SOS : The Final Escape
SOS Mayday Mayday
Bon autant le dire d'emblée, techniquement, SOS n'est pas loin d'être l'un des jeux les moins aboutis de la PS2. Graphismes cubiques, textures baveuses, animations ratées et ralentissements à outrance, le tableau est vraiment loin d'être idyllique. L'interface est poussive, notamment au niveau de la gestion de l'inventaire. Aucune gestion de caméra n'est disponible (uniquement une vue à la première personne), ce qui est assez gênant lorsque l'on doit inspecter les moindres recoins d'une pièce afin de trouver un objet indispensable à la progression. Au passage, ne comptez pas avoir plusieurs passages différents, les seuls choix possibles sont dans le relationnel avec les personnages non joueurs. Cette linéarité réduira considérablement la durée de vie, puisque l'envie n'est pas présente de recommencer une aventure somme toute assez courte.
Le concept à la rescousse
Mais posons les bases du concept : on incarne Keith, un journaliste, coincé à cause d'un tremblement de terre sur une île imaginaire japonaise. Votre but est de sortir vivant de cette affaire, mais pas d'ennemis ni de combats : seuls les éboulements, les secousses et les gouffres peuvent provoquer votre mort. Le jeu ne pardonne que rarement l'erreur, celle-ci entraînant un game over immédiat. Si le jeu n'est quasiment basé que sur la résolution d'énigmes, une partie gestion est également présente lors de diverses rencontres avec des personnes plus ou moins bien intentionnées. À vous de voir en qui vous devez avoir confiance.
Le dernier Samaritain
En fait, ce qui plait dans SOS, c'est l'ambiance terriblement pesante. On avance à petit pas dans cet univers sobre et hostile. Tout décor est autant votre allié que votre ennemi, ce qui fait tout le charme du jeu. Les sons et la quasi absence de musique participent terriblement à cette atmosphère étrange, à la fois calme mais angoissante. Pour une fois, vous n'allez pas devoir étriper les gens barrant votre chemin dans la peau d'un surhomme, mais sauver des vies et vous entraider avec d'autres personnes comme vous, normales. C'est pour ces raisons assez difficiles à retranscrire que l'expérience vaut le coup d'être vécue, malgré les énormes lacunes techniques.