Roadkill
Un air de déjà vu
Voilà la trame historique : vous jouez une sorte de gangster à bord d’un véhicule, auquel on va affecter des missions. Vous pouvez vous balader librement dans cette ville et vaquer a vos petites occupation (le pillage, la mise a sac, et le viol ont l’air monnaie courante… sûrement un village viking ©Mr Manatane). Vous pourrez effectuer des sauvegardes dans votre garage ou bien y changer de véhicule. Vous accepterez des missions en vous rendant à un point donné de la carte… Bref, vous avez deviné, vous jouez à GTA. Sauf que non, car malgré les apparences, c’est un autre jeu. Et c’est bien là tout le problème, quand on plagie quelque chose, il faudrait voir à faire aussi bien que l’original. Imaginez donc un jeu ressemblant fortement à un GTA mélangé à un Carmaggedon ou un Twisted Metal Black, mais tout ça en moins bien. Voilà, je trouve, une fort belle manière de résumer ce jeu.
Le techniquo-tactique
Le moteur ressemble pas mal à celui d’un GTA avec une ligne de vue très correcte, avec toutefois un aliasing assez présent. L’animation est plutôt bonne mais vous restez confiné dans votre voiture. Ici point de phases à pieds, tout se fait « by car », vous allez être obligé de faire la queue au Mc Drive. L’ambiance est assez étrange, avec de nombreux lieu hétéroclites regroupés dans la même ville, allant d’une sorte de parc d’amusement en pleine ville à des endroits plus cradingues. La maniabilité est quant à elle plutôt bonne, avec des contrôles résolument arcade et des voitures « buggy » qui affrontent n’importe quel dénivelé avec aisance. Pour ce qui est du son, on retrouve un système de radios comme dans le titre de Rockstar. Là encore, la qualité est mitigée avec de bons titres comme d’autres franchement pas géniaux.
Une ambiance papier glacé
Ce qui attire l’œil en premier, est la relative indépendance dont semblent faire preuve les différents gangs de la ville. Les conflits inter-clans ont l’air très crédibles avec des affrontements permanents auxquels vous pouvez vous mêler ou non. L’ambiance post apocalyptique voulue par le titre reste cependant mitigée car des cantonniers et des restaurateurs de façades doivent travailler dans l’ombre, les rues et les bâtiments étant globalement bien propres. On est bien loin d’une ambiance à la Fallout ou Mad Max qui aurait été très bénéfique au titre. En bref, ce titre ne se démarque pas vraiment de son modèle et souffre sans arrêt de la comparaison, souvent pour le pire. Moins beau, moins varié, moins jouissif, en clair, moins. A noter une classification pour les moins de 18ans, pas vraiment justifiée à mon goût. Certes, on peut traîner nos sympathiques concitoyens sur quelques centaines de mètres accrochés à notre pare choc en faisant gicler des hectolitres de sang mais on est bien loin des horreurs « tout public » aperçues ces derniers temps au JT de 20h.