assez peu en dehors des half-pipes.
En revanche, le concept de la jauge « Tricky » apparue dans SSX Tricky fait son retour ici sous le nom de Uber tricks. Une fois que votre jauge de boost est entièrement remplie, vous allez pouvoir, durant un certain temps, réaliser des Uber tricks, plus longs et plus durs (hem) à réaliser que les tricks normaux. Si vous arrivez à en placer quatre, vous allez alors pouvoir réaliser des Super Uber Tricks. Si vous en réalisez cinq, vous disposerez alors d’un super boost, illimité pendant un certain temps. Ce boost sera un atout précieux lors des dernières courses, c’est pourquoi il vous faudra prendre toujours plus de risques, une gamelle vous faisant retomber votre jauge à zéro et vous obligeant à recommencer vos acrobaties.
Une réalisation au sommet
SSX a toujours eu la réputation d’être un titre extrêmement bien réalisé, et ce dernier épisode ne déroge pas à la règle. Même si certaines textures font vraiment tâches (comme par exemple celles des bâtiments de Metro City), l’ensemble reste très agréable à l’œil, avec toujours ces effets de lumière bien tapageurs lors des sauts. Comble du raffinement, cette version PlayStation 2 se paie le luxe de ne ramer qu’en de très très rares occasions, et ce malgré l’étendue des décors. Les temps de chargement avant chaque descente sont en revanche un peu longuets.
Au niveau de la bande son, celle-ci a spécialement été pensée pour toi le ‘djeunz’ qui aime rider comme un ouf. Tu pourras écouter plein de groupes qui vont t’arracher les oreilles aussi bien dans un registre électro (Fat Boy Slim, Chemical Brothers…) que rock (Yellowcard, Placebo…). Tu auras même un DJ pour t’annoncer plein de trucs trop cools entre chaque morceau. Mais heureusement, grâce au pognon gagné dans le mode Carrière, tu pourras te faire ta propre playlist et ainsi zapper ce gugusse. Enfin, durant la course, les riders se balancent de petites vannes entre eux qui, une fois traduites en bon français, donnent à peu près « daigaje n00b ac ta b0ard de pusso ffs § » - « taggle stoi le n00b LOLOLOL ;-))) ». Oui, ça vole haut.