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Sonic and the Secret Rings

La Paillade par La Paillade,  email
Avoir connu Sonic sur Megadrive à l’époque de sa sortie, c’est avoir connu une drôle de sensation. Comment un jeu de plateforme réinventait le genre à 200 à l’heure et 60 fps. Le passage en 3D sur Dreamcast à défaut d’être exceptionnel restait sympathique. Depuis, Sonic est une licence qui se décline plus ou moins bien sur toutes les consoles. La nouvelle machine de Nintendo ne pouvait pas y échapper et après un épisode X360/PS3 assez calamiteux, on pouvait se demander si la Wiimote allait redonner des couleurs au plus bleu des hérissons.

Les mille et une Wii


Le scénario de ce Sonic and the Secret Rings apporte un peu de nouveauté : Sonic est embarqué dans le sauvetage des contes des milles et une nuits menaçés par un vilain sorcier pas beau. Il y croisera ses potes habituels (Eggman, Tails, Knuckles etc …) mais dans des rôles pas ordinaires et inattendus. Un total de 7 monde différents à la connotation orientale s’offrent au joueur, se débloquant mission après mission. Ces dernières consistent à guider Sonic tout au long de courses ridées avec plusieurs objectifs à remplir : atteindre l’arrivée, récupérer un certain nombre d’anneaux, éviter des obstacles, gagner une course etc…

Wii oblige, on contrôle Sonic pour la première fois avec la Wiimote en la tenant comme un volant. On penche à gauche ou à droite, Sonic se déplacement latéralement, la course et l’accélération étant automatiquement gérées. On saute avec un bouton (plus ou moins appuyé, ça donne la puissance du saut) et un rapide coup vers l’avant déclenche la fameuse attack-dash de Sonic. Un tutorial au début du jeu permet de se familiariser rapidement avec tous les mouvements au travers des premières missions. C’est simple et efficace : en dix minutes on a tout compris. Pour le reste on retrouve les fondamentaux de Sonic : avoir des anneaux pour rester en vie, courir, sauter sur les ennemis, éviter les obstacles et finir les missions le plus rapidement possible pour glaner du high-score.

Petit élément sympa, au début de chaque mission, on peut équiper Sonic d’un anneau de Compétence. En fin de mission réussie, les points d’expérience récoltés peuvent-être utilisés pour débloquer de nouvelles capacités spécifiques à l’anneau équipé. Ca donne des sauts plus puissants, des anneaux gratuits en début de mission (au lieu de commencer le compteur vide) ou encore la possibilité d’attirer les anneaux ou bonus comme un aimant (pas facile de chopper les anneaux disposés dans un virage quand on court à la vitesse du son !).


Le nouveau Sonic : du Wii et du non


Tout est-il parfait au pays des Anneaux et des loukoums ? Certes non. Les graphismes ne sentent pas la grande exploitation de la next gen de Nintendo. Certains effets sont sympas (le soleil dans la tronche, l’eau, le motion blur) mais rien de bien transcendant ou nouveau. Là n’est pas le but me direz-vous : pas faux. Mais le jeu n’est pas non plus d’une fluidité irréprochable. Sans qu’on puisse le qualifier de lent (certains passages vous donneront le tournis) on reste un peu sur sa faim de ne pas avoir les 60 images par seconde qui semblent être règlementaires pour Sonic. La Dreamcast y arrivait, la Wii non.

Le système de contrôle bien que sympa et novateur n’est pas exempt de tout reproche. On pestera parfois sur le manque de précision d’un coup à droite ou à gauche quand Sonic va très vite, ou sur un saut loupé. L’archétype du souci est de se retrouver bloqué au pied d’un mur et après avoir couru très vite. Il faut alors pencher la Wiimote vers l’arrière pour faire reculer Sonic, prendre un peu d’élan et retenter le saut : frustrant. Egalement un peu foireux les vases ailés permettant de gagner de l’altitude en faisant bouger la Wiimote de bas en haut : très fastidieux à attraper en pleine course, il faudra malheureusement souvent s’arrêter pour leur sauter dedans.

Enfin, le sentiment de répétition s’installe doucement mais sûrement. Pour chaque monde, on vous fera repasser par certains endroits déjà visités en rajoutant ici ou là un obstacle, une série d’ennemis absente au tour précédent etc … Bref, le côté ridé du titre finit par montrer ses faiblesses.

Malgré tous ces vilains défauts, il reste néanmoins à Sonic and the Secret Rings quelques bonnes sensations (enchaîner les dashes sur les ennemis en donnant des à coups de Wiimote est curieusement assez motivant), quelques jeux multijoueurs à débloquer (qui n’atteignent pas des sommets toutefois) et le sentiment d’avoir mieux fait le boulot que sur X360 et PS3. Un Sonic propre, sans plus.

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